Alimentation de qualité et lutte contre le gaspillage : des enjeux essentiels de la politique restauration durable.
L’intégration des aliments sans OGM, bio ou labellisés est au cœur de la politique régionale de restauration durable. Depuis juin 2013, la totalité des lycées et CFA ligériens est engagée dans la démarche. Mercredi dernier à l’occasion de la journée mondiale contre le gaspillage alimentaire, le lycée agricole lavalois a présenté une belle initiative territoriale soutenue par la Région, et menée en partenariat avec les lycées Gaston Lesnard, Réaumur et Ambroise Paré. Joëlle Remoissenet, conseillère régionale, pilote de la politique restauration collective à la Commission Education/Apprentissage présidée par Matthieu Orphelin, représentait la Région.
Mieux communiquer auprès des jeunes, les sensibiliser au poids des déchets jetés après leur repas, valoriser le travail des cuisiniers et, plus généralement, éduquer à l’équilibre nutritionnel, tels sont les objectifs majeurs de l’action menée par les acteurs mayennais ! A l’aide d’outils pédagogiques, gachimètre et gachi pain, les jeunes prennent chaque jour conscience du poids de nourriture jetée à la poubelle. Ces outils sont complétés par des panneaux de communication et d’informations sur la provenance des produits proposés, mais aussi sur le savoir-faire des producteurs et des équipes de cuisine : une réelle dynamique autour du bien manger, local et durable !
Faire des économies, en favorisant l’évolution des comportements alimentaires.
Thierry Lalonnier, chef cuisinier du lycée agricole à Laval, a témoigné avec beaucoup d’enthousiasme devant l’ensemble des partenaires du territoire de l’intérêt à développer des actions simples et ludiques pour sensibiliser les élèves au gaspillage et faire évoluer les comportements. Des actions qui permettent un bénéfice secondaire non négligeable : la réalisation d’économies en faveur d’achats plus responsables, bios et labels. Pour illustrer le travail accompli par l’équipe, Michel Perrier, VP du Conseil d’Administration, a rappelé qu’à son arrivée, « en avril 2010, même les produits de la ferme, pourtant intégrée dans l’établissement, n’étaient pas proposés à la cantine » !
« Proposer une restauration collective, en privilégiant les produits issus de l’agriculture biologique, les circuits-courts de proximité, la transformation dans les cuisines des établissements, c’est l’assurance pour les jeunes de bénéficier d’une alimentation saine et équilibrée. En utilisant des produits frais de qualité et de saison, il s’agit de cuisiner chaque jour au plus près des besoins et ainsi de lutter contre le gaspillage. » précise Joëlle Remoissenet. Elle ajoute : « Les cuisiniers font un travail remarquable et mettent toute leur énergie, leurs idées et leur savoir-faire au service des élèves et des équipes éducatives. Je me réjouis de voir leur implication et leur esprit d’initiative se déployer dans de telles démarches.»