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    Qui est de droite ou de gauche? Qui est socialiste?

    25 mai 2012

    Quelques-uns par un calcul politicien baroque et bizarre ont imaginé faire courir le bruit que j’étais de droite, ou, variante, que j’étais un opportuniste ni de droite ni de gauche.

    Certains par ignorance et naïveté l’ont cru; d’autres par esprit moutonnier le répètent; d’autres encore l’admettent par paresse intellectuelle : parce qu’il suffit quand même de visiter n’importe laquelle des pages de ce blog, même distraitement, pour se faire sa propre idée, non?

    Et constater que je n’ai jamais varié d’un pouce dans mon engagement constant d’homme de gauche, pour un grand projet de société égalitaire et juste, pour la radicalité écologique et sociale, pour un exercice démocratique et transparent de l’action publique, pour une sincérité sans faille dans l’action.

    Voilà pourquoi, ce serait ma faute, j’ai refusé de me ranger dans l’équipe animée par quelques-uns dont l’affichage à gauche n’est qu’un faux-nez. Ils se disent «socialistes» quand ils sont «frêchistes», qu’ils ont biberonné, grandi et tout appris dans l’entourage du grand Georges. Mais derrière Frêche il y a Navarro, et sans Navarro pas de Frêche, c’est un système. Et le plus fidèle lieutenant, l’homme des fausses cartes et des élections truquées, est aujourd’hui devant les tribunaux. Rappelons d’ailleurs que tous les frêchistes ont été exclus du PS en 2010 avant d’être partiellement réintégrés. Il y avait donc bien un problème…

    Car le frêchisme n’est pas un socialisme. C’est un super opportunisme, une machinerie électoraliste sans scrupule, sans idéologie. Une seule chose compte : remporter les élections par une stratégie populiste, promettant n’importe quoi, flattant les groupes sociaux ou minorités ethniques dominants. On se rappelle le mot déterminant de Georges Frêche, sa profession de foi : «Je fais campagne auprès des cons et là je ramasse des voix en masse». (cf site Perpignan-tout-va-bien)

    Le plus grave c’est que cette pratique profondément anti-démocratique est une trahison du socialisme. Je revendique pour ma part cet héritage de la tradition socialiste – en y intégrant l’analyse des écologistes et l’indispensable critique du productivisme. Depuis les penseurs originaux des débuts (Fourier, Proudhon) en passant par les figures humanistes françaises (Jaurès, Blum), le socialisme s’alimente au caractère intolérable du monde tel qu’il est. Il est d’emblée une alternative au capitalisme, une volonté de transformation du monde, de lutte contre les inégalités sociales, pour le partage des richesses, la préservation des biens communs publics et la participation de tous aux décisions collectives.

    Cet idéal c’est le mien. Et si je ne revendique pas le qualificatif de socialiste mais d’écologiste je reste la seule personnalité clairement de gauche au sein du conseil municipal d’Aigues-Mortes.

     

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    Un commentaire sur “Qui est de droite ou de gauche? Qui est socialiste?”

    1. fifi dit :

      Merci pour ces propos revigorants à l’extrême, cher Didier Caire. Ils illustrent par l’exemple (le vôtre), toute la difficulté qu’il y a pour un homme de bonne volonté à maintenir un cap. J’ai cet honneur d’avoir assisté à vos débuts en politique. Et je crois pouvoir affirmer que jamais vous n’avez dérogé aux idéaux qui étaient alors les vôtres. Le monde est mouvant et les opinions versatiles; dans un tel contexte, l’homme qui reste fidèle à ses idées paraît être celui qui ne cesse d’en changer. Ce pragmatisme qui tient que toute idée ne vaut que dans la mesure où elle trouve son inscription dans le réel exige souvent que l’on en passe par des accommodements de circonstance qui en aucun cas ne sauraient être qualifiés de compromissions. Pas plus que ne doit être taxée de cynique la mise en réserve temporaire de ses propres idéaux visant à faire triompher une idée de portée locale et utile dans son ordre. Car vous croyez au mérite des petits pas (et du premier sans doute), à la vertu du petit geste, au prêche par l’exemple. Il est regrettable que les citoyens aiguemortais ne se soient toujours pas rendu compte qu’il fallait tourner la tête vers la gauche pour bien vous regarder. J’espère que la constance dont vous avez fait preuve tout au long de votre engagement finira par porter ses fruits et vous vaudra les suffrages à toutes les élections où vous aurez à cœur de vous présenter de tous ceux qui luttent (comme on dit) pour un monde plus vivable.