Climategate
L'incident des emails du Climatic Research Unit, plus souvent appelé Climategate, est une affaire résultant de la divulgation, dans la seconde moitié du mois de novembre 2009, d'un ensemble de courriels et de fichiers, entre 1996 et le 12 novembre 2009, attribués à des responsables du Climate Research Unit de l'université d’East Anglia et à leurs correspondants. Ce centre de recherche est l'un des plus influents de ceux étudiant les changements climatiques naturels et anthropiques et nombre des correspondants concernés font partie de l'encadrement du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat GIEC. La divulgation des fichiers a eu lieu deux semaines avant le début du sommet de Copenhague.
Le Climategate est décrit par les uns comme un des plus grands scandales scientifiques de notre temps et par les autres comme un événement de peu d'importance. Pour les premiers, les courriels et fichiers du Climategate suggèreraient que les scientifiques du climat les plus influents dans le monde de la climatologie et du GIEC auraient été coupables de graves dérives déontologiques, agissant de concert, pour afficher un consensus de façade, manipuler les données ou leur présentation et ainsi exagérer le réchauffement climatique ou son interprétation, faire de la rétention d'information, interférer dans le processus d'évaluation par leurs pairs afin d'empêcher la publication d'articles divergents et détruire des courriels et des données brutes pour empêcher les audits indépendants. Les scientifiques directement mis en cause répondent que ces éléments, cités hors contexte, seraient en réalité bénins. La communauté des climatologues est partagée quant à la portée morale et technique des éléments révélés par le Climategate à l'encontre des scientifiques directement concernés. De nombreux scientifiques réaffirment leur soutien à la thèse du réchauffement climatique anthropique.
(Extraits de Wikipédia)
Dany Cohn Bendit répond à ce (pseudo) scandale dans le Nouvel Ob's du 3/12/2009 :
Sur le fond, je trouve normal de douter quand une idée paraît trop dominante.
Dans le débat qui concerne le changement climatique et ses causes, je constate cependant que, d'un strict point de vue de rationalité scientifique, les chercheurs, qui étaient très majoritairement sceptiques quant à ce phénomène, voici une vingtaine d'années, sont à présent très majoritairement convaincus de son existence.[...]
Alors, lobby intempestif ? Conjuration des élites ? Les écologistes seraient soudainement devenus bien puissants...
Aux Etats-Unis, où courant "sceptique" est très virulent, on note que ce sont surtout les grands groupes de l'industrie lourde et de l'automobile qui le financent.
On pourrait douter avec eux si ces importants moyens avaient servi à produire de véritables recherches qui démontreraient la validité de leurs thèses.