Lancement de campagne : « Je veux continuer à agir pour que nous reprenions confiance en nous et pour créer cette nouvelle espérance »

 

 

Discours d’Éric Alauzet prononcé le 16 mars à Saône.

Je vous remercie toutes et tous très chaleureusement pour votre présence ce soir à mes côtés à Saône.

De nombreuses personnes se sont excusées et m’ont envoyé des messages de sympathie et de soutien.

Je ne pourrai pas les citer toutes et Je remercierai simplement Monsieur le Maire de la commune de Saône, Yoran DELARUE, retenu, comme beaucoup d’élus, par une réunion du bureau de l’Agglomération.

 

Vous êtes venus vous associer au lancement de ma campagne électorale législative, de NOTRE CAMPAGNE législative.

Après un mandat législatif bien rempli, fort de mon expérience, de mes relations, de mes valeurs, de mes convictions et surtout de votre soutien – si précieux pour moi durant le mandat – également du soutien d’Europe Ecologie Les Verts et du Parti Socialiste, je suis prêt à m’engager pour un second mandat. Non seulement je suis prêt, mais j’en ai aussi très envie.

 

J’ai bien l’intention de poursuivre mon travail avec la même énergie, à 100%. « Député à 100% », c’est précisément le slogan que je ferai valoir pendant ma campagne.  Vous savez que ce slogan ne sonne pas creux. Il résonne avec mon parcours politique. Durant ce mandat, j’ai mis toute mon énergie et aussi du cœur à l’ouvrage. Cette qualité m’est reconnue, tant à l’Assemblée nationale que sur la circonscription.

 

Je veux placer cette campagne sous le sceau d’une ambition, celle de réanimer nos valeurs afin que nous redonnions du sens à notre action et que nous poursuivions nos efforts pour redessiner un destin commun. Le constat est là, nos valeurs fondatrices, la liberté, l’égalité et la fraternité se sont étiolées avec la société de consommation, les injustices, la stigmatisation. En un mot avec l’individualisme et la mondialisation néo-libérale. La mandature écoulée s’est employée à réactiver ces valeurs. Il faut poursuivre.

Mieux qu’une ambition, nous aspirons tous à une nouvelle utopie. Cette utopie est nécessaire pour trouver un élan, pour entrainer le plus grand nombre, pour proposer une espérance. Une utopie qui nous tire vers l’avant, qui donne la direction et qui ouvre le chemin. Il faut que ce chemin soit droit. Comme le dit le dicton : « si tu veux creuser ton sillon droit, accroche ta charrue à une étoile ».

 

Une utopie qui articule le local et le global, qui pense et qui agit selon la formule chère aux écologistes : « penser globalement et agir localement », ce qui implique d’endosser la complexité du monde. En conséquence, il faut écarter très vite les analyses et les solutions simplistes propres aux extrêmes et admettre qu’il n’est ni simple ni efficace de fermer les frontières en renvoyant les immigrés à leur pays d’origine ou de prendre l’argent aux riches et aux multinationales.

Cette utopie est aussi celle d’une promesse. La promesse d’émancipation et d’épanouissement qui ouvre des opportunités et des perspectives à chacune et à chacun pour créer, inventer et faire ses choix au nom de la liberté et de l’autonomie.

Mais liberté sans fraternité et sans responsabilité serait vaine. L’utopie est avant tout collective, elle doit être celle du destin commun, du projet commun, de l’identité commune, une utopie qui fait société et dans laquelle chacun trouve sa place et préserve pourtant sa propre identité.

Il ne s’agit pas seulement de rechercher un nouvel équilibre entre la singularité et l’ensemble, entre le « un » et le « tout » mais bien de valoriser et de faire prospérer et l’un et l’autre.

 

Je m’explique

 

 

FRATERNITE

 

Nul doute que depuis les années 80 le « un » a pris le dessus sur le « tout ». C’est pourquoi il nous revient de renverser la vapeur en luttant contre l’exclusion, en permettant à chacun d’accéder à une activité et un emploi, à et donc à un revenu et à un logement décents. Le niveau de développement d’une société se juge à l’attention qu’elle porte aux plus fragiles, : personnes âgées, handicapées, malades, étrangères, isolées et surtout aux enfants en danger.

Il faut tenir bon quand, au nom de la performance, de la productivité et de la norme, la société stigmatise tous ceux qui peuvent être considérés comme une charge ou simplement à la marge, ceux qui sont réputés altérer la performance économique voire qui génèrent une dépense pour la société.

