Ce qu’il faut retenir du discours du Président de la République au Congrès
Le Président de la République, Emmanuel Macron, a prononcé un discours devant le Congrès qui réunit le Parlement, à savoir les députés et les sénateurs.
Éric Alauzet siégeait à cet séance qui devrait se renouveler chaque année.
Dans le droit fil de la Vème République, il a réservé à la représentation nationale sa première grande expression politique depuis son élection, comme l’avaient fait avant lui le Général De Gaulle ou François Mitterrand. C’est une immense marque de respect pour le Parlement, la séparation des pouvoirs et notre vie démocratique.
Il y a énoncé les nouvelles règles de fonctionnement de la vie politique :
- « La fin du déni de réalité qui conduit à négliger le quotidien des Français tout en nourrissant des oppositions caricaturales » ;
- « La fin du soupçon », avec l’adoption de la loi sur la confiance dans la vie politique après laquelle il faudra en cesser avec la frénésie de la suspicion et de l’accusation sans preuve ;
- « La prime à l’efficacité pour obtenir des résultats – car les Français ont ces derniers mois donné congé à une certaine façon de voir la politique. Celle du Président est l’expression d’une exigence bienveillante ».
Il a présenté les réformes institutionnelles qui seront achevées d’ici un an, par le moyen d’un référendum si c’est nécessaire :
- Réduction d’un tiers du nombre de parlementaires ;
- Limitation du cumul des mandats dans le temps ;
- Introduction d’une dose de proportionnelle au Parlement ;
- Accélération de la procédure législative ;
- Parachèvement de l’indépendance de la justice ;
- Réforme du Conseil Economique Social et Environnemental ;
- Révision du droit de pétition pour que l’expression directe des Français soit mieux prise en compte ;
- Suppression de la Cour de Justice de la République
Il a détaillé les principes qui guideront son action tout au long du quinquennat :
La liberté forte, car l’objectif de toutes les politiques publiques est l’autonomie de tous, c’est-à-dire permettre à chacun de choisir sa vie, et non pas de la subir. Ce principe de liberté forte entraîne par exemple la levée de l’état d’urgence à l’automne, concomitamment à l’adoption d’une loi qui permettra de ne pas baisser la garde face aux terroristes, mais dans le respect permanent de nos exigences constitutionnelles ;
La fraternité : le Président a eu des mots très forts pour qualifier « la part maudite de notre société, qui dit tant de ce que nous sommes [les sdf, les chômeurs, les migrants, les personnes handicapées, etc.]. Le regard que la société jette sur eux est bien le même : c’est, en vérité, une absence de regard. Nous passons sans les voir. Nous refusons même jusqu’au témoignage de leur fragilité. Je voudrais le dire avec force : cela n’est pas digne de nous. Cette France nouvelle que nous voulons faire advenir, elle est la leur autant que la nôtre ».
Le grand retour de l’intelligence française : « Faire de notre pays le centre d’un nouveau projet humaniste pour le monde. Le lieu où se concevra et se créera une société qui retrouve ses équilibres : la production et la distribution plutôt que l’accumulation, l’alimentation saine et durable, la finance équitable, le numérique au service de l’homme, la fin de l’exploitation des énergies fossiles et la réduction des émissions » ;
Enfin, la construction de la paix : d’abord « défendre la sécurité, l’égalité, les libertés, le climat, tout ce qui constitue notre bien commun universel et qui chaque fois est remis en cause » en parlant à tout le monde, mais en disant son fait à chacun. Ensuite, par et grâce à l’Europe, en retrouvant « le souffle premier de l’engagement européen, cette certitude où furent les visionnaires des siècles passés et les pères fondateurs de l’Europe que la plus belle part de nos histoires et de nos cultures s’exprimerait non dans la rivalité, encore moins dans la guerre, mais dans l’union des forces »
En conclusion, le Président de la République a fixé l’objectif du quinquennat : celui d’être à la hauteur à la fois du moment et du mandat qui lui a été confié par les Français : « Ce que nous avons à accomplir, c’est une véritable révolution. Voici plus de 30 ans que nous nous accommodons d’un double discours, les grands principes d’un côté, Le langage politique de l’autre, et entre les deux rien, le néant des réalisations caché par l’accumulation des lois et réglementations de toutes sortes. Nous sommes ici, vous comme moi, pour changer cet ordre des choses ».
Le discours :
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