Pour nous écologistes, la finalité première d’un TGV est d’induire
un report maximal des déplacements routiers et aériens courtes distances vers
le rail. Si le TGV apporte une réponse, il ne s’agit pas de l’unique solution,
ni la plus urgente à mettre en œuvre. Si la LGV POCL doit se faire,
l’aménagement équilibré du territoire doit être au cœur de sa conception.
Toutefois, il convient de rester prudent quant aux mirages des retombées
socio-économiques attendues
Quel que soit le tracé retenu, nous sommes fermement opposés au financement
d’une infrastructure à grande vitesse d’intérêt national par les collectivités.
Cette charge serait insoutenable pour nos budgets et briderait les actions dont
bénéficient nos territoires, parmi lesquelles le soutien actif aux transports
de la vie quotidienne.
A l’instar de toutes les infrastructures lourdes de transport, l'impact
local d'une LGV est important, avec des effets de coupure des réservoirs de
biodiversité, des corridors écologiques , des terres agricoles, et un
bouleversement des paysages
Le TGV : Oui, si et seulement si
!
- si la saturation de la LGV Sud Est est bien avérée,
- s'il est vraiment conçu comme un instrument d'aménagement du territoire,
et non comme un « avion sur rail » destiné à réduire encore les temps
de parcours entre Paris et le Sud de la France
- s’il est conçu comme une alternative au projet de TGV Transline
- s'il est parfaitement connecté au réseau classique,
- s'il est accessible à tous
- si son financement ne vient pas concurrencer le développement du réseau
classique
- si les milieux naturels aussi exceptionnels que la Sologne, les Forêts de
Tronçais et du Val d’Allier sont évités par le tracé.
- Si la protection de l’environnement et des populations riveraines est
réellement au centre du projet.