Accueil Actualités Proposition n°7 : Melun, première ville « zéro déchets » d’île de France

Proposition n°7 : Melun, première ville « zéro déchets » d’île de France

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La protection de l'environnement et de la santé humaine passe par la réduction de notre empreinte écologique et, plus particulièrement ici, par l'élimination à terme de la combustion, de l'incinération et de l'enfouissement des déchets.

Il faut changer de paradigme dans la gestion du cycle des déchets et infléchir, au niveau municipal et de l'agglomération, des choix politiques d'arrière garde.

Les déchets doivent être considérés comme des ressources et Melun doit devenir un modèle exemplaire à l'échelle de la région île de France en matière de gestion des déchets.

Notre ville sortira de la filière industrielle de l'incinération et/ou enfouissement et remettra sous contrôle citoyen la richesse du cycle des déchets. Elle développera une politique de réduction, réutilisation et recyclage des déchets municipaux, une politique active de réutilisation des matériaux dans les cycles de production et d'orientation dans le choix de ces matériaux, une politique créatrice d'emplois locaux et de mieux être pour tous les melunais :

  • Séparation à la source : collecte différenciée-sélective des déchets municipaux, en particulier de la fraction putrescible des déchets municipaux (40%). La sélection à la source nécessite de faire des citoyens des acteurs actifs du cycle.

  • Tarification écologique et incitative : le citoyen paye en fonction de la quantité de déchets non réutilisables et non recyclables qu'il produit. Il faut inciter à un comportement responsable et vertueux sur tout le cycle dès l'achat (qualité et quantité).

  • Réduction des déchets : moratoire municipal sur les ustensiles non réutilisables et non recyclables (plats/assiettes/sacs en plastique non compostable ...)

  • Recyclage : réalisation de centres de tri fin des matériaux. Naissance d'une vraie industrie locale (création d'emplois) qui revende les matières premières (incitation à l'installation de PME/TPE innovantes, par exemple de production de bioplastique) .

  • Réutilisation : réalisation de centres pour la réparation et la revalorisation notamment des composants électroniques et électroménagers à forte valeur ajoutée. Lutte contre l'obsolescence programmée. Là aussi naissance d'une filière productive locale qui revende les biens réparés à des prix très compétitifs. Pour les biens réutilisables directement (habits, jouets, ustensiles de cuisine, outils de jardins ...) création d'un magasin communal en libre service où l'on apporte des objets dont on n'a plus besoin et où on prend ce dont on a besoin sans échange de contrevaleur monétaire.

  • Compostage : incitations au compostage individuel et/ou réalisation d'un centre de compostage de l'agglomération qui puisse donner-revendre le compost en profitant de la position de frontière de Melun entre agglomération parisienne et zone agricole.

  • Biogaz : valorisation énergétique de la fraction putrescible des ordures ménagères, boues des stations d'épuration et de l'industrie alimentaire, déchets verts ... à travers la réalisation d'un centre de méthanisation (digesteur anaérobien) pour la production de méthane. Le méthane produit peut être réutilisé comme carburant pour les transports en commun ou injecté dans le circuit de gaz de ville. A l'aval du cycle de méthanisation, le digestat (résidus issus du processus de méthanisation de la matière organique) pourra être vendu pour épandage agricole. Là aussi en s'appuyant sur la proximité des producteurs agricoles.

  • Zero déchets et contrôle citoyen : l'objectif zéro pour-cent de déchets à incinérer ou enfouir suppose de sortir de la filière industrielle de l'incinération qui est contradictoire avec une politique de réduction des déchets. Actuellement, l'incinérateur de Vaux le Pénil est géré par Veolia environnement en délégation de service public par le Smitom-Lombric, émanation de la Communauté d'Agglomération Melun Val de Seine. Il faut remettre sous contrôle citoyen direct toute la filière et, par conséquent, remunicipaliser.

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