Agir vite pour le vivant

Les alertes se multiplient : la 6ème extinction de masse des espèces vivantes est en cours et s’accélère. Des scientifiques faisaient encore état début mai « d’un effondrement de la vie sauvage sans précédent dans l’histoire de l’humanité », avec un million d’espèces animales et végétales menacées de disparition à brève échéance.

Les causes de cette extinction sont connues : perte et dégradation des habitats sous l’effet de l’urbanisation, de l’agriculture, de l’exploitation minière et forestière. Viennent ensuite la surexploitation des espèces (chasse, pêche, braconnage), les pollutions ainsi que le changement climatique. Autant de raisons liées à l’Homme et à ses modes de vie et de consommation, au premier rang desquels ceux de ses populations les plus riches.

Ces multiples menaces pèsent sur notre économie, notre cohésion sociale, notre santé et notre bien-être, menaçant l’existence même d’une Humanité qui est un maillon du vivant. Nous n’avons plus que deux ou trois décennies pour réagir :

– en révolutionnant nos modes de production en tenant compte de la finitude de notre planète et de la nécessaire réduction de nos consommations de ressources, de sols et d’habitats ;

– en étendant notre conception du droit du vivant et de la nature, en la prolongeant comme la garantie essentielle d’une vie humaine digne et émancipée pour toutes et tous.

– en inscrivant le retour et la préservation de la nature et de la vie sauvage au cœur des politiques d’aménagement de chacun de nos territoires.

« On croyait la nature inépuisable. L’écologie nous montre que non, rappelle le paysagiste Gilles Clément. Il faut donc cultiver notre jardin planétaire. » Tout comme son carré métropolitain et clermontois.

Nicolas Bonnet, Odile Vignal, Dominique Rogue-Sallard, François Saint-André

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