GIEC : « Agir aujourd’hui pour protéger les générations futures »
Le troisième volume du rapport d’évaluation du GIEC, consacré aux politiques d’atténuation du changement climatique, a été adopté le 12 avril 2014, à Berlin (http://ericalauzet.eelv.fr/giec-faire-face-aux-problemes-que-pose-un-fort-rechauffement-du-climat/).
Compte tenu de l’accélération des émissions de gaz à effet de serre, le rapport confirme la nécessité d’agir sans tarder et d’aller au-delà des politiques déjà engagées, comme le fera la France avec la future loi de programmation sur la transition énergétique. Il décrit les différentes options permettant de respecter la limite d’un réchauffement global de deux degrés maximum pour contenir les effets du dérèglement climatique.
Lutter contre le changement climatique constitue une opportunité
Dans le respect des choix propres à chaque pays, le rapport souligne les bénéfices possibles pour nos économies d’une politique favorable à la sobriété carbone, par exemple en matière de transports, d’urbanisme ou d’efficacité énergétique des bâtiments. Il rappelle le rôle joué par la préservation des écosystèmes et de la biodiversité ainsi que par la gestion durable des forêts dans la lutte contre le changement climatique.
Un repère essentiel pour la préparation de l’accord sur le climat
Les travaux du GIEC et l’appel de ses membres à la coopération internationale constituent un repère essentiel pour la préparation de l’accord sur le climat que la communauté internationale doit adopter à Paris en décembre 2015. La France est totalement mobilisée pour qu’un accord ambitieux soit conclu à cette occasion. Elle est également déterminée à contribuer à l’adoption par l’Union européenne d’un ensemble de normes énergie-climat robuste à l’horizon 2030, avec une réduction de nos émissions de -40% par rapport à 1990.
Voir ci-dessous le communiqué du GIEC.
En attente de réponses pour la future loi de transition énergétique
François De Rugy , co-président du groupe des écolo-députés, a interpellé, lors des questions au gouvernement de mercredi, la nouvelle ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, Ségolène Royal.
Il a rappelé à la représentation nationale l’alerte formulée par le GIEC : « Entre 2000 et 2010, les émissions de gaz à effet de serre ont en effet augmenté de 2,2 % contre 0,4 % en moyenne pour les trois décennies précédentes. »
« Avec la loi sur la transition énergétique, à l’été prochain, et la conférence internationale Paris Climat 2015, la France dispose de deux occasions de montrer la voie et d’impulser une coopération internationale, à commencer par un renforcement et une clarification de la position de l’Union européenne. » Et de demander au gouvernement dans quelle mesure il compte intégrer les préconisations du GIEC dans la loi de transition énergétique.
La ministre a répondu directement en étant « totalement déterminé à agir avec force pour obtenir des résultats ». « Le rapport du groupe intergouvernemental souligne les dégâts qui se produiront si nous ne faisons rien. Nous avons l’impérieuse obligation d’agir, une obligation morale, pour les générations futures ».
Elle a confirmé l’engagement de « grands travaux de la performance énergétique des bâtiments, du chantier sur la mobilité propre, sur les économies d’énergie et sur les énergies renouvelables. Et le levier le plus important sera l’industrie verte ». (…) « Nous devons redonner confiance aux filières des industries vertes afin qu’elles investissent maintenant, en accompagnant nos territoires afin que ce soient tous les citoyens qui s’engagent, avec la future loi, afin d’obtenir des résultats. »
Vidéo : présentation du Volume 3 :
La question au Gouvernement de F. D e Rugy :
Le communiqué du GIEC :