Eric Alauzet « je suis pour l’abolition de la corrida »

Interpellé sur le fait de ne pas avoir signé une proposition de loi demandant l’interdiction de la corrida, Éric Alauzet, député du Doubs, répond aujourd’hui par un long courrier sans équivoque :

Besançon, le 30 juillet 2014.

 

Madame, Monsieur,

 

Vous m’avez dernièrement interpellé au sujet de la Corrida, suite à une réponse personnelle adressée à une demande d’une habitante du département du Doubs relayée par l’association CRAC par une liste de diffusion

Ainsi, j’ai reçu un certain nombre de témoignages et de réactions d’adhérents du CRAC. Je remercie en particulier celles et ceux d’entre vous qui se sont gardés de propager des informations non vérifiées et inexactes et qui ont pris la peine d’argumenter dans le respect mutuel. J’ai d’ailleurs appris un certain nombre de choses.

Ma réponse un peu lapidaire mérite évidemment  quelques explications, je vous l’accorde.

Concernant la partie qui a choqué un certain nombre d’entre vous, elle reprenait une « bribe de réponse » à un message antérieur datant de septembre 2013.

Conscient du caractère peu satisfaisant de cette phrase, j’ai ajouté que ce projet de proposition de loi ne serait ni déposé et encore moins adopté. Ce qui reste vrai.

Malheureusement, accaparé par pas moins de trois interventions dans l’hémicycle en trois jours, je n’ai pas pris le temps du recul et de l’explication. Je le fais maintenant en vous répondant à la fois personnellement et plus généralement.

 

Pour que les choses soient extrêmement claires :

  • Le mouvement EELV est opposé à la corrida.
  • Je suis opposé à la corrida. Au-delà de tous les arguments évoqués par les uns et les autres concernant la souffrance des animaux pour le plaisir sordide de quelques humains, en tant qu’humaniste je n’ai pas besoin d’insister sur le caractère avilissant pour l’humain de cette pratique moyenâgeuse et barbare !
  • Contrairement à ce que certains ont pu affirmer, je n’ai jamais dit que la chasse à courre était une « tradition respectable » ! Je remercie par avance celle ou celui qui a jeté cette affirmation en pâture de bien vouloir la rectifier dans les meilleurs délais. Il est regrettable que cette rumeur ait été répétée en boucle sans vérification par un certain nombre de personnes. Cela ressort malheureusement d’une pratique détestable et (trop) répandue dans le débat politique qui confine à la démagogie, au populisme et nourrit l’antiparlementarisme ambiant et l’extrémisme. Je n’ose pas évoquer les démarches malsaines de quelques-un(e)s. Il n’est pas rare d’observer de telles pratiques dont l’objectif est d’exciter un peu plus ses partisans en portant l’indignation à son comble. Une seule des personnes qui a repris cette rumeur a pris la précaution d’indiquer : « il paraît que… »…

Et c’est parce que je suis totalement opposé à la Corrida que j’entends, en tant que député, utiliser les meilleurs outils législatifs et parlementaires pour porter fortement et concrètement cette opposition.

 

A quoi sert une PPL ? :

Un projet de proposition de loi déposé par un ou des parlementaires a très souvent pour seul ou principal objectif de rappeler un positionnement et pas d’être débattu à travers cette PPL.

En effet, la possibilité d’initiative législative d’un parlementaire est extrêmement réduite. Le groupe EELV fort de ses 17 députés, ne dispose que d’une seule journée par an pour trois propositions, soit 15 propositions au total sur le mandat de cinq ans,… Cela fait moins d’une proposition par député. On peut le regretter et on peut manifester son mécontentement devant cet faiblesse démocratique de la Vème République, comme mes collègues écologistes et moi-même le faisons régulièrement vis-à-vis de des institutions de la Vème république, mais on ne peut pas me reprocher de chercher le meilleur moyen de défendre nos valeurs, notre cause et nos engagements politiques.

