[C-Presse] Doux : la messe n’est pas dite
Le Tribunal de commerce de Quimper a validé les offres de reprises partielles de cinq sites sur les huit que compte le pôle frais du groupe volailler. Une mauvais nouvelle malheureusement attendue. Ce sont plus de 1 000 emplois qui sont sacrifiés sur la partie frais. Même si les emplois à Laval semblent être préservés, la nouvelle est rude. En effet, rien n’est dit quant aux créances des éleveurs et leur avenir demeure incertains.
Nous ne pouvons nous résigner à baisser les bras, l’ensemble des emplois du groupe doivent être sauvés. Nous appelons à l’élaboration d’un plan de conversion pour les sites n’ayant pas de repreneur. Nous souhaitons la création d’un groupe de travail composé des ministères et collectivités territoriales concernées ainsi que des représentant-e-s des éleveurs et des salarié-e-s pour redéfinir l’avenir de la filière. Dans ce cadre, les réflexions devront porter sur la reconquête du marché intra-communautaire perdu aujourd’hui au profit des importations.
Nous voulons le lancement d’un audit afin que soit déterminées les responsabilités dans le naufrage du groupe Doux.
Enfin, nous rappelons, comme l’ont fait en séance René Louail au Conseil régional de Bretagne et Jean-Philippe Magnen au Conseil régional des Pays de la Loire, qu’il est impératif que la future loi cadre d’orientation agricole traite la question de l’intégration et des droits sociaux des paysans.
L’État doit aujourd’hui prendre ses responsabilités et insuffler un véritable changement. Sur la création d’un groupe de travail, le lancement d’un audit et la prise en compte de l’intégration dans la future loi d’orientation agricole nous souhaitons des engagements fermes du Président Hollande lors de sa visite au SPACE, mardi 11 septembre. Nous serons particulièrement attentif à ses propos sur ces sujets.
René Louail, pour le groupe Europe Écologie Les Verts au Conseil régional de Bretagne.
Christophe Dougé, pour le groupe Europe Écologie Les Verts au Conseil régional des Pays de la Loire.