MaCommune.Info : Un député chez Pôle Emploi
Répondant à l’invitation de M. Loembe, nouveau directeur régional de Pôle Emploi, Éric Alauzet a visité l’Agence de Témis de Besançon dans l’après-midi du mercredi 3 septembre 2014.
maCommune.info était présent pendant la visite et la rencontre avec les agents de Pôle Emploi .
Reportage :
Un député chez Pôle Emploi
Sur invitation du nouveau directeur régional de Pôle emploi Franche-Comté, Éric Alauzet a visité l’agence de Témis à Besançon dans l’après-midi du mercredi 3 septembre 2014. Occasion de revenir avec le député sur la polémique « du contrôle des chômeurs » après les propos mardi de François Rebsamen, le ministre du Travail. La Franche-Comté est en effet au cœur de la problématique puisqu’elle fait partie des quatre régions en France où Pôle Emploi a déployé une discrète expérimentation de contrôle des chômeurs.
Pôle Emploi, « Comment ça marche ? » C’est pour comprendre le fonctionnement interne du service public que le député Vert du Doubs s’est rendu ce mercredi après-midi à l’agence bisontine de Témis. » C’est surtout quand on voit les gens sur le terrain que l’on mesure plus concrètement les problématiques « indique Éric Alauzet qui a fait le tour des différents services de cette agence qui compte 47 conseillers polyvalents. « J’ai compris par exemple que l’on ne peut commencer le travail de recherche d’emploi sérieusement que lorsque la question de l’indemnisation chômage était réglée…c’est humain ! »
Expérimentations de contrôle en Franche-Comté
Hasard du calendrier, cette visite intervient au lendemain des propos polémiques du ministre du Travail sur le contrôle des chômeurs. On sait depuis que Pôle emploi a déployé discrètement dans quatre régions dont la Franche-Comté (en plus des régions PACA, Basse-Normandie et Poitou-Charentes) un dispositif des chômeurs, avec des conseillés dédiés à cette seule tâche de contrôle. Une conseillère en charge du contrôle explique dans un article de Rue 89 que Pôle Emploi radie environ 10% des chômeurs contrôlés. « Il y a aussi ceux qui nous disent qu’ils ne cherchent plus parce qu’ils sont au fond du trou, à bout, vidés après deux ou trois ans au chômage. […] Plutôt que de prendre une sanction, je décide alors de lancer un accompagnement et je mets leur dossier en attente ».
Annicet Loembe : « Un demandeur d’emploi a des droits et des devoirs »
Le sujet est sensible. À Besançon, les équipes de Pôle Emploi préfèrent insister sur le rôle humain des conseillers qui doivent, au cas par cas, ajuster leur accueil à la situation de chaque demandeur d’emploi.
Fraichement arrivé de Guyane, le nouveau directeur de Pôle Emploi Franche-Comté insiste sur les dispositifs individualisés d’accompagnement. « La seule chose que je peux vous dire c’est qu’un demandeur d’emploi a des droits et des devoirs et notamment un droit à être accompagné et suivi en vue de son insertion professionnelle« . Annicet Loembe préfère parler de l’accompagnement global mis en en place avec des conseillers en lien avec les travailleurs sociaux du conseil général du Doubs afin d’aider les personnes les plus éloignées de l’emploi. « Notre problématique est celle de trouver l’accompagnement le plus adapté à chaque situation… »
Polémique sur le contrôle des chômeurs : « Ça nous détourne du problème essentiel… »
Le député EELV Éric Alauzet estime que la sortie mardi du ministre du Travail sur le contrôle des chômeurs est pour le moins « déplacée« . « C’est une réponse qui visait sans doute à calmer certaines ardeurs de personnes critiques à l’égard du système, mais qui malheureusement conforte l’idée que le problème serait dû à cette fraude alors qu’elle reste marginale… »
« Nous n’avons pas besoin de polémiques qui vont dresser les Français les uns contre les autres après avoir dit que nous, on ne ferait plus ! (ndlr : en comparaison avec l’ère Sarkozy) On a besoin de cohésion sociale et de regarder les problèmes avec lucidité, y compris la fraude ! Mais il faut remettre les choses à leur place et s’attaquer à la vraie question qui reste celle de l’offre de l’emploi et de la redynamisation de notre économie« .
Personnellement, mes enfants n’ont jamais trouvé de travail grâce au pôle emploi…cependant, il ne faut pas oublier que leur rôle premier est d’aider les chômeurs à trouver du travail!
Quant à nos hommes politiques, versent-ils seulement des cotisations chômage? que chacun balaie devant sa porte….des contrôles sont nécessaires, mais pas que….et tout dépend de la façon dont c’est fait!!!!!
Depuis deux mandats, les députés cotisent à l’assurance chômage. Ce n’est pas encore le cas pour les élus locaux mais tout logiquement ils n’ont pas d’indemnités une fois leur mandat terminé.
Contente d’entendre un Elu et un Directeur régional Pôle emploi insister sur la nécessité de proposer de vraies réponses aux personnes privées d’emploi (car elles en sont bien PRIVEES) plutôt que de stigmatiser celles-ci ! bien sûr il y a quelques « fraudeurs », mais il y a toujours quelques…. dans toutes les catégories socio-professionnelles non ?
Personnellement, je suis d’accord avec Monsieur Alauzet. J’ai possédé les « 2 casquettes », et je suis bien placée pour savoir aujourd’hui que cela est plus compliqué qu’on ne le pense…il y a 5 mois j’étais encore conseillère à Pôle emploi et aujourd’hui je suis demandeur d’emploi avec un dossier d’allocation non traité, je me bats corps et âmes pour percevoir mes indemnités mais aujourd’hui en vain….document égaré, incohérence des informations des conseillers et j’en passe….alors F Leroy, je vous rejoins dans la nécessité de proposer de vraies réponses aux personnes privées d’emploi, mais je précise aujourd’hui, comme l’a justement dit Monsieur Alauzet, « J’ai compris par exemple que l’on ne peut commencer le travail de recherche d’emploi sérieusement que lorsque la question de l’indemnisation chômage était réglée…c’est humain ! », alors prenons les éléments et les choses dans l’ordre, sans penser que les demandeurs d’emplois sont tous des fraudeurs et des fainéants…car malgré tout, et je pourrais baisser les bras, je continue en vain mes recherches…même si aujourd’hui le mot qui me vient à l’esprit est précarité. Les cordonniers ne sont ils pas les plus mal chaussés ?