Pourtant, certains parlementaires déposent de nombreuses propositions de lois. Justement pour réaffirmer leurs idées. Cette pratique, même si elle est légitime et souvent la seule réponse possible, est à mon avis abusive et peut tromper les électeurs qui pensent ainsi à tort que les députés vont défendre ces projets en les présentant devant le Parlement et en les votant.  Et encore faut-il construire et obtenir une majorité favorable. Or, il n’en n’est rien car la grande majorité de ces PPL ne sont ni déposées et encore moins débattues. C’est ce que j’ai voulu expliquer sans doute avec trop peu de précision.

La limite de l’exercice doit selon moi conduire les députés à ne déposer des PPL que sur la base de quelques critères simples :

  1. Une PPL qui a une chance d’être déposée par le groupe : nous prenons soin de choisir des sujets sur lesquels nous avons une chance de gagner. Nous ne pouvons pas nous permettre de gâcher nos occasions. Là nous aurions une grande partie l’hémicycle face à nous et cette démarche serait vaine, C’est pour cela que j’ai expliqué qu’elle ne serait pas débattue parce que pas déposée. Ainsi, en 2013 nous avons déposé les 3 PPL suivantes : Coprésidence paritaire pour les groupes politiques, Indépendance de l’expertise en matière de santé et d’environnement et protection des lanceurs d’alerte et Application du principe de précaution aux ondes électromagnétiques et en 2014 celles-ci : l’encadrement de l’utilisation des produits phytosanitaires, la limitation de l’exposition aux ondes électromagnétiques et l’introduction de nouveaux indicateurs de richesse pour la gouvernance des finances publiques.
  2. Une PPL en lien avec l’actualité : c’est ainsi que le groupe EELV a déposé une PPL sur l’utilisation de la contribution climat énergie au moment où celle-ci était en débat et ne s’orientait pas dans le sens que nous souhaitions ; c’était une façon d’affirmer des positions et de peser sur un débat d’actualité.
  3. Une PPL sur un sujet jugé d’importance et là chacun aura son appréciation.Mais il y a d’autres occasions de faire valoir ses idées et surtout de les soumettre au vote, c’est la pratique de l’amendement qui, elle, est usuelle. C’est d’ailleurs le principal levier des parlementaires. Il faut simplement que le projet de loi – on dit aussi un « véhicule législatif » susceptible de « transporter » l’amendement – s’y prête. Au risque, si le véhicule n’était pas adapté de voir l’amendement alors qualifié de « cavalier » et tout simplement écarté du débat. Précisément, se profile pour l’automne une loi sur la biodiversité qui pourra permettre de traiter une question comme celle de la corrida. Encore que certains argueront que c’est un cavalier mais on verra bien. Et dans ce cadre, je n’aurai aucune difficulté à cosigner cet amendement et à le défendre.

Quand on dispose d’une initiative de loi sur un mandat de cinq ans, une fois encore,   il faut la choisir avec beaucoup d’attention pour avoir une chance d’aboutir.

Plus globalement, je suis engagé avec EELV, dans la suite du programme porté lors de l’élection présidentielle en 2012 sur un projet de réforme du statut de l’animal  qui prévoit une loi « Droits et Protection des Animaux » et édictera un nouveau statut juridique de l’animal et permettra de passer définitivement de la notion du « bien meuble » à celle d’être vivant et sensible, ayant légitimement droit au respect. Ce point sera fondateur de progrès notables dans ce domaine, comme par exemple la conditionnalité des aides au spectacle avec des animaux, au respect du bien-être animal, y compris dans le cadre des subventions de la PAC, car l’aide européenne peut bénéficier à des élevages de taureaux dits « de combat ».