 

La fraternité et la solidarité doivent être brandies fièrement.

Mais la fraternité – même si nous faisons plus souvent référence à la solidarité, je choisis volontairement de revenir aux sources et de faire référence à la fraternité –  c’est aussi la responsabilité  (une notion également très présente dans le corpus écologiste) ; la responsabilité et donc les devoirs et notamment la conscience des répercussions et des conséquences sur la communauté de ses actes et de ses propres choix individuels.

C’est pourquoi il est nécessaire de responsabiliser ceux qui abusent du système, qu’ils s’enrichissent exagérément ou qu’ils se reposent trop facilement sur la solidarité. Si la gauche stigmatisent volontiers les premiers avec plus ou moins de succès, elle ose moins s’attaquer aux seconds alors qu’ils nourrissent le ressentiment de nombre de nos concitoyens et le vote d’extrême droite au motif de l’assistanat et du laxisme supposé de la gauche. Alors il est préférable que cette question soit également traitée par la gauche avant que la droite ou l’extrême droite ne s’en charge.

 

LIBERTE

 

La fraternité s’est abimée, c’est un fait. Alors qu’en est-il de la liberté ? Le constat est plus ambigu.

D’une certaine façon, la liberté a prospéré – tout au moins en occident –  au point que certains considèrent que nous sommes allés trop loin avec un individualisme envahissant qui veut reléguer les devoirs au second plan et qui laisse prospérer des formes diverses et dommageables d’individualisme tels le communautarisme, le nationalisme ou encore le néolibéralisme.

Mais les choses ne sont pas si simples et les libertés sont en réalité contenues voire entravées par une norme croissante, par la volonté de tout contrôler, par la peur de l’imprévu et du risque. Et même j’ose le dire, de la précaution. Même si cette norme part de la volonté de bien faire – ne dit-on pas que l’enfer est pavé de bonnes intentions – notre action se trouve de plus en plus corsetée et empêchée. Les règles s’accumulent sans que les études d’impact d’une nouvelle norme soient toujours menées, sans que les anciennes normes soient revisitées, au point de créer une complexification croissante, voire des contradictions.

Si bien que les entraves  et les empêchements se multiplient et compliquent les projets publics ou privés au point de décourager, ralentir ou renchérir ces projets. La confiance des créateurs, inventeurs et de la société en général s’érode

Pour le coup, les devoirs peuvent apparaître excessifs au regard du droit et de la nécessité d’entreprendre pour préparer les mutations sociales économiques, écologiques et démocratiques que nous attendons.

 

La prise en compte de cette réalité est nécessaire si nous voulons effectivement reprendre notre destin en main écrire une nouvelle histoire et choisir notre avenir.

C’est au niveau international et européen qu’il faut hisser la fraternité alors que les nationalismes et le néolibéralisme dominent et que les grands enjeux auxquels nous sommes confrontés sont tous d’ampleur internationale qu’il s’agisse du commerce international, de la finance internationale, des trafics en tout genre (armes, organes, drogue, migrants), du terrorisme, du climat, de l’épuisement des matières première fossiles. La fraternité entre les peuples et entre la génération est la condition première pour agir sur ces sujets.

 

Quel est mon engagement sur ces sujets : tous me concernent bien entendu, mais comme il faut se spécialiser pour être efficace, vous savez que j’ai enfourché le cheval de bataille de l’évasion fiscale qui constitue un sujet parmi ces nombreux sujets et u de ceux qui illustre le mieux les dérives ultralibérales.

 

Mon action, associée à celles d’autres parlementaires mobilisés sur ce sujet aura permis de progresser à partir d’une idée centrale, la transparence et je suis particulièrement fier de l’amendement adopté par le parlement pour imposer aux banques de faire la transparence sur leur résultats financiers dans les paradis fiscaux avant que parlement européen adopte la même mesure. Bien entendu, au prochain mandat, je poursuivrai la bataille sur ce sujet,  qui pèse tout de même 50 milliards d’euros par an. En précisant que lors du vote de cet amendement, seuls deux parlementaires de droite siégeaient dans l’hémicycle. La position de la droite est extrêmement ambiguë sur ces sujets. Elle multiplie les déclarations sur l’importance d’agir, mais dans la réalité elle manifeste un désintérêt et un effacement pudique, au pire une opposition lors des votes au motif de la liberté d’entreprendre et du secret des affaires.

