L’ancrage territorial pour soutenir le modèle agricole français

Le ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt a présenté en conseil des ministres une communication relative à la politique publique de l’alimentation.

Les quatre axes prioritaires de cette politique sont :

  • la justice sociale et l’accès de tous à une nourriture suffisante, sûre et nutritive, répondant à leurs préférences alimentaires et permettant de mener une vie active et saine ;
  • l’éducation de la jeunesse (élèves des premier et second degrés ; étudiants de l’enseignement général et spécialisé ; apprentis) à une alimentation équilibrée et à un comportement alimentaire responsable, qui doit s’accompagner d’une valorisation des métiers de l’alimentation ;
  • la lutte contre le gaspillage alimentaire, par l’information des consommateurs sur les bonnes pratiques, mais aussi par le renforcement des dons de produits aujourd’hui détruits ou jetés, ainsi que par la promotion d’activités d’insertion via l’activité économique permettant de valoriser ces produits ;
  • l’ancrage territorial pour soutenir le modèle agricole français, les industries agroalimentaires françaises et les emplois qu’ils représentent sur tout le territoire, en valorisant les signes de qualité et d’origine, en favorisant l’approvisionnement de proximité ou d’origine française dans la restauration collective, en s’appuyant sur des plateformes permettant de faire se rencontrer offre et demande.Le Gouvernement ne met pas en œuvre des normes contraignantes, mais s’appuie sur des projets concrets menés en partenariat avec les acteurs de la chaîne alimentaire et les acteurs des territoires, avec l’objectif de créer les conditions de leur développement dans tous les milieux de vie (établissements scolaires, de santé et médicaux-sociaux, milieu carcéral, armées,…), dans la restauration collective privée et publique, et dans la distribution de l’aide alimentaire.

Un des moyens pour parvenir à cet objectif est d’élaborer des projets alimentaires territoriaux. Les députés écologistes avaient contribué à leur création dans le projet de loi d’avenir de l’agriculture en insistant sur le fait que le texte « reconnaît le droit à la souveraineté alimentaire », avec « les projets alimentaires territoriaux ». Ces derniers visent à « rapprocher les producteurs, les transformateurs, les distributeurs, les collectivités territoriales et les consommateurs dans une relation partenariale ou contractuelle, conciliant des objectifs de développement de l’agriculture sur les territoires et de qualité de l’alimentation répondant aux attentes des consommateurs », indique le projet de loi.

Afin de promouvoir de nouvelles initiatives, un appel à projets financé par le ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt a été lancé le 7 octobre pour soutenir des initiatives concrètes portées tant par des partenaires privés que publics, et s’inscrivant dans les priorités du Gouvernement en métropole comme dans les outre-mer. Les projets retenus seront présentés au salon international de l’agriculture en février 2015, afin de faire de la politique de l’alimentation une des thématiques majeures du salon.

http://agriculture.gouv.fr/PNA-appel-projet-2014

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