 

Je suis complètement en phase avec la position d’EELV à savoir :

  • L’interdiction sans conditions de tout acte induisant la souffrance ou le mal-être d’animaux au prétexte d’activités de loisirs, culturelles, traditionnelles (combats de coqs, corrida …) ou d’œuvres artistiques.
  • L’interdiction de la détention et de l’utilisation d’animaux à fins de distraction, pour l’ensemble des activités qui privent les animaux sauvages ou domestiques de liberté et de dignité et génère de la souffrance ; et la mise en place de plans de replacement des animaux détenus avec la collaboration des associations et des refuges spécialisés.

Nous aurons avec le projet de loi sur la Biodiversité la possibilité de déposer plusieurs amendements dans ce sens.

Vous pouvez donc compter sur ma détermination mais aussi entendre les raisons qui expliquent mes choix alors que tant de demandes,  pour la plupart respectables, importantes et  plus légitimes les unes que les autres, s’expriment ici et là et conduisent nos concitoyens à considérer que nos priorités ne sont pas les bonnes, que notre stratégie n’est pas pertinente, pire, que nous n’agissons que par intérêt personnel ou par lâcheté, que nous sommes immobiles et autres aménités

La réalité est souvent bien plus complexe qu’on ne le croit.

 

Enfin, je reviens également sur la question de la pédagogie versus l’abolition.

Loin de s’opposer, ces ceux termes se complètent à la nuance près que le second ne se concrétisera qu’à la condition d’activer le premier. Bien entendu, la pédagogie ne s’adresse pas aux  thuriféraires de la corrida et il ne faut pas compter sur une évolution de leur part.  Et donc, l’interdiction devra s’imposer à eux. Non, je parle de la grande majorité de nos concitoyens qui regarde d’un peu loin cette question et auprès desquels il reste un important travail de conviction à réaliser. Je m’y emploie.

J’espère que cette réponse corrigera le message particulier émis il y a quelques jours auprès d’une militante et que vous aurez à cœur de la faire connaître

En espérant avoir été le plus précis possible, je reste bien entendu à votre disposition et vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées.

 

Éric ALAUZET

23 commentaires pour “Eric Alauzet « je suis pour l’abolition de la corrida »”

  1. Cher Monsieur,

    Merci pour cette réponse et pour votre engagement. Bravo.
    Avec mes respectueuses salutations

  2. Cher Monsieur Alauzet,

    C’est avec gratitude que j’ai appris que vous n’appréciez pas du tout la cruauté et la violence des arènes et que vous ferez tout pour que le massacre des innocents cesse une fois pour toutes.
    La corrida n’a plus sa place dans un pays dit civilisé, la France est le berceau de la civilisation, la source des Lumières, le pays qui défend les droits de l’homme.Puisse ce beau pays défendre également les droits des animaux …êtres sensibles et donc capables d’éprouver des émotions : bien-être, joie,souffrance, peur, angoisse…
    Pour que la paix règne dans le monde, aimons-nous les uns les autres, mais respectons et protégeons aussi nos cocréatures que sont les animaux ( anima, souffle de vie )
    Encore un tout grand merci à vous, cher Monsieur Alauzet !

  3. C’est avec gratitude que j’ai appris que vous n’appréciez pas du tout la cruauté et la violence des arènes et que vous mettrez tout en oeuvre afin que le massacre cesse une fois pour toutes.
    La corrida ( aussi les combats de coqs et autres jeux cruels) n’a plus sa place dans un pays dit civilisé,soit la France,source des Lumières,berceau de la civilisation, pays qui défend les droit de l’homme. Puisse ce pays défendre également les droits de tous les animaux, êtres sensibles et donc capable d’éprouver des émotions : joie, bien-être, souffrance, peur, angoisse…
    Encore une fois merci à vous, cher Monsieur

  4. Monsieur,

    Merci pour cette longue explication tout à fait nécessaire. Elle apporte un éclairage sur de nombreux autres points, notamment que la France n’est pas le pays démocratique que l’on veut bien nous faire croire(même si on s’en était déjà rendu compte).
    Les vives réactions expriment une très forte attente d’un nombre croissant de citoyens et citoyennes sur la question de la protection des animaux et de l’environnement.

