Programmes scolaires : « l’essentiel c’est la maîtrise du langage »

Le Conseil supérieur des programmes (CSP) a rendu public le 18 septembre sa proposition quant aux nouveaux programmes scolaires du primaire et du collège, qui seront présentés début octobre au conseil supérieur de l’éducation.

C’est ce même conseil que le sénateur J.Grosperrin a quitté pour des raisons idéologiques en début d’année, suivi il y a quelques jours par A.Genevard, députée ex UMP également.

Et pourtant pour la première fois les programmes de la scolarité obligatoire ont été pensés ensemble afin de permettre une réelle progressivité dans les apprentissages : cette progressivité et cette cohérence garantiront des apprentissages solides. L’essentiel c’est la maîtrise du langage, par le biais de l’entrainement quotidien (dictée, lecture) et la vérification des acquis. Les nouveaux programmes répondent aux faiblesses de ceux de 2008 en évitant les répétitions et les chevauchements. Les nouveaux programmes sont adaptés aux enjeux contemporains de la société : les langues étrangères seront renforcées, la dimension éducative du numérique sera enfin intégrée, les croisements entre enseignements sont valorisés.  Toutes les périodes de l’histoire seront étudiées.

« Pour la première fois les programmes de la scolarité obligatoire – c’est-à-dire qui vont de la classe de CP jusqu’à la classe de 3ème – ont été pensés ensemble, ça n’était jamais arrivé dans l’histoire » a rappelé Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’éducation.

 

Les pratiques pédagogiques sont organisées autour d’une colonne vertébrale claire en trois cycles : apprentissages fondamentaux, consolidation, approfondissements, afin de garantir l’acquisition du socle commun et de favoriser l’articulation école-collège. Cela permet :

–   « Une vraie progressivité dans les apprentissages » ;

–   « Une vraie cohérence dans ce que les élèves apprennent entre la classe de CP et la classe de 3ème, en veillant à ce qu’il n’y ait pas de choses qui soient abordées trop tôt dans la scolarité ». Par exemple, « il était prévu que la division […] soit abordée par les élèves en classe de mathématiques dès la classe de CE2 […] les enseignants nous ont fait remonter que c’était trop tôt pour que les élèves comprennent la division, on le fait en classe de CM1 ».

–   « L’intérêt fondamental de ces nouveaux programmes, c’est qu’ils vont garantir que les apprentissages des élèves soient solides » : leur vocation sera notamment de réduire le nombre de jeunes sans diplôme.

 

« L’essentiel, c’est la maîtrise du langage » :

« Les élèves ne sortiront plus de l’école primaire sans maîtriser la lecture, l’écriture et bien sûr les mathématiques » :

–   « Cela passe par de l’entraînement quotidien […] une dictée quotidienne, des exercices de calculs mentaux quotidiens, de la lecture quotidienne ». « On va vérifier qu’ils étudient, qu’ils répètent, qu’ils mémorisent pour maîtriser chacun de ces apprentissages » ;

–   « Jusqu’alors vous aviez 10h hebdomadaires de français […] désormais à l’école primaire, [il y aura] 10h de plus consacrées à des activités d’oral, de lecture, d’écriture ».

Les nouveaux programmes répondent aux faiblesses des programmes de 2008.  « Nous évitons désormais les répétitions et les chevauchements, on répare les oublis et les ruptures de continuité des programmes précédent ».

 

Les nouveaux programmes sont adaptés aux enjeux contemporains de la société :

–   Les nouveaux programmes renforcent les exigences en langues vivantes étrangères et régionales « qui seront mieux maîtrisées ».

–   La dimension du numérique est intégrée et sera « un outil au service des apprentissages, notamment pour s’enregistrer, s’écouter, répéter, travailler l’oral des langues vivantes ».

–   Les nouveaux programmes valorisent les croisements entre enseignements. Ces liens établis entre disciplines participeront de la consolidation des apprentissages.

 

Toutes les périodes de l’histoire seront étudiées :

–   « Toutes les grandes périodes de l’histoire seront étudiées par les élèves d’ici la fin de la scolarité obligatoire ».

o   Il n’y aura plus de distinction entre « l’histoire obligatoire et période de l’histoire facultative ». Il s’agit d’expliquer « au collège ce que la France a apporté à l’Europe et au monde, ce qu’elle en a reçu, ses pages glorieuses comme ses pages plus sombres ».

o   « La place de l’enseignement laïc, du fait religieux » a été révisée : « tout est obligatoire ». « En revanche parce que nous faisons confiance aux enseignants nous leur laissons la possibilité de choisir leurs exemples ».

 

Le projet de programmes : http://www.education.gouv.fr/cid93042/projet-de-programmes-pour-les-cycles-2-3-et-4.html

20150918ProgrammesCycles234_469012.pdf

Remonter