« La transparence financière est un combat que nous menons quand d’autres formations préfèrent stigmatiser bassement « d’assistés » les plus fragiles »

Une nouvelle fois, éclate un nouveau scandale d’évasion fiscale de grande échelle, fondé sur l’opacité financière de certains pays dit « paradis fiscaux ».

A l’heure où la croissance mondiale est à la traîne et où la fracture sociale se répand encore ; à l’heure où de nombreux pays surendettés demandent toujours plus d’efforts à leurs ressortissants, sans trouver de solution à la crise des migrants qui fuient la guerre, les révélations de ce montage financier sont d’autant plus écœurantes.

L’évasion fiscale en France est évaluée à 36 milliards d’euros chaque année, un chiffre du même ordre de grandeur que notre déficit public. De gros efforts ont pourtant été menés depuis 2012 pour maîtriser notre déficit, la solidarité des Français a été largement mise à contribution. Les auteurs de ces programmes d’évasion fiscale s’excluent clairement de cette solidarité nationale qu’ils méprisent au passage. Ils abîment notre contrat social, dont le paiement de l’impôt est un des fondements.

Éric Alauzet et les écologistes réformistes, ont tenu, dans un communiqué de presse, à saluer le travail d’investigation mené par les journalistes et se féliciter de l’efficacité des mesures de protection des lanceurs d’alerte comme l’auteur des révélations dites « Panama Papers ».

Le Projet de loi relatif à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique présenté le 30 mars dernier en Conseil des Ministres et qui sera prochainement en examen à l’Assemblée nationale est plus que jamais attendu. Ce texte prévoit notamment de nouvelles mesures visant à protéger les lanceurs d’alerte sans qui le démantèlement de ces montages financiers  serait impossible.

Le reporting public des banques a été introduit dans la loi de séparation bancaire en 2013, à l’initiative d’Eric Alauzet et des écologistes, et oblige les banques françaises à plus de transparence quant à leurs activités dans les offshores et paradis fiscaux. Aussi, une proposition de loi visant à améliorer la transparence dans les relations entre les acteurs économiques français et les établissements bancaires étrangers afin de lutter contre l’évasion fiscale des particuliers et des entreprises a été déposée à l’Assemblée nationale par le groupe écolo.

« La transparence financière est un combat que nous, écologistes, menons depuis des années avec conviction contre des délinquants en col blanc peu scrupuleux, quand d’autres formations préfèrent stigmatiser bassement « d’assistés » les plus fragiles qui bénéficient légitimement d’aides sociales ».

« Le gouvernement semble être disposé à répondre fermement à ces agissements. Déjà 12 milliards ont été récupérés l’an passé par l’administration fiscale au nom de la lutte contre la fraude, un record. Le Président de la République a annoncé aujourd’hui des poursuites judiciaires pour les ressortissants concernés par ces trafics »

Et d’Eric Alauzet de s’interroger pourquoi sur les deux séance de Questions au Gouvernement, aucune n’a été déposé par les députés de droite sur ce sujet …

 

 

Un commentaire pour “« La transparence financière est un combat que nous menons quand d’autres formations préfèrent stigmatiser bassement « d’assistés » les plus fragiles »”

  1. Je suis tout à fait en phase avec ce qui est développé dans cet article. C’est un combat sans fin bien évidemment, mais à cause ou malgré cela ce combat ne doit jamais cessé.

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