Eric Alauzet déplore la disparition programmée de l’Observatoire Régional en Santé Publique

Dans un article paru Samedi dernier, 26 octobre, dans l’Est Républicain, Eric Alauzet, médecin et député EELV du Doubs, déplore la disparition de l’Observatoire Régional en Santé Publique : « C’est la perte sèche d’un service très utile, dommageable à l’ensemble de la région, qui va fragiliser notre connaissance du territoire. L’Observatoire livrait des informations précieuses. La Ville de Besançon avait par exemple demandé un diagnostic santé sur les quartier de Battant et d’Orchamps – Palente ». L’élu s’interroge : « A qui les collectivités vont-elles s’adresser maintenant ? ».

Auparavant, le député avait tenu à alerter les collectivités locales sur cette probable disparition. Dans un courrier adressé aux présidents des exécutifs de la ville, l’agglomération, du département et de la région, il rappelait notamment l’utilité d’un tel observatoire régional :

« L’ORS Franche-Comté est une structure qui s’appuie actuellement sur les compétences pluridisciplinaires de six personnes. Elle remplit quatre grands types de mission au niveau régional. »

 » D’une part, elle a en charge l’observation, dans le temps et l’espace, de l’état de santé de la population, afin de guider les priorités d’actions publiques dans le champ sanitaire. Elle joue donc également un rôle d’information auprès des instances régionales chargées des décisions en matière de politique sanitaire, des professionnels de santé et de la population, en rendant accessible ces informations. »

« Son action passe aussi par l’analyse et la valorisation des données disponibles dans le champ sanitaire et social, en suscitant et en animant des études, en diffusant les résultats, en assurant l’évaluation de programmes, de réseaux et d’actions de santé sur le territoire. Enfin, elle peut apporter une expertise thématique et méthodologique dans le montage de projets d’études et d’évaluation sur certaines questions de santé publique (cancers, addictions, environnement, tentatives de suicide, violences… ou encore suivi de l’évolution de certaines pathologies, études épidémiologiques, etc.). Ces études s’appuient sur une connaissance fine du terrain et des réseaux des acteurs locaux en santé publique. »

(…)

« Il me semblait important de vous alerter sur cette situation. Cette perte serait, à mes yeux, lourde de sens, alors que le déploiement de politiques, par exemple en direction des jeunes ou des personnes âgées, ou dans le but de résorber les inégalités sociales et spatiales en santé, ne peut être pensé sans un socle de connaissances solide qui permette de guider l’action publique. »

 

L’Est Républicain – Samedi 26 octobre 2013

Remonter