23 octobre 2015

Ni Fessenheim, ni Flamanville !


En Région de Franche-Comté, il n’y a pas de Flamanville contre Fessenheim, EELV a proposé de mettre au vote un vœu rappelant les engagements du gouvernement pour la fermeture d’une centrale vieillissante dès 2016 au vu de l’urgence. La majorité a adopté ce vœu : laissons s’endormir Fessenheim, arrêtons le harcèlement thérapeutique !

En France, on n’hésite pas à invoquer la vétusté pour fermer de nombreux équipements. Les raisons émises sont celles de la santé publique pour abandonner des maternités, des hôpitaux, des restaurants, des fours d’incinération… mais quand il est question de risques majeurs avec une centrale nucléaire, la Santé n’est plus d’actualité ! C’est la question de maintenir un outil de production qui préside la pensée et qui amènerait à injecter 2 milliards de rustine.
Investir une telle somme dans l’énergie renouvelable serait incroyablement plus cohérent. 700 éoliennes couvrent la production d’une centrale : avouons que le danger n’est pas comparable !

Au moment où la COP21 s’ouvrira, que ne dira-t-on sur l’importance de l’autonomie énergétique des territoires et des choix pour une énergie « propre ». Or, que pourra-t-on invoquer en ce qui concerne la particularité nucléaire française en matière d’électricité ? Nous ne possédons pas les ressources minières pour l’extraction d’uranium sur nos territoires, comme nous ne possédons pas celles pour les métaux rares nécessaires aux batteries, appareils numériques…
Voici quelques jours lors d’une conférence climat/COP21 franco-allemande, les fribourgeois posaient la question de la date de fermeture de Fessenheim. Ils annonçaient avoir des niveaux de mesures très régulièrement inquiétants émanant de la vieille centrale.
Ils ont tenu à rappeler que le changement radical de la Ville de Fribourg, devenue une ville exemplaire en matière de développement durable, est née de la mobilisation citoyenne contre le nucléaire. Ils décidèrent ensemble d’orienter la ville vers un autre modèle de vie. L’objectif premier fut une réduction drastique des consommations.
Aujourd’hui, leur ville est en pleine croissance démographique et économique parce que l’idée même d’y habiter ou de développer l’entreprise génère une force d’attractivité puissante.
Ils sont tournés vers l’avenir et regardent avec inquiétude qu’on puisse au XXIème siècle choisir de maintenir une installation si vétuste et ne pas investir radicalement dans les nouvelles énergies.


Quant à Flammanville, on salue la capacité de la France à vendre une installation qui ne fonctionne pas et qui produit une électricité très onéreuse !

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