Mon action a porté également sur la transparence des comptes des entreprises et des trusts, ces fameuses sociétés écrans installées dans les paradis fiscaux ou encore sur la protection des lanceurs d’alerte. Le tout sur fonds de révélations et de scandales : swissleak en 2012, affaire Cahuzac en 2013, luxleak en 2014, panamapapers en 2016.

Les avancées et les rentrées fiscales sont réelles pour ce qui concerne l’évasion fiscale des particuliers.

La lutte contre l’optimisation fiscale des multinationales requiert une coopération internationale. Cette coopération internationale avance, je suis relativement optimiste sur ce sujet. En revanche, l’harmonisation fiscale s’éloigne au fur et à mesure que les Etats rivalisent d’avantages fiscaux pour attirer les entreprises.

 

Les lois successives : loi bancaire, loi pour la transparence de la vie publique, loi contre la fraude et la grande délinquance financière, lois de finances, loi Sapin ont été autant d’occasions de progresser sur cette question de la finance internationale mais aussi de la corruption et de la transparence de la vie publique.

La vie publique a été assainie lors de ce mandat et on ne le souligne pas assez.

Le plus souvent ces avancées ont été réalisées sans le soutien de la droite, voire malgré son opposition pour les mêmes raisons qu’indiquées précédemment

Le Gouvernement a été le plus souvent au côté du Parlement, sauf quand il considérait que le fait que la France avance seule pouvait mettre en difficulté les entreprises françaises dans la compétition internationale.

 

Et puis pour en revenir aux affaires du moment : nous avons voté, j’ai voté  favorablement :

POUR  le non cumul des mandats,

POUR la transparence financière de la vie publique avec la création de la Haute autorité et du Parquet national financier, la déclaration du patrimoine et des activités,

POUR un casier judiciaire vierge pour se présenter,

L’opposition de droite qui porte bien son nom s’y est là encore opposé systématiquement.

Sans oublier la réduction du train de vie de l’Elysée et des salaires du Président et des ministres ou encore la diminution de 10% de l’Indemnité de représentation et de frais de mandat de député.

 

Je veux encore vous dire une chose. Les scandales, au-delà de l’émotion bien légitimes qu’ils suscitent, constituent des occasions uniques qu’il faut saisir pour avancer même si on critique souvent – et parfois à raison – le fait de réagir dans l’émotion. Au moment d’un scandale et d’une affaire politico financière, comme vous tous, je m’insurge mais très vite, je me ressaisi pour envisager le meilleur parti que l’on peut tirer de la situation de crise ainsi créée.

 

Chacun est à même de juger le bilan de ce quinquennat en terme d’emploi, d’écologie,  de fiscalité, d’éducation, de droit international, ou de lutte contre le terrorisme qui a meurtri notre pays… mais pleinement dans la majorité au parlement, nous avons voté des lois importantes.

 

Certains les trouveront timorés d’autres comme une avancée à confirmer :

La lutte contre l’évasion fiscale – j’en ai parlé –

la Loi sur la justice du XXIème siècle,

la refondation de l’école et les 60 000 recrutements,

la loi de transition énergétique et pour la croissance verte,

la loi de protection de la biodiversité

les sujets de l’énergie, du climat et de la biodiversité ont été traités pour la première fois de notre histoire législative,

le logement pour tous et la garantie universelle des loyers,

le soutien aux entreprises, les emplois  d’avenir et la garantie jeunes,

la banque publique d’investissement,

la revalorisation de l’allocation de rentrée scolaire,

des bourses étudiantes et lycéennes,

le programme d’accessibilité des personnes handicapées,

l’égalité professionnelle femmes – hommes,

le mariage pour tous,

la prise en compte du vieillissement dans notre société,

la complémentaire santé pour tous les salariés,

la généralisation du tiers–payant,

les simplifications administratives,

la sécurité intérieure, la retraite à 60 ans pour les carrières longues,

la loi contre le gaspillage alimentaire,

pour l’approvisionnement de la restauration collective en produits locaux,

pour le retrait des néonicotonoïdes

ou le devoir de vigilance des société mère sur leur filiales,

 

Egalement  des avancées au niveau européen initiées par la France et auxquelles les Allemands ont dû se résoudre, telles

le soutien à la Grèce,

l’Union bancaire pour responsabiliser les banques en cas de faillites

la politique accommodantes de la BCE pour favoriser l’investissement,

l’assouplissement des objectifs de réduction des déficits pour la France mais aussi l’Italie et l’Espagne.

