Comptes 2014 : « Deux constats : des engagements tenus, mais un excès d’optimisme »

L’Assemblée nationale étudiait ce mercredi en dernière lecture la loi sur les comptes et le règlement de 2014. Il revenait à nouveau à Eric Alauzet d’intervenir en discussion générale pour le groupe écologiste.

Le député a émis vis-à-vis des comptes «  Deux constats : des engagements tenus, mais un excès d’optimisme. Ces deux caractéristiques se vérifient à la lumière des chiffres les plus marquants des comptes du budget 2014 ».

« Respect des engagements, car l’évolution de la dépense publique a été conforme aux annonces faites en loi de finances, les chiffres le montrent. Excès d’optimisme car, une fois encore – mais convenons que cette tendance s’atténue par rapport aux exercices précédents –, la prévision de croissance a été bien supérieure à la réalité ».

Et de rappeler que « si 2014 marque une sorte de pause dans la réduction des déficits budgétaires, c’est avant tout le résultat d’un choix politique de ne pas peser trop fortement sur l’activité économique. Il faut néanmoins insister sur le fait que cette pause aura été le résultat non pas d’un relâchement dans l’objectif de baisse des dépenses publiques, mais de la volonté de soutenir les entreprises et les ménages ».

Le député n’oublie pas de dénoncer ce que propose la droite parlementaire, à savoir amplifier les baisses de dépense publique, à un niveau deux fois plus important que le processus en cours. « Ce serait une folie absolue, résultant d’un dogme qui consiste à penser que l’emploi privé est systématiquement source de richesse quand l’emploi public ne serait qu’une charge ».

Dans sa conclusion, le député souligne l’enjeu qui « est bien de construire une société de l’activité et de l’emploi avec une croissance faible. Nous n’y échapperons pas ! Cette construction devra se fonder sur de nouveaux indicateurs de richesse prenant en compte les coûts externes de santé et de chômage, ainsi que les coûts environnementaux – qui, de fait, réduisent un taux de croissance déjà naturellement bas –, le développement durable et les formes émergentes d’économie ».

 

 

 

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