    Je vous invite donc à communiquer davantage sur les réseaux sociaux afin d’éviter les malentendus et mauvaises interprétations, toujours dommageables pour vous et pour le mouvement écologiste.

    Cordialement

  5. Merci Monsieur Alauzet pour toutes ces explications et pour votre position en faveur des animaux.

  6. Merci pour votre prise de position qui est tout à votre honneur.
    Sincères salutations.

  7. monsieur je vous dit un grand merci pour eux

  8. Monsieur le Député,

    Merci pour votre réponse très claire.

    Je vous en remercie car vous êtes le premier député à m’avoir répondu et je me dois de vous présente mes excuses les plus sincères car il est évident que nous avons été mal informés dès le départ.

    Grâce à cette mise a point vos convictions et prises de position me sont claires et me rassurent.

    Cette lamentable histoire me fait comprendre pourquoi j’ai raison de ne pas relayer les documents qui me sont envoyés auprès de mes amis car nous voyons bien, là, un des soucis que peut causer l’Internet : propagations d’informations fausses ou mensongères.

    Je vais donc en profiter pour revoir mes impressions sur le travail de la EELV.

    Vous remerciant à nouveau, je vous prie d’agréer, Monsieur le Député, mes respectueuses salutations.

  9. Monsieur le député,

    je viens de consulter votre intéressante explication sur les outils législatifs dont disposent les députés.
    Mais je souhaite revenir sur le fond du sujet. A une époque où la décentralisation est une avancée revendiquée par la majorité des acteurs politiques, comment pouvez vous prétendre à ce qu’un élu d’une circonscription non taurine puisse imposer sa vision de l’ordre moral aux citoyens d’une autre circonscription?
    Le divorce de plus en plus évident et croissant entre les politiques et la population, ne vient il pas de ce type d’initiatives malheureuses? Que penserait un citoyen de Dax d’une loi lui interdisant sa passion, loi qui serait votée par des élus d’autres départements et régions (du Doubs par exemple). Vous portez là une lourde responsabilité: celle du bon fonctionnement de notre démocratie. Or celle-ci ne fonctionnera harmonieusement que si les citoyens respectent leur représentants. Pensez vous que les citoyens respecteront une chambre qui décrète depuis Paris quelles sont les traditions moralement acceptables? Surement pas!
    Cordialement

  10. Merci Eric Alauzet pour cette nécessaire mise au point et la très pédagogique explication dont fonctionnent nos institutions. Vivement une 6 ème république. Celle-ci n’est plus de mise.

  11. Monsieur le Député, C’est avec beaucoup d’attention que je prend connaissance des explications que vous fournissez et que j’apprend que vous êtes un défenseur des animaux. Voilà qui fait chaud au coeur dans une période où, en plus de ne pas bouger à propos des corridas, on encourage les abattages rituels et les élevages industriels de type camps de concentration (1000 vaches – poules pondeuses etc ….) Nous, les gens ordinaires ne sommes absolument pas d’accord, mais pas du tout et vous remercions pour vos prises de position qui nous redonnent un peu d’espoir.

  12. ah d’accord, nous avions été chauffés à blanc par le message d’une personne mal intentionnée et véhiculé par le CRAC !
    Donc merci d’avoir rectifié ses mensonges!
    ça me rend légèrement moins hostile à cette démocratie !

  13. Je suis les interventions et les initiatives de M Alauzet, notamment en tant que membre de la commission des Finances, et je l’apprécie souvent.

    Mais j’avoue que j’étais (et reste) déçu de l’absence de sa signature tant pour la PPL pour l’abolition de la corrida que pour l’abolition de la chasse à courre. Même si je sais le caractère purement symbolique de la plupart des PPL.

