Questions au Gouvernement : la transition énergétique
La première séance de questions au Gouvernement de la XIVème législature a eu lieu ce mercredi 11 juillet. Elle a été l’occasion d’une première question par le député EELV de Paris, Denis Baupin, à la Ministre de l’Ecologie et de l’Energie, Delphine Batho.
Texte de la question :
Ma question s’adresse à Madame la ministre de l’Ecologie.
Madame la ministre, nous mesurons chaque jour les impacts de la crise énergétique.
Ces impacts sont environnementaux : l’épuisement des ressources, le risque nucléaire et le dérèglement climatique.
Ils sont sociaux : la perte de pouvoir d’achat et la montée de la précarité énergétique.
Et ils sont économiques : déficit abyssal de la balance des paiements, mise en danger de pans entiers de notre industrie, particulièrement la construction automobile.
Mais cette crise est aussi une opportunité, une opportunité de changement, une opportunité de redressement et de justice par la transition énergétique.
Nos voisins allemands l’ont bien compris, qui ont engagé cette transition, par des choix forts, de sortie progressive du nucléaire, de déploiement massif des énergies renouvelables et d’efficacité énergétique. Ils ont ainsi créé des centaines de milliers d’emplois.
Notre pays ne peut rester à l’écart de ce virage industriel et énergétique majeur. Nous nous réjouissons donc que le Président de la République ait fait de la transition énergétique écologique un axe fort de la nouvelle étape de l’amitié franco-allemande. Nous nous réjouissons que le Premier ministre ait confirmé le grand débat sur la transition énergétique et les engagements pris lors de la campagne.
Pour autant, certaines mesures transitoires ne peuvent attendre la fin du débat
– pour renforcer dès maintenant le contrôle si laxiste de la sûreté de nos installations nucléaires,
– pour rendre pluraliste l’expertise sur cette sûreté,
– pour rééquilibrer les moyens de la recherche, aujourd’hui largement consacrés à des projets rétrogrades comme Astrid,
– mais aussi pour protéger les précaires énergétiques par une tarification de base
– ou encore pour libérer les énergies renouvelables des entraves bureaucratiques qui les écrasent.
Pouvez-vous donc, Madame la ministre, nous indiquer la forme que prendra le grand débat énergétique, son calendrier, avec quel débouché législatif ?
Et, sans attendre, pouvez vous nous indiquer ce que vous comptez faire, pour que, dès maintenant, s’engage la logique vertueuse d’une transition énergétique indispensable au redressement dans la justice ?