 

Nous aurons d’autres occasions de compléter cette liste et d’en détailler le contenu, pour évaluer leur pertinence et leur efficacité, pour envisager les corrections et les améliorations à apporter ou encore pour ouvrir des perspectives nouvelles pour l’emploi et la santé par exemple.

J’ai voté l’ensemble de ces lois à l’exception de quelques unes et notamment la loi Travail et la loi sur la déchéance de nationalité. Je suis également opposé au traité transatlantique dit TAFTA, à l’accord CETA avec le Canada mais aussi à l’accord APE avec l’Afrique qui, tous,  consacrent la domination des sociétés multinationales et de l’ultralibéralisme.

 

Quant au projet et à mes votes au cours du prochain mandat, ils seront aussi en cohérence avec les engagements pris devant vous.

Ils seront aussi déterminés par le choix des Françaises et des Français des grandes lignes programmatiques lors de l’élection du futur Président de la République.

 

Je veux d’ailleurs me féliciter de l’irruption de la question écologique dans le débat présidentiel parce qu’il s’agit de protéger notre avenir, non seulement en préservant le climat, a biodiversité et nos ressources mais aussi d’accélérer la transition écologique de l’économie tant au niveau de la régulation de la mondialisation que pour la dynamisation des territoires.

 

Sans être trop long, laissant de côté nombre de sujets tels que la culture ou l’éducation, je veux dire quelques mots sur le sujet de la santé qui est devenu un thème important grâce à Benoît Hamon mais aussi, à son corps défendant à cause de François Fillon. Le prétendu inflexible a dit tout et son contraire sur le financement de la Sécurité sociale en suscitant une grande inquiétude chez les Français avec sa proposition de sortir de l’Assurance maladie au profit de l’assurance privé ce qu’il a nommé le petit risque

 

Il est réconfortant que la santé soit enfin abordée sur le fond. En particulier, la prévention médicale –  déjà traitée dans la loi du même nom – a mis sur le devant de la scène les perturbateurs endocriniens et les phytosanitaires.

Egalement la santé au travail car même si 75% de nos concitoyens se disent satisfaits voire heureux au travail comme l’indique un sondage récent, 40% d’entre eux se plaignent de manquer d’autonomie, ce qui peut générer du stress et des maladies psychiques. La santé mentale est un grand sujet de société.

Encore, le financement de la sécurité sociale constitue également un sujet car il repose trop sur le travail alors qu’il faut ouvrir les chantiers sur la contribution à la protection sociale de l’ensemble des revenus et des pollutions

 

Je n’évoquerai l’élection présidentielle qu’à la marge mais je veux toutefois rappeler brièvement mon approche générale de cette élection.

Dans la suite de la primaire – bien qu’elle n’ait pas été aussi large que je l’aurais souhaité ou que nous l’aurions souhaité  –  je suis resté loyal à mes engagements, je soutiens le vainqueur de cette élection, Benoît Hamon.

Mais chacun connaît mon positionnement politique, Abdel l’a rappelé. Il est clair, et depuis longtemps, au moins depuis les élections régionales. Je considère que pour le second tour de l’élection présidentielle, il faut à tout prix éviter un duel droite conservatrice néolibérale contre droite xénophobe. Et il ne s’agit pas dans mon propos de nous exonérer des remises en cause nécessaires, de la nécessité de proposer aux français un projet d’avenir ambitieux ou d’abandonner une utopie ou une espérance. Cette menace doit rester constamment présente à notre esprit pour éviter que cette issue n’advienne. Nous en connaissons les conséquences.

 

La première nous assure une déflagration de l’Union européenne et une scission du peuple français. Elle n’est pas totalement improbable. Surtout si François Fillon était sélectionné au second tour et que les affaires resurgissent quelques jours avant le vote ultime.

La seconde constituerait une régression sociale sans précédent que chacun a bien perçu avec la suppression de 500 000 fonctionnaires, l’augmentation de la TVA de 2% ou encore la suppression des 35h. Comme si le candidat de droite voulait administrer au peuple une correction d’autant plus sévère que ses propres fautes restent impunies et que son « examen de conscience » a avorté. Un candidat dont la présence au second tour ferait peser sur l’issue du second tour un risque d’autant plus important qu’il sera dans l’incapacité durant l’exercice de son mandat de justifier la condamnation d’un voleur ou de nouveaux sacrifices à une famille aux revenus modestes.