    Pour ce qui est des explications qu’il prend la peine de fournir (et je l’en remercie):
    – on conçoit qu’il n’est pas évident pour un parlementaire actif de répondre de façon satisfaisante à toutes les sollicitations ;
    – oui, beaucoup d’internautes ne savent pas vérifier à la source les informations qu’ils relaient ;
    – les commentaires sur les tenants et les aboutissants d’une PPL sont exacts, et il est exact que la majorité des citoyens n’en ont pas la notion.
    – la réalité à laquelle est confrontée un homme politique est complexe, c’est vrai.
    – expliquer pour faire changer les mentalités d’une part, et légiférer d’autre part, sont certes complémentaires. (cependant, vient un moment où il faut trancher)

    Une distraction cependant s’est glissée à plusieurs reprises : M Alauzet parle dans ses explications de PPL « déposée » là où il faudrait parler de PPL « mise à l’ordre du jour ». Et j’en profite pour pointer une contradiction : sur les PPL (et propositions de résolution) déposées par des membres du groupe écolo en 2012 et 2013, M Alauzet en a co-signé 20, alors que seules 4 ont été inscrites à l’ordre du jour par le groupe écolo dans le cadre des séances qui lui sont attribuées. Donc pourquoi ne pas signer les PPL sur la chasse à courre et sur la corrida ?

    Quant au fait que la suppression de la corrida ne ferait pas partie des « sujets sur lesquels nous avons une chance de gagner », faut-il en conclure que l’AN est à ce point déconnectée de ses électeurs que les députés rejetteraient une mesure souhaitée par une majorité de citoyens ?

    M Alauzet a bien sûr raison de dire qu’un amendement est le principal levier des parlementaires. Mais un amendement a une chance d’être retenu s’il est cautionné et par le rapporteur de la commission concernée, et par le ministre concerné. M Alauzet est bien placé pour le savoir, puisque l’une des grandes avancées de la loi bancaire de juillet 2013, à savoir son amendement CF-140 (même si j’aurais comme lui préféré l’amendement CF-142), a été retenue grâce à l’aval de M Moscovici et de Mme Berger.

    Un amendement est-il envisageable dans le cadre du projet de loi sur la biodiversité ? Même si la rapporteure de la Commission développement durable est Mme Gaillard, ce serait pour le coup un cavalier, le taureau étant un animal domestique. Mme Gaillard elle-même est d’une extrême prudence. Lors de la discussion en commission en juin dernier, elle n’a cessé par exemple de répondre à Mme Abeille qu’elle ne voulait pas rouvrir les débats sur la chasse (on voit les limites d’un débat sur la biodiversité !!), et a fait rejeter l’amendement (toujours de Mme Abeille) contre la présence d’animaux sauvages dans les cirques !
    Quant à notre regrettable ministre de l’Écologie, on l’imagine mal lors de la discussion en séance cautionner la moindre mesure en faveur des animaux.

    Et en attendant la loi « Droits et Protection des Animaux » dont M Alauzet parle dans sa réponse, je ne vois toujours pas sa signature pour la PPL, déposée fin avril par Geneviève Gaillard, sur l’établissement d’un statut juridique particulier à l’animal (co-signée notamment par Laurence Abeille et Barbara Pompili).

    Dr Richier – Coordinateur de COVAC – Coordinateur du PROTEC –

  14. Monsieur le Député , merci pour vos explications et bon courage pour votre combat contre la sauvagerie .

  15. Merci pour votre franchise et vos convictions très honorables cordialement

  16. Monsieur le Député,
    Merci pour votre compassion et votre prise de position contre cette barbarie ! Merci pour votre précieux appui !
    La corrida n ‘est pas une culture française … Elle doit disparaitre du sol français .
    Veuillez croire en l’expression de mes salutations respectueuses .

