Engager la conversion écologique de l’agriculture et de la pêche
C’est :
• Promouvoir une agriculture de la terre et de l’océan vivante et de qualité, centrée sur l’homme, la nature et le territoire.
• Relocaliser la production pour se diriger vers l’autonomie alimentaire et multiplier les emplois en région.
• Développer l’agriculture biologique et sans OGM, pour donner à tous l’accès à une alimentation saine et de qualité.
Les crises agricoles successives, issues d’un système fondé sur la spéculation et l’exploitation intensive des ressources, ne sont plus supportables. Elles ont des répercussions sur l’équilibre entre la ville et la campagne, le maintien des emplois, du tissu social et des services publics en milieu rural ; mais aussi sur l alimentation, la santé, l’équité entre les pays du Nord et du Sud, la biodiversité, l’eau et le climat.
Par la conversion écologique de l’agriculture et de la pêche, nous soutiendrons le maintien et la création d'emplois non délocalisables, la relocalisation des productions, la recherche de l’efficacité énergétique et le développement de l agriculture biologique.
La valorisation locale des productions, les circuits courts de distribution, l’utilisation des énergies renouvelables sont bien davantage créateurs d'emplois que les secteurs appelés à décroître dans leur forme actuelle : monoculture, production intensive gourmande en énergie fossile, production de matières premières agricoles transformées dans l’industrie, importations excessives, distribution en grande surface.
Nous privilégierons une agriculture citoyenne qui participe à un aménagement harmonieux des territoires, favorise le tourisme vert, la gestion de la biodiversité, la protection des ressources en eau, l’entretien des espaces naturels, et développe des projets d’économie sociale et solidaire.
Pour le maintien d'une ostréiculture traditionnelle forte de son savoir-faire et de ses valeurs
L'ostréiculture en Poitou-Charentes regroupe près de 1 000 entreprises assurant 6 800 emplois et un chiffre d’affaires de 250 millions d’euros. Europe Écologie soutient l'ostréiculture traditionnelle, porteuse de
pratiques culturales respectueuses de l'environnement et du consommateur. Contribuant au maintien du tissu économique local et du tissu social de par sa présence sur les marchés, l'ostréiculture traditionnelle constitue aussi un attrait touristique régional.
LES ENGAGEMENTS D’EUROPE ÉCOLOGIE
• Nous encouragerons les installations agricoles et les créations d’entreprises de la filière agricole et alimentaire dont la production répond à des besoins locaux afin de favoriser les circuits courts de distribution et l’approvisionnement local des cantines, des marchés, des A.M.A.P et des magasins collectifs paysans.
• Pour répondre à la demande importante du marché de la restauration hors domicile (écoles, collèges, lycées, hôpitaux, entreprises...) nous favoriserons l’implantation de centres de transformation locaux et de plates-formes d’approvisionnement de produits locaux de saison et de qualité.
• Nous favoriserons une alimentation saine, sûre, de proximité et de saison en démocratisant l'accès aux aliments les plus sains et les plus nutritifs, particulièrement ceux issus de l’agriculture biologique locale.
• Les AOC (appellation d’origine contrôlée), AOP (appellation d’origine protégée) et IGP (indication géographique protégée) qui valorisent la région et renforcent d'autres secteurs comme le tourisme rural ou vert, seront aidées dans leurs démarches d’améliorations environnementales. Nous favoriserons l’autonomie alimentaire au niveau régional.
• Nous initierons et favoriserons les démarches de recherche visant à sortir de la dépendance à la pétrochimie et aux intrants (pesticides, engrais) à forte nuisance environnementale.
• Nous mettrons en place une filière protéines en Poitou-Charentes, en substitution au soja OGM importé pour nourrir nos animaux. Nous soutiendrons l’élevage reposant sur le pâturage et les aliments produits localement.
• En collaboration avec les agences de l’eau, nous accélérerons la conversion au bio dans les zones de captage d’eau potable et les bassins versants.
• Nous aiderons tous les secteurs agricoles à mettre en place des filières sans OGM. Les OGM ne doivent pas être cultivés en plein champ et les aliments OGM ne doivent pas être donnés aux animaux, ni aux hommes.
• Nous préserverons les espaces agricoles menacés par l’urbanisation et par les zones d’activités multipliées sans cohérence. Nous augmenterons le taux de pénétration de 10% de la SAFER (société d'aménagement foncier et d'établissement rural) Poitou-Charentes, afin d’affecter des surfaces en périmètre des villes ou dans des zones protégées à des exploitations en agriculture durable, voire à des petites productions comme le maraîchage, les fruits, ou les volailles.
• Nous maintiendrons un enseignement agricole public de qualité en cohérence avec ses territoires. Nous travaillerons sur les formations régionales professionnelles des filières lait, porc et volailles bio pour y inclure nos objectifs.
Agriculture, ruralité et Europe
En association avec les autres régions européennes, nous engagerons des négociations avec l’Europe pour :
- Obtenir des contrats adaptés aux spécificités territoriales : paysages, bocages, bois, zones humides, vallées et rivières, zones littorales…
- Relocaliser les productions selon les sols et les climats.
- Décentraliser et plafonner les aides de la politique agricole commune (PAC).
Un droit à une alimentation saine et équilibrée pour tous en Poitou-Charentes
Nous plaçons la question alimentaire au cœur de nos priorités pour répondre aux défis auxquels l’humanité est confrontée (crise alimentaire, santé, préservation de la biodiversité, dérèglement climatique). L’approvisionnement de la restauration collective avec des produits alimentaires de qualité et de proximité permettra de créer de nombreux emplois utiles non délocalisables dans une agriculture nourricière.
Faire de la question alimentaire une priorité va permettre aux paysans :
- de vivre de leur travail en produisant des aliments sains accessibles à tous;
- de protéger les sols et l’eau en préservant la biodiversité agricole et sauvage ;
- de développer et de valoriser la biodiversité agricole et sauvage ;
- de diversifier la production et favoriser l’autoproduction alimentaire.
Faire de la question alimentaire une priorité va permettre :
- de repenser les règles d’urbanisme en luttant contre l’étalement urbain ;
- d’intégrer une éducation au jardinage et à la cuisine dès le plus jeune âge ;
- de produire et de distribuer une alimentation saine et accessible à tous.
Nous proposons
- Un plan emploi régional pour l’installation paysanne et son accompagnement.
- Un programme d’appui à une politique foncière ambitieuse pour développer une production alimentaire saine de proximité.
- Un comité de veille et de suivi citoyen de ce plan tout au long de la mandature.