10 semaines après l’élection, premier bilan de Michel Perrier

Michel PERRIER, conseiller régional. Membre de la commission Infrastructures, transports et déplacements

Dix semaines après son élection au conseil régional des Pays de la Loire, Michel Perrier nous donne quelques nouvelles essentielles sur ses premiers pas en tant qu’élu régional et, fait fort peu courant pour un élu, entre dans le détail des indemnités qu’il perçoit au titre de cette fonction très prenante.

Je participe bien évidemment au groupe Europe Ecologie présidé par Christophe Dougé, nous sommes 18 élus, une vraie force ! Nous avons notamment obtenu deux présidences de commission : « Emploi, formation professionnelle et métiers de demain » pour Jean Philippe Magnen, « Education et Apprentissage » pour Matthieu Orphelin. Afin permettre la diffusion des informations, et un suivi politique, nous souhaitons ouvrir un site collectif le plus tôt possible.

J’ai été élu à la commission permanente, émanation « restreinte » (50 sur 93 !) du Conseil régional. C’est une décision collective du groupe Europe Ecologie pour qu’au moins un élu par département puisse ainsi avoir accès à tous les dossiers.

Je suis devenu membre de la commission sectorielle « infrastructures, transports et déplacements », avec Marie Laure Motreuil, une écologiste de la Sarthe. Cette commission est sous la responsabilité de Gilles Bontemps, un élu communiste. Bien entendu, les enjeux liés à la construction d’un nouvel aéroport à Notre Dame des Landes sont forts, avec des clivages durs avec les autres membres de la majorité (PS, PC, PRG), mais ils ne devraient pas remettre en cause la priorité au ferroviaire, et notamment la ligne Laval/Mayenne dont la réouverture est explicitement prévue par l’accord programmatique du 2ème tour. Pour tous renseignements supplémentaires, le site du conseil régional est plutôt bien fait et facile d’accès : http://www.paysdelaloire.fr Une petite erreur, malgré tout, signalée et pas encore corrigée : j’habite Bonchamp et non Bonchamps,

Par ailleurs, j’ai été désigné comme représentant titulaire du conseil régional dans plusieurs organismes divers et variés : le Comité régional des partenaires du transport public, la commission locale de l’eau du bassin versant de la Mayenne, celle du bassin de la Sélune, le parc naturel régional Normandie Maine, le conseil départemental de l’éducation nationale, le comité d’attribution du fonds d’aide aux jeunes, Impôts directs locaux – organismes de révision des valeurs locatives – Commission départementale des évaluations cadastrales, la commission présence postale territoriale en Mayenne. Sans oublier plusieurs conseils d’administrations de lycées (lycée agricole de Laval, lycée Henri Rousseau, et…l’Immaculée Conception) !

Personne ne choisit totalement ses désignations, et il est normal d’assumer sa part de représentation. Ceci dit, clairement, je n’étais pas demandeur de certaines désignations mais de plusieurs autres que je n’ai pas eues… et impossible pour moi d’accepter sereinement certains diktats. Un seul petit exemple : la commission consultative environnement de l’aéroport de Laval/Entrammes. Seul membre mayennais de la commission transports, il aurait été logique que j’y sois désigné. Mais ce sera un socialiste d’une autre commission, et en suppléant un socialiste d’un autre département !

 

L’union reste un combat…

N’hésitez pas à me joindre directement : Michel.PERRIER@paysdelaloire.fr

Question indemnités ?

Pendant la campagne électorale, le montant des indemnités était souvent invoqué, son utilisation éventuelle aussi… Discrédit des politiques, voire mépris pur et simple, ou légitime interrogation citoyenne, les motivations variaient selon les interlocuteurs. De toute façon, pour moi, il n’y avait aucun problème à y répondre, je m’y étais déjà engagé devant mes amis écologistes. Et il n’y a pas de tabou à avoir quand on bénéficie d’argent public.

Depuis mon élection, c’est devenu une question récurrente : « tu gagnes combien ? », agrémenté souvent par un souriant (ou un sarcastique) « et pas encore de voiture de fonction ? »… Jusqu’alors, je n’y voyais pas toujours clair, les versements et prélèvements n’étant pas vraiment chiffrés.

Bulletin d’indemnité et calculette en mains, voilà maintenant une première estimation à priori assez complète… Attention quand même, cette estimation me concerne, à partir de « ma » situation professionnelle et familiale. Impossible de généraliser, à noter par exemple que je suis le seul conseiller régional mayennais à être salarié, rien à voir notamment avec Yannick Favennec (mon collègue UMP de la commission transports) qui cumule avec son poste de député.

Pour la région Pays de la Loire, l’indemnité d’un conseiller régional de base est fixé à 2 647,79 €. Il faut ajouter pour les membres de la commission permanente, comme moi, un supplément de 10 %. Soit un total brut de 2 912,57 €. Pour ma part, je n’ai pas été désigné dans des structures qui verseraient des indemnités supplémentaires.

Contrairement à certaines idées reçues, il y a des retenues sociales et fiscales, assez faibles néanmoins. Tout d’abord plusieurs cotisations obligatoires (IRCANTEC, CSG, RDS), soit 10,25 % au total, et un prélèvement à la source pour les impôts sur le revenu (178,25 €), plus 8 % de cotisations facultatives à la CAREL, un fonds mutualiste de retraite (j’ai choisi de le faire car je ne cotise plus pour une partie de mon salaire). Sauf erreur, me voilà net à 2 202,78 €…

Sur cette somme, je « reverse » 15 % aux Verts et à Europe Ecologie. C’est un engagement qu’avait pris tous les candidats, et qui permet, au moins partiellement, à notre courant politique de fonctionner. J’ai aussi décidé de contribuer mensuellement (50 €) à l’association « Agir ensemble à Bonchamp », une association politique locale dont je suis membre. Ces reversements s’ajoutent à mes cotisations normales. Il devrait donc me rester 1 872,36 €.

Pour assumer mes nouvelles fonctions, et en avoir le temps, j’ai décidé de travailler sur la base d’un mi-temps. C’est un choix politique et de vie. Je n’ai aucune envie de devenir un politique à temps plein (comme je n’ai jamais été un permanent syndical), et en dessous d’un mi-temps, il me semble quasi impossible d’effectuer un travail professionnel suivi, et d’avoir des relations normales avec les collègues. C’est possible, car le statut de l’élu régional permet de nombreux congés sans solde (105 heures par trimestre, et autant que besoin sur justification : session, réunion de commissions ou dans les structures où je suis le représentant de la région). Question salaire, j’ai déclaré 24 550 euros en 2009, soit en moyenne 2 045 € mensuels ( je travaille à la sécu depuis 32 ans…). Je peux donc estimer la diminution mensuelle à 1 022 € environ, difficile d’être plus précis : c’est bien sûr une moyenne, le temps salarié se modulant en fonction de mes responsabilités régionales (et des temps de déplacement).

Pour être totalement transparent, je dois aussi préciser que des frais sont remboursés (transports à Nantes pour des réunions par exemple) sur la base de 0,25 € du kilomètre (j’ai une voiture 4 CV).

Ainsi, en devenant conseiller régional, mon pouvoir d’achat augmente de 850 € mensuel. Ce n’est pas le montant fantasmé par beaucoup de mes interrogateurs, mais c’est quand même conséquent ! Cela me permettra de prendre en charge sans problèmes des dépenses nouvelles devenues nécessaires.

Voilà, vous devez tout savoir ou presque sur ces fameuses indemnités…

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