[Conseil Communautaire 17 octobre 2014] Interventions de Nicolas Bonnet

Décision budgétaire modificative N°2

Merci M. Le Président,

Cette délibération a attiré notre attention sur un point qui concerne le financement des Zones d’Activités Économiques, ces fameuses ZAE qui depuis des années déjà sont des gouffres financiers.

La ZAE des Graviers II, puisqu’il est question de celle-ci a un taux d’occupation très bas, de 34%. Et nous apprenons ici que nous remettons encore de l’argent sur cette zone alors qu’en février dernier, nous étions les seuls avec M. Duclos, à refuser de voter en faveur du développement d’une zone supplémentaire à cet endroit-là, la ZAE des Graviers III. Sur ce vote, notre assemblée allait à l’encontre de l’avis du commissaire enquêteur suite à l’enquête publique.

Ce que nous souhaiterions à l’avenir sur cette questions, c’est qu’on puisse réaliser un audit des différentes ZAE du territoire pour envisager à la fois

leur cohérence globale

et leurs rentabilités individuelles : faut-il en poursuivre le développement, en développer d’autres ?

En termes d’urbanisme et de développement du territoire, il serait aussi intéressant de refaire petit à petit la ville sur la ville, c’est-à-dire non pas de transformer des espaces agricoles en ZAE mais d’essayer de réutiliser les zones urbaines ou d’activité qui ne sont plus utilisées.

Moyennant ces quelques remarques, nous voterons donc cette décision modificative du budget.

Encombrants, collecte des TLC (Textiles, linges, chaussures)

Mes chers collègues,

Nous voterons ces deux délibérations. Quelques remarques néanmoins sur ce sujet d’importance.

A la lecture de ces deux délibérations, on peut noter des difficultés ou des opportunités dans la collecte des déchets :

  • en ce qui concerne les encombrants tout d’abord, on relève que le nombre d’enlèvements à diminué de plus de 8 % entre 2012 et 2013. La question est tarifaire mais pas seulement ; le dispositif n’est pas des plus simples, c’est le moins qu’on puisse dire, et constitue un frein sérieux à l’enlèvement des encombrants, surtout en cœur de ville.

Par ailleurs, il faut noter que l’apport volontaire en déchetteries ne suffit pas.

  • Quant à la seconde délibération, celle concernant les TLC (Tissus, Linges et Chaussures), les chiffres sont loin d’être mauvais : si l’on estime qu’en France, seulement 15 % du gisement de TLC est récupéré, nous ne sommes pas loin ici des 20 % (plus de 600 tonnes sur un gisement estimé à plus de 3000 tonnes sur l’agglomération clermontoise).

Cependant il reste un gisement important qui est tout à fait mobilisable.

C’est d’ailleurs le sens de cette intervention.

Sur ces deux sujets-là, les encombrants et les textiles, nous pourrions avantageusement compléter le dispositif en nous appuyant sur une structure associative existante, à deux pas d’ici (avenue Edouard Michelin), l’association Je recycle Parc qui œuvre en tant que ressourcerie pour toutes sortes d’objets, des encombrants à l’électroménager en passant par le textile etc. A la récupération, cette association associe la vente en boutique, selon un modèle économique assez simple et rapidement créateur de richesses.

Dans le cadre de notre politique déchets, il suffirait dans un premier temps d’apporter notre soutien à cette structure en termes de communication, afin de gonfler les flux d’apports volontaires ou de collecte à domicile de cette association. Et finalement d’inscrire ce soutien dans une communication au public de relance de la prévention / réutilisation / recyclage des déchets ?

Il serait également intéressant de chercher à enrichir leur activité en facilitant l’installation d’autres associations spécialisées dans la réparation, de matériels électroniques notamment (je pense à l’Acolab, notamment qui, sur Clermont, est en recherche d’un local).

Investissements et dépenses limitées, création d’activité, d’emplois (d’insertion notamment), de plus-value écologique, un tel engagement serait l’exemple même d’un investissement non inerte pour le territoire.

Je vous remercie.

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