 

Mais ce qui vaut pour l’élection présidentielle vaut également pour l’élection législative où le risque d’une élimination du candidat de gauche est là aussi possible dans contexte de division mortifère de la gauche. Ce risque existe dans nombre de circonscriptions en France et notamment dans la seconde circonscription du Doubs. Alors il faudra faire en sorte que les habitants de cette circonscription ne se réveillent pas avec la gueule de bois le 12 juin au matin. Deux risques nous guettent : la négligence et le vote « oups ».

Le vote « oups » comme l’a appelé Thomas Legrand dans une de ses chroniques matinales, c’est le vote d’humeur ou le vote « plaisir » qui conduit à l’absence d’un candidat de gauche au second tour. La négligence c’est l’attitude qui consiste à ne réaliser que le lendemain de l’élection qu’on a manqué un rendez-vous important.

 

Malgré cela, il faut considérer que la droite et François Filon restent favoris et sans doute sous évalués dans les sondages en raison de la concentration forte de ses soutiens dans l’électorat âgé et conservateur. Il faut s’employer à conjurer le sort. Leur pari devrait selon eux se réaliser au cours des 15 derniers jours quand les électeurs de droite devront cristalliser leur vote. Là, ils feront valoir – outre l’expérience de l’ex premier ministre et sa supposée stature d’homme d’Etat – la possibilité d’une revanche après cinq années de gauche. Dans une récente édition du Monde, on pouvait lire qu’il n’avait certainement pas échappé à M. Fillon que Trump le milliardaire avait été élu par la masse des électeurs conservateurs revanchards après 8 ans de Barack Obama.  Il est expliqué dans cet article comment la part de électeurs évangéliques, théoriquement gardiens de la morale et les moins disposés des groupes religieux à considérer qu’une conduite immorale privée n’empêchait pas un comportement éthique dans la vie publique, était passée miraculeusement de 30 à 72% entre 2011 et octobre 2016 au moment de choisir leur gouailleur de Président. Gageons que leurs semblables Français sauront faire de même en se bouchant le nez pour aller voter.

Rarement la situation politique économique et sociale aura été si complexe et si incertaine. La confiance de nos concitoyens est profondément entamée. Leur hésitation et leurs doutes nous exposent à des aléas électoraux voire à un accident démocratique. Aussi, nous devons nous en prémunir et le refuser.

 

Alors, pour conclure cette première étape de campagne, je vous appelle ici et maintenant, ensemble, dans nos villages et nos villes, à relever nos manches pour soutenir et relayer cette ambition qui doit nous conduire à reprendre la main sur notre destin. Pour créer et travailler localement, autour des activités qui répondent aux besoins essentiels ; se nourrir, se loger, se chauffer, s’éclairer… Nous devons nous appuyer sur les métiers de l’agriculture et de la forêt, de la construction et de la rénovation, de la production d’énergie et de matériaux renouvelables, et sur un service public de proximité. Nous pouvons devenir plus autonomes et moins dépendants, créer et conserver sur nos territoires et pour les habitants l’emploi et la valeur créés. Il s’agit de stimuler et d’accompagner l’activité locale sur le territoire pour court-circuiter, pour contourner cette mondialisation en mobilisant l’épargne locale

 

La liberté doit pouvoir se déployer en donnant des opportunités économiques, culturelles et sociales sur nos territoires, pour nos jeunes en particulier. Cette liberté doit constituer le ferment de la transition écologique sur nos territoires et de l’inclusion sociale de tous.

Et je veux vraiment terminer par ce message à nos jeunes qui, dans le désarroi, en manque de repères et de sens, peuvent être séduits par des discours clé en main et un engagement radical destructeur pour eux-mêmes et pour la société. Donnons-leur les moyens de préparer le monde de demain, pour eux et pour leurs futurs enfants. C’est par la liberté d’entreprendre localement que nous pourrons réunir les conditions qui leur permettrons d’exprimer et de construire ce monde de demain  à travers leur aspiration à l’utopie et à la radicalité.

Ce projet d’espérance, c’est tout simplement celui de la liberté et de la fraternité, de l’égalité, celui de notre patrimoine commun : la République. Je veux le porter avec vous pour que les Français soient fiers d’être Français car porteurs et praticiens de ces valeurs universelles. Je le ferai avec mon bagage personnel d’humaniste et d’écologiste acquis tout au long de mon parcours personnel, professionnel et militant.

 

Je veux continuer à agir pour que nous reprenions confiance en nous et pour créer cette nouvelle espérance.

 

Je vous remercie de votre attention et de votre soutien.

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