Le conseil communautaire du 21 mai – qui s’est tenu sous le regard presque nostalgique de Nicolas Sarkozy dont le portrait officiel n’avait pas été ôté et donnait à la séance quelque chose d’anachronique – a été l’occasion d’une de ces absurdes chamaillerie d’écoliers entre le maire d’Aigues-Mortes et le président de la Communauté de communes Terre de Camargue (CCTC) par délégation (toujours convalescent, il est suppléé par le vice -président J-P Cubilier).
Sujet : la Halle de sports Jeanne Demessieux à Aigues-Mortes (l’ancienne halle de sports). La commission de sécurité a rendu un avis défavorable (en 2009!), il faut donc fermer la salle. La CCTC prend un arrêté administratif de fermeture mais une association continue de l’utiliser. C’est au maire, détenteur du pouvoir de police, de prendre lui-même un nouvel arrêté et de fermer effectivement les lieux. Le préfet alerté met en demeure le maire de s’exécuter sous 15 jours. M. Bonato, furieux mais piégé, écrit à M. Rosso et le met en demeure de fermer la salle : cette dernière démarche est un coup d’esbroufe sans aucun fondement juridique.
Mais il rappelle aussi à cette occasion une vérité c’est que cette salle n’a pas été entretenue comme elle aurait due l’être par la CCTC qui en est l’exploitant (mais non la propriétaire). La CCTC le reconnaît volontiers mais note que cette salle est aujourd’hui dans un tel état de vétusté qu’il serait idiot et très onéreux de la remettre en état : c’est une évidence de bon sens.
M. Rosso propose alors de la remplacer par un grande médiathèque intercommunale avec des salles pour les associations locales. C’est une chance unique! La commune dispose déjà sur son territoire d’une grande halle de sports aux normes et pleure l’absence d’équipement culturel. Elle pourrait faire valoir dans un esprit de franche négociation qu’elle a été lésée par le quasi abandon de la salle Jeanne Demessieux et qu’à l’inverse elle est prête à contribuer en investissement pour enrichir le projet commun d’une salle de spectacle par exemple. Et pourrait ainsi substituer à une salle ancienne et obsolète le grand équipement culturel et associatif qui lui fait tant défaut.
M. Bonato a refusé. Pourquoi? On ne sait pas. Il veut sa salle c’est tout. Et il aurait proposé (mais on n’ose à peine y croire) une partie – payante - du terrain de l’école Charles Gros (la cour de récréation?) pour y faire la médiathèque.
Tout cela, précisons-le au passage, n’a pas fait l’objet de la moindre discussion en conseil municipal, pas un mot, pas une allusion. Le maire doit penser que cela ne concerne pas les élus de la commune.