  17. Merci, Monsieur le Député, pour ces explications et pour votre engagement contre la cruauté.

    Un ‘détail’ peut-être: vous parlez du fait que les subventions dans le cadre de la PAC peuvent aider les éleveurs de taureaux ‘de combat’. Il est bon (doublement!) de savoir que la plupart des ‘taureaux de combat’ ne combattront jamais – il paraît que 90% d’entre eux suivent les filières ordinaires de la boucherie. (Ce n’est pas parfait, mais sans doute mieux qu’être torturé pour un spectacle sadique.)
    Mais l’argument des ‘aficionados’ qui affirment que la race disparaitrait sans la corrida est fallacieux.

  18. Mes vifs remerciements a Mr Alauzet pour cette lettre et in grand merci pour eux
    Cordialement

  19. Monsieur le député,

    Nous venons de prendre connaissance de votre courrier et nous vous en remercions. Nous vous demandons donc, en tant qu’abolitionniste, de bien vouloir nous renvoyer signer le coupon réponse ci-joint. Nous servons de relais aux trois députés et au sénateur qui ont eu le courage de déposer des ppl pour l’abrogation de l’alinéa 7 de l’article 521-1 du code pénal.

    Vous nous parlez de pédagogie et vous avez bien raison : en organisant des dizaines de stands dans toute la France chaque année, en participant ou en organisant des conférences avec des personnalités (le professeur Hubert Montagner à Bordeaux début 2014 par exemple), en diffusant plus de 200 000 tracts d’information par an et en organisant de nombreuses manifestations, nous ne faisons pas autre chose. Mais face à un tout petit lobby très actif, malheureusement, cela ne suffit pas. Comme certains de vos collègues ont pu nous le dire depuis plus de 10 ans de lutte : vous devez créer des rapports de force dans le sud de la France afin que les députés pro-corrida ne puissent plus dire que la majorité des habitants du sud (11 départements concernés) sont des fanatiques de cette pratique ignoble appelée corrida et qu’en cas d’abolition, ce sera la révolution dans le sud. C’est juste le contraire. Nous, habitants du sud, en avons assez du diktat de quelques élus assoiffés de sang et de pouvoir qui utilisent l’argent public pour assouvir leurs bas instincts. Nous organisons des actions d’interposition, totalement pacifiques, et les aficionados montrent leur ultra-violence (un militant abolitionniste dans le coma le 24 août 2013 à Rion des Landes, tabassé par un responsable des arènes, procès le 1er septembre prochain à Dax). La corrida génère désormais de sérieux troubles à l’ordre public. Traiter ce sujet va devenir non seulement une priorité mais une nécessité.

    Toujours par souci de pédagogie, nous avons mis au point un Vademecum du chargé de mission CRAC Europe pour aller à la rencontre des députés et sénateurs afin de leur demander de signer pour l’abolition la ppl les concernant. Vous nous dites que la ppl EELV ne sera jamais mise à l’ordre du jour de l’AN. Soit. Mais si nous obtenons, à travers les trois ppl en vigueur sur le sujet, un très grand nombre de signatures, comment sera-t-il possible d’ignorer le sujet ? Nous vous demandons donc de bien vouloir apporter votre pierre à l’édifice en signant le document joint.

    En vous remerciant de votre démarche,

    Pour l’ensemble de l’équipe,
    Jean-Pierre Garrigues, président du CRAC Europe
    Tél. 06 75 90 11 93
    http://www.anticorrida.com

  20. Félicitations, Monsieur le député, pour votre prise de position favorable à l’abolition de cette pratique barbare qu’est la corrida ! Mais je pense qu’il va en falloir bien d’autres comme vous pour pouvoir enfin éradiquer ce fléau. Espérons que l’évolution des consciences s’accélère…

