Eric Alauzet participe à la Table ronde sur l’économie circulaire

La Table-ronde de la Conférence environnementale où participe Eric Alauzet est celle de l’économie circulaire.

 

L’intervention :

Le député, lors de son intervention, a précisé en préambule qu’ « il était heureux de constater que nous disposions désormais d’un concept économique consensuel après les balbutiements de l’économie en boucle ».

Il a rappelé ensuite que la pratique de l’économie circulaire devait être précédée d’une démarche de sobriété et d’évitement, à savoir le fait de ne pas avoir recours à des produits.

Puisqu’il était question de consommation et de production, Eric Alauzet a indiqué que « l’économie circulaire imposait de remonter la chaîne économique ». Une proposition qui pourrait paraitre paradoxale quand on parle de cercle mais, en réalité,  « même les cycles commencent bien quelque part, dans le cas présent, avec l’extraction et le prélèvement de matières premières et de ressources naturelles ».

Avant de prendre l’exemple des déchets pour illustrer le propos, il a dit un mot du débat entre ceux qui font de la gestion des déchets le centre de l’économie circulaire et ceux qui veulent élargir : « en réalité, nous avons besoin d’une réflexion globale que l’on peut illustrer avec toute l’organisation qui a fait ses preuves pour les déchets ménagers ».

Ainsi, « remonter la responsabilité en matière de gestion des déchets conduit à substituer progressivement à la TGAP – Taxe Générale sur les Activités Polluantes –  porte sur les déchets en fin de vie et qui finissent en incinération ou en enfouissement, la REP – Responsabilité Elargie du Producteur – qui fait contribuer les produits à l’origine, au moment de la vente, en fonction des coûts de recyclage qu’ils vont générer ».

Cette REP doit être accompagnée d’une information disposée sur le produit (visible fee), de sorte que le consommateur puisse effectuer un achat éclairé.

« Le paradoxe réside dans le fait que les produits non recyclables ne contribuent pas au financement en amont. Alors, leur coût de gestion est répercuté sur le contribuable  à travers la taxe d’enlèvement des ordures ménagères mélangées, ce qui constitue une anomalie et une iniquité entre les produits recyclables ou non. »

La REP présente également l’intérêt de mieux identifier chaque produit comme futur des déchets, de mieux le qualifier pour mieux comprendre son destin.

« Sans entrer dans le détail,  la redevance incitative, qui facture l’usager plutôt que le contribuable en fonction de la quantité de déchets produite, s’inscrit également dans une logique de responsabilisation et donc de prévention et de recyclage propre à l’économie circulaire ».

 

L’économie circulaire

Le modèle linéaire « produire, consommer, jeter » a atteint ses limites. Nos économies ont une dépendance accrue vis-à-vis des ressources non renouvelables. Depuis le début des années 2000, le prix des matières augmente, en rupture avec la tendance des décennies passées. Pour répondre à la demande croissante, l’exploitation de nouvelles ressources, plus difficiles d’accès, va peser sur les prix de l’énergie comme des autres matières.

Si aucune mesure n’est engagée, les coûts environnementaux de production d’eau, d’énergie, de métaux, de matières ou de nourriture, vont croître parallèlement : émissions de polluants et effets liés, croissance importante de la production des déchets, rupture de l’équilibre des écosystèmes touchés par la surconsommation de ressources.

Il est dès lors indispensable d’engager la transition vers un modèle économique circulaire. Ceci n’implique pas seulement le développement du recyclage mais aussi une utilisation plus efficace des ressources, en modifiant les modes de production et de consommation, en allongeant la durée de vie de la matière, en promouvant l’éco-conception de produits réutilisables et recyclables, etc.

Ces enjeux sont aujourd’hui partagés au niveau européen : la Commission européenne, dans le cadre du sa feuille de route sur l’utilisation efficace des ressources, a inscrit dans ses axes de travail le développement d’une économie circulaire.

La Conférence Environnementale doit acter le passage à une logique de gestion des ressources, grâce à une coopération entre les acteurs économiques, sur les territoires, aussi bien que dans les politiques nationales. Cette nouvelle politique permettra d’éviter le gaspillage de ressources et d’énergie, sécuriser l’approvisionnement de l’économie française en matières premières, diminuer ses impacts environnementaux, réindustrialiser les territoires, limiter la production de déchets non-réutilisés et augmenter la compétitivité des entreprises françaises.

 

Les objectifs  :

1. Faire évoluer les modes de consommation, de production, de distribution et de logistique vers une économie circulaire plus économe et plus efficace dans l’utilisation des ressources

2. Définir une nouvelle politique industrielle basée sur la mobilisation, le développement et l’adaptation des filières industrielles et agricoles de l’amont à l’aval et l’innovation

3. Mettre en oeuvre un projet de territoire, rendu possible par des leviers financiers et fiscaux adaptés, et basésur le développement des projets d’écologie industrielle

La fiche thématique de présentation :

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