Ne pas opposer vélos, bus et tramway !

Alors que la pratique du vélo est en plein développement à Clermont-Ferrand, les élu-es EELV regrettent la décision de verbaliser les cyclistes empruntant la voie du tramway.


La domination longtemps incontestée de la voiture dans les aménagements de notre ville a maintenu des conditions de déplacement cyclable souvent dangereuses : il semble donc absurde et inefficace de verbaliser les cyclistes qui trouvent sur les voies du tramway un espace plus sécurisé.

Cette politique du tout automobile est aujourd’hui dépassée. La priorité politique portée par la majorité municipale est de rééquilibrer le partage de l’espace public au profit des piétons, des deux roues et des transports en commun en site propre. C’est une priorité de santé publique. C’est un choix politique pour adapter enfin notre ville aux nouvelles pratiques de ses habitants.
Pourquoi une telle mesure qui semble opposer nos concitoyens cyclistes et les usagers du transport en commun ?

En pleine phase de co-construction d’un schéma cyclable communautaire, en préalable à la stricte verbalisation, pourquoi ne pas lancer une réflexion sur les conditions de cohabitation des modes de déplacement propres en ville ?

Les exemples de cohabitation réussie existent ; des collectivités autorisent la circulation des vélos sur les voies, sans pour autant disposer du privilège d’un système sur pneus (avec deux fois moins de rails).


La demande cyclable croissante des Clermontois-es bute aujourd’hui sur un développement encore faible du réseau de pistes cyclables, générant une lutte pour le partage de l’espace public entre les différents modes de déplacement propres. Plutôt que d’exacerber les conflits entre usagers, la puissance publique doit arbitrer clairement pour rendre possible les priorités politiques qu’elle s’est fixée. Il importe d’abord et avant tout de réduire l’emprise publique dédiée à l’automobile, libérant ainsi l’espace de circulation des alternatives : bus, tram, vélos, piétons.

Ni les cyclistes ni les piétons ne peuvent plus être la dernière roue du carrosse des politiques de mobilité.

Les élu-ues EELV de Clermont-Ferrand demandent donc :

  • une concertation associant usagers et conducteurs de transport en commun, élus locaux et représentants de l’État afin de :

          • définir des tronçons de tramway et de voies de bus partagés avec le vélo, sous condition de respecter un strict code de conduite ;

          • mettre en oeuvre un plan de formation et d’éducation partagées ;

  • un moratoire sur la verbalisation (135 €) des cyclistes circulant sur la voie du tramway jusqu’au terme de la concertation demandée.

Il est urgent de mieux connaître les conditions de travail, les besoins de sécurité des uns et des autres, pour sortir enfin des caricatures et changer nos comportements dans l’intérêt de tous.

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