Le Parlement européen a voté le 16 janvier 2018 un amendement visant à interdire la pêche électrique en Europe.

Éric ALAUZET et 248 autres députés avaient signé la semaine dernière une traibune appelant à cette interdiction.

http://www.alauzet.net/eric-alauzet-cosigne-la-tribune-pour-sopposer-a-la-reintroduction-de-la-peche-electrique/

Ce vote pourrait ainsi mettre fin à cette pratique de pêche dangereuse pour la faune marine sur le territoire de l’Union Européenne. C’est en tout état de cause un signal fort et positif envoyé au Conseil et à la Commission européenne.

Pour rappel, la pêche électrique est une technique qui consiste à l’envoi d’impulsions électriques puissantes sur le fond marin afin de déloger les poissons de fonds qui y vivent et de les diriger vers les filets de pêche. Inventée en 1992 au Pays-Bas, cette pratique a déjà été interdite par l’Union Européenne en 1998. Toutefois, les Pays-Bas ont obtenu en 2007 une dérogation à titre expérimental au près de la Commission européenne.

Du point de vue des conséquences de ce type de pêche :

  • Ses soutiens affirment qu’elle est plus écologique que d’autres types de pêches puisqu’elle permet d’utiliser moins de carburant, qu’elle limite en partie les prises non recherchées et qu’elle est moins destructrice pour les fonds marins (raclage par des chalutiers).
  • Cependant, cette position est contestée pour ses conséquences traumatiques pour toute la faune des fonds marins (éponges, crustacés, poissons, etc.) ainsi qu’une forte mortalité sur les œufs et les larves.

Certains pêcheurs, notamment français, dénoncent la surexploitation des ressources halieutiques, notamment les soles, par les pêcheries néerlandaises pratiquant ce type de pêche en Mer du Nord.
Les scientifiques sont aussi prudents et soulignent le manque de connaissances à l’égard de cette pratique et de ses conséquences.  En 2016, le Conseil international pour l’exploration de la mer en appelait au principe de précaution avant toute généralisation de la dérogation et demandait d’améliorer les connaissances scientifiques sur les impacts de cette pratique. AFP & Humanité et Biodiversité

Remonter