  21. Réponse à monsieur Nicolas Gibert …
    Soit vous êtes mal informé monsieur,soit vous utilisez l’arme systématique des quelques derniers amateurs de « sévices graves et actes de cruautés » (c’est ainsi que la loi définit la corrida dans l’article 521-1 du code pénal) c’est à dire la « désinformation », la « manipulation » (un peu comme l’ont fait les députés félons au 2O ème siècle, pour disposer de l’alinéa 7 en 1951 .Le résultat en revient que nous lisons de votre part un flot d’incohérences .Vous mettez en exergue le mot « décentralisation »…Vous noterez qu’en France , ce qui prime encore, même si quelquefois galvaudée, c’est la République… la démocratie . Et sur ce point, un député est le député de tous les français sachez le . Donc tout ce qui se passe sur le territoire le concerne et par conséquences, par effet de résonances républicaines, démocratiques, , concerne donc le peuple français dans sa totalité (d’autant plus sur le sujet de la barbarie qu’est la corrida ou l’immense majorité du peuple souhaite son abolition). Français qui, depuis 2011 sont même doublement concernés et pris en otage par une petite minorité d’ amateurs de « sévices graves et actes de cruautés » qui, faisant fi de la « décentralisation » à ce moment là, ont de manière scandaleuse et en catimini, fait inscrire la corrida au Patrimoine Culturel Immatériel « Français » ,et pas au Patrimoine Culturel Immatériel « Régionaliste  » ou « Décentralisé » …J’ajoute pour en finir,et c’est important, que dans les quelques endroits de France ou se pratique encore des « sévices graves et actes de cruautés  » (corrida), des sondages ont été on ne peut plus éloquents ,en affirmant une majorité d’abolitionnistes (Alès 2013),et qu’il suffit d’observer aujourd hui ce qui se passe devant chaque arène ou se commettent des « sévices graves et actes de cruautés », d’observer la présence systématique de citoyens indignés, révulsés,éhontés par les actes barbares commis près de chez eux ,une présence que nie trop souvent les médias , mais que quiconque en France ne peut plus ignorer, une présence de la Civilisation face à la Barbarie subsistante, cette barbarie qui désormais génère des troubles à l’ordre public mobilisant des moyens colossaux pour l’Etat français (jusqu’a un plan Vigipirate à Alès en mai dernier) et que donc, même votre arme de la « décentralisation » est la encore une…. coquille vide …..
    ABOLITION de l’alinéa 7! Merci monsieur le député d’avoir apporté ici des précisions suite à la stupeur que nous avions ressenti concernant vos précédents propos et merci encore de bien vouloir affirmer votre engagement, en cosignant la PPL de votre groupe…ou celle d’un autre car le sujet dépasse les clivages politiques…

  22. Monsieur le Député,
    Je veux bien vous accorder mon crédit, mais ne tardez pas trop à agir.

  23. Monsieur le Député,

    Nous vous remercions pour ces éclaircissements particulièrement détaillés. Votre position contre la corrida est claire et correspond à l’orientation de notre fédération qui dénonce cette pratique non seulement pour sa cruauté et sa barbarie envers l’animal, mais aussi pour sa violence vis à vis des valeurs humanistes, et aussi vis à vis des plus sensibles : les enfants…

    Nous abordons régulièrement cette problématique :

    http://www.flac-anticorrida.org/violence-et-corrida/violence-envers-animaux/
    http://www.flac-anticorrida.org/violence-et-corrida/violence-envers-homme/
    http://www.flac-anticorrida.org/violence-et-corrida/violence-envers-enfant/

    Nous tenons également à vous féliciter pour les informations données quand aux mécanismes parlementaires liés aux propositions de loi. Nous pouvons comprendre que l’incompréhension qui vous a valu d’être interpellé par de nombreux opposants à la corrida est surtout motivée, non par un désaccord sur la nécessité d’en finir avec ces spectacles morbides, mais surtout par une différence d’opinion ou d’appréciation sur les méthodes à utiliser et leur efficacité actuelle…

    Nous vous renouvelons notre invitation à nous rencontrer lors des prochaines journées d’été organisées à Bordeaux.

    Bien sincèrement,

    Francis Allouchery
    Secrétaire de la FLAC
    http://www.flac-anticorrida.org/

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