En
Région de Franche-Comté, il n’y a pas de Flamanville contre
Fessenheim, EELV a proposé de mettre au vote un vœu rappelant les
engagements du gouvernement pour la fermeture d’une centrale
vieillissante dès 2016 au vu de l’urgence. La majorité a adopté
ce vœu : laissons s’endormir Fessenheim, arrêtons le
harcèlement thérapeutique !
En
France, on n’hésite pas à invoquer la vétusté pour fermer de
nombreux équipements. Les raisons émises sont celles de la santé
publique pour abandonner des maternités, des hôpitaux, des
restaurants, des fours d’incinération… mais quand il est
question de risques majeurs avec une centrale nucléaire, la Santé
n’est plus d’actualité ! C’est la question de maintenir un
outil de production qui préside la pensée et qui amènerait à
injecter 2 milliards de rustine.
Investir
une telle somme dans l’énergie renouvelable serait incroyablement
plus cohérent. 700 éoliennes couvrent la production d’une
centrale : avouons que le danger n’est pas comparable !
Au
moment où la COP21 s’ouvrira, que ne dira-t-on sur l’importance
de l’autonomie énergétique des territoires et des choix pour une
énergie « propre ». Or, que pourra-t-on invoquer en ce qui
concerne la particularité nucléaire française en matière
d’électricité ? Nous ne possédons pas les ressources minières
pour l’extraction d’uranium sur nos territoires, comme nous ne
possédons pas celles pour les métaux rares nécessaires aux
batteries, appareils numériques…
Voici
quelques jours lors d’une conférence climat/COP21
franco-allemande, les fribourgeois posaient la question de la date de
fermeture de Fessenheim. Ils annonçaient avoir des niveaux de
mesures très régulièrement inquiétants émanant de la vieille
centrale.
Ils
ont tenu à rappeler que le changement radical de la Ville de
Fribourg, devenue une ville exemplaire en matière de développement
durable, est née de la mobilisation citoyenne contre le nucléaire.
Ils décidèrent ensemble d’orienter la ville vers un autre modèle
de vie. L’objectif premier fut une réduction drastique des
consommations.
Aujourd’hui,
leur ville est en pleine croissance démographique et économique
parce que l’idée même d’y habiter ou de développer
l’entreprise génère une force d’attractivité puissante.
Ils
sont tournés vers l’avenir et regardent avec inquiétude qu’on
puisse au XXIème siècle choisir de maintenir une installation si
vétuste et ne pas investir radicalement dans les nouvelles énergies.
Quant
à Flammanville, on salue la capacité de la France à vendre une
installation qui ne fonctionne pas et qui produit une électricité
très onéreuse !
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