Economie circulaire : questions et promesses

L’économie circulaire est l’un des thèmes de la deuxième conférence environnementale. Si le concept sonne bien et s’entend de plus en plus, au risque d’être galvaudé, la notion ne laisse pas d’interroger : qu’entend-on par économie circulaire ? En quoi est-ce important, voire même pertinent au regard des crises auxquelles nous sommes aujourd’hui confrontés ?

Réponse au modèle économique linéaire extraire – fabriquer – consommer – jeter  qui fait face à une impasse majeure avec la raréfaction des ressources et la quantité de déchets produits, elle incarne aussi une nouvelle approche de la valeur économique. Elle est aussi la réponse au phénomène historique de double inversion de la rareté :

  • Modèle classique et moderne : abondance des ressources, rareté des savoirs
  • Modèle émergent : rareté des ressources, abondance des savoirs.

D’un modèle technicien fondé sur l’emploi massif d’énergie et de matière, on glisse vers un modèle plus proche du vivant gérant la rareté des ressources en s’appuyant sur une circulation accrue de l’information.

 

***

Ce débat ouvert par la conférence environnementale nous donne l’occasion de revenir sur une contribution déjà publiée sur ce site.

En prenant connaissance du métabolisme d’un territoire, on acquiert la connaissance des flux de matière, d’énergie et de liquidité (monnaie) qui entrent et sortent sur ce territoire. Et donc une évaluation de l’indépendance / dépendance de ce territoire par rapport au reste du monde : le territoire, son économie et ses emplois dépendent-il de flux monétaires venus de l’extérieur (redistribution, dotations, pensions, solidarité nationale, investissements…)?

La vie économique d’un territoire dépend-elle de sources d’énergie venues de l’extérieur ? Et donc de flux monétaires quittant ce territoire ? Ces flux monétaires sortants ne seraient-ils pas mieux utilisés sur le territoire en question pour

– diminuer les consommations énergétiques (et donc la dépendance extérieure, la fragilité du territoire aux crises externes)

– redécouvrir les énergies locales

– intensifier l’activité économique locale en emplois ?

Limiter les besoins (sobriété), les pertes (efficacité), et favoriser les énergies renouvelables à l’échelle d’un territoire, c’est rabattre des flux monétaires sortants sur le développement du territoire ; c’est donc mettre en œuvre un principe d’économie circulaire : réinvestir une partie des flux sortants (monétaires, matériels et énergétiques) sur ce territoire.

Le développement d’un écosystème industriel et économique local permet donc de :
– Limiter les gaspillages
– Favoriser les circuits courts
– Limiter la portée des chocs économiques externes
– Intensifier le développement local en emplois locaux et durables

 

Synergies entre acteurs économiques

Tirer le meilleur parti des principaux flux de matières et d’énergie d’un territoire peut consister à favoriser les synergies entre acteurs économiques : par exemple, les déchets d’une entreprise (matière, chaleur…) peuvent servir de matière première à une autre.

  • L’intérêt est d’ordre économique pour les entreprises
  • et d’ordre environnemental pour le territoire (préservation des ressources).

– Lire la suite

Pour aller plus loin :

 

 

 

Remonter