Eric Alauzet à la Matinale autour de la COP 21 et de la Transition Energétique

Le vendredi 2 octobre dernier, Éric Alauzet est intervenu lors de la Matinale ENGIE (Gdf-Suez) organisée à la Citadelle en présence de personnes issues du monde politique, scientifique, économique afin d’échanger sur la COP 21, rendez-vous international sur le Climat qui aura lieu à Paris à la fin de l’année.

Il s’agissait pour les intervenants à la fois de faire un constat, un bilan, mais également d’amorcer des propositions, des leviers possibles notamment au regard de la Loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte.

Il est désormais impératif de prendre conscience des changements climatiques et des impacts écologiques et énergétiques de nos modes de vie respectifs.

Monsieur Michel MAGNY, Directeur de recherche CNRS et Madame Gudrun BORNETTE, Directrice de recherche CNRS étaient également présents pour échanger ensemble sur les enjeux scientifiques et politiques en répondant aux questions de M. Gilles SIMONCINI, Directeur Délégué Grand Est d’ENGIE.

 

Réussir la COP 21

Ainsi, le député du Doubs a commencé par rappeler que la géopolitique mondiale et les accords passés entre les émetteurs historiques de gaz à effet de serre (GES) pour contribuer à leur diminution et l’amorçage de modes de production énergétique propres constituaient une composante essentielle de la réussite de la COP 21. Ce changement de paradigme doit également ouvrir la voie à l’adhésion de l’ensemble des pays émergents et donc à mobiliser l’ensemble de la Communauté Internationale. Comme le rappelle le Pape François, qui a consacré une encyclique à l’environnement (Laudato Si), il « existe un véritable droit de l’environnement » c’est pourquoi la Conférence sur le Climat de Paris doit aboutir « à des accords fondamentaux et efficaces ».

 

Les trois clés de la transition énergétique

En France comme ailleurs, outre la gouvernance du parc nucléaire, les trois clés de la transition énergétique sont la baisse de la consommation d’énergies fossiles, le développement des énergies renouvelables et la baisse des rejets de GES. Un des leviers principaux pour réussir la transition énergétique est l’investissement. Pour cela il faut définir des dispositifs incitatifs permettant de mobiliser des financements provenant davantage de sources privées. Il s’agit, pêle-mêle, de garantir les prêts à la rénovation énergétique ou encore de développer le tiers financement. C’est le cas de la région Picardie qui est devenue autorité organisatrice du service public de l’efficacité énergétique par le biais du « Picardie Pass Rénovation » (http://www.pass-renovation.picardie.fr/).

Un autre volet pour réussir la transition énergétique est la rénovation thermique des bâtiments. Ainsi plusieurs dispositifs sont présents afin d’aider les particuliers dans ces démarches. Quelques mesures :

  • Crédit d’impôt transition énergétique (CITE) : il permet un taux unique de réduction d’impôt de 30%. Son budget 2015, rehaussé de 70 millions d’euros par le Gouvernement, était de 695 millions d’euros.
  • L’éco-prêt à taux zéro (Eco-PTZ) : c’est un prêt sans intérêt permettant de financer jusqu’à 30 000 euros les travaux de rénovation énergétique réalisés sur des logements construits avant 1990. Il est possible de le cumuler avec le CITE sous réserve du respect des plafonds de ressources.
  • Prime de conversion pour favoriser la mobilité électrique : elle permet de bénéficier d’une aide versée à l’occasion de l’achat d’un véhicule neuf ou de la location durant au moins deux ans de véhicules peu polluants. Elle s’ajoute au « super bonus » écologique qui a été tout récemment étendu aux véhicules de plus de 10 ans (contre 15 ans auparavant).
  • Le Fonds de Solidarité Energie (FSE) : il permet d’aider les usagers en situation de précarité énergétique en réglant ponctuellement leurs dépenses d’électricité et de gaz naturel et en garantissant le maintien de la fourniture d’énergie.

A un niveau davantage macro-économique, il existe aujourd’hui un quasi-consensus sur les coûts du réchauffement climatique et l’impératif du « scénario 2° C ». Ainsi, il faut faire entrer le climat au cœur des institutions financières internationales car le risque climat est également un risque financier !

De la motivation et de l’implication de tous découlera la réussite de la COP 21 !

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