Visite du député à Alstom Ornans
Le député Éric Alauzet s’est rendu vendredi matin sur le site d’Alstom à Ornans, spécialisé dans la fabrication de moteurs de train.
Pour rappel, créé en 1928 Alstom France devient filiale de la Compagnie Générale d’électricité (CGE) en 1969. En 2014, l’entreprise vend sa filière énergie à General Electric et l’Etat achète 20 % du capital. A ce jour, les actionnaires sont : l’Etat français (20% d’actions prêtées par le groupe Bouygues), Bouygues (8,33 %), la Société Générale (4,43%), DNCA Investments (3,08 %) et les salariés (1,35%).
A l’heure où une fusion avec allemand Siemens se profile, le site d’Alstom Ornans occupe une place primordiale en matière de production, d’ingénierie, conception et recherche développement de moteurs de train ou tramway. A ce jour, 280 salariés travaillent sur le site. Malgré un contexte marqué par l’ouverture à la concurrence et la recherche de compétitivité, Alstom Ornans est un catalyseur d’emplois pour le territoire : l’usine effectue 70 % de sa sous-traitance en France dont 30% en Bourgogne Franche Comté. La Recherche et Développement représente 50 % de l’activité d’Alstom Ornans.
A l’occasion de cette table ronde, Olivier Delecroix vice-président France Sales & Marketing et Damien Cabarrus, responsable affaires publiques France, ont dressé une présentation des charges du site et ont surtout insisté sur les perspectives offertes par un nouveau marché : les moteurs de train à hydrogène.
Deux options sont envisageables pour faire circuler les trains à l’hydrogène : l’hydrogénisation totale des moteurs (moins économique mais avec zéro pollution) et l’hybridation (plus d’économies et une pollution réduite).
Sur le marché allemand, la mise en place d’un train « décarboné » fonctionnant à l’hydrogène, nommé I-LINT, a été confiée à Alstom pour 14 rames (région de Basse Saxe, avec déploiement probable dans plusieurs autres Landers). L’Allemagne a en effet été très volontariste sur le sujet des trains à hydrogène. En France, où 50 % du réseau français n’est pas encore électrifié, un tel déploiement nécessiterait également une très forte volonté politique.
Selon la direction, « il est important de créer une demande, que les acteurs volontaires travaillent ensemble ». Pour ce faire, il est nécessaire de trouver un accord sur le fournisseur d’hydrogène, de bâtir un cadre réglementaire et une homologation commune dans le but de créer un écosystème régional de transports à hydrogène (train, bus, voitures). Selon Alstom – Ornans « les régions doivent se mobiliser ».
La matinée s’est conclue par une visite du site.