On peut voir actuellement à Beauvoisin une exposition sur le «zéro pesticide» (salle de cinéma, jusqu’au 17 mars). Il s’agit de sensibiliser les citoyens jardiniers aux impacts de certaines pratiques sur la pollution de la nappe phréatique, en l’occurrence celle de la Vistrenque et des Costières, qui alimente 150 000 personnes en eau potable.
Ce type d’initiative laisse supposer que les communes elle-mêmes s’obligent à être exemplaires. L’exemplarité ici consistant à appliquer un cahier des charges zéro phyto, autrement dit des méthodes excluant l’utilisation de produits phytosanitaires en espaces verts.
Sur le territoire de Terre de Camargue ces choses-là sont ignorées alors que les risques de pollution diffuse sont bien supérieurs. Pourquoi? Parce que nos élus méconnaissent ces risques, parce qu’ils supposent que la population ne supporterait pas des parterres moins soignés, parce qu’il faudrait d’abord sensibiliser et former le personnel. Faudra-t-il dès lors attendre l’interdiction de tout pesticide en usage public avant d’agir?
Je suggère que 2013 soit l’an 1 du zéro phyto sur notre commune, ce qui laisse 9 mois pour former le personnel, anticiper sur les plantations à venir et communiquer auprès de la population. Il suffit de le décider, c’est tout.