Questions directes d’Eric Alauzet à Henri Poupart-Lafarge, PDG d’Alstom
Lors de l’audition d’Henri Poupart-Lafarge, PDG d’Alstom, à la Commission des affaires économiques du mardi 27 septembre, Éric Alauzet est intervenu et lui a posé des questions sans détour.
Rappelant qu’il est élu d’une circonscription où se situe une usine Transports d’Alstom à Ornans, il a interrogé le PDG sur la place des élus locaux dans ces situations surtout lorsqu’ils ne sont pas informés ? L’abandon du fret ferroviaire et le financement des réseaux, l’abandon de l’écotaxe ? Et la localisation notre travail et savoir-faire industriel ? L’optimisation fiscale face aux politiques salariales des dirigeants…
Soutien aux Alsthommes !
Pour visionner l’ensemble de l’audition :
http://videos.assemblee-nationale.fr/video.4243170_57ea5aecc8ade.commission-des-affaires-economiques–audition-de-m-henri-poupart-lafarge-pdg-d-alstom–modernisa-27-septembre-2016
Sur le fret , j’ai du mal à comprendre qu’on n’oblige pas les transporteurs à utiliser les « autoroutes ferroviaires » qui avaient été prévues et qui n’ont jamais vu le jour. Pourquoi ne fait-on pas comme nos voisins suisses ?
Je ne vois qu’une réponse: la peur des lobbies des camionneurs et des pétroliers ?
Les questions posées par Eric sont pertinentes. Une politique de développement du ferroviaire, en France et en Europe, (fret, TER, TGV, métros, trams) pourrait donner de l’activité aux entreprises comme Alstom, mais à condition que la production ne soit pas délocalisée. Il faudrait donc avoir des garanties à ce sujet. Mais cela pose deux problèmes :
– avec les Bus Macron, ce n’est pas l’orientation qui a été choisie par le gouvernement Valls. Concernant le fret ferroviaire, sa part dans le transport de marchandises est passée en quelques années de 15 à 10 %. (en comparaison : 25 % en Allemagne.)
– une telle politique serait complètement contradictoire avec le CICE. En effet, l’argent gaspillé dans le CICE aurait pu être investi dans des projets de ce type, projets qui s’inscrivent dans une logique de relance « keynésienne » mise au service de la transition écologique.
Alstom est une multinationale florissante : 388 millions de résultat en 2015 et objectif de marge fixé à 7 %. Dans le système économique mondialisé tel qu’il est, il n’en résulte aucune conséquence positive pour le pays et ses travailleurs.
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