Au
cœur de la trêve des confiseurs, le gouvernement a publié une
série de nouveaux arrêtés allégeant les procédures
d'autorisations des porcheries industrielles.
Le
seuil d’autorisation a été porté de 450 à 2000 places.
Dorénavant, en deçà de 2000 têtes (soit une
production annuelle de 5000 porcs), les élevages industriels porcins
n’auront aucune obligation d’étude
d’impact sur
l’environnement et le cadre de vie (nuisances de voisinage). Aucune
enquête publique avec commissaire enquêteur indépendant n’est
plus nécessaire et seul le Préfet décide.
Cette
nouvelle procédure censée faciliter les demandes, va de fait,
entraîner l'installation de nouvelles porcheries de grande taille
dans des zones fragiles, sans qu'aucune étude d'impact sur le milieu
ne soit faite.
Pour
la Franche-Comté et nos cours d'eau déjà fragilisés et en mauvais
état, cette simplification est une très mauvaise nouvelle.
A
l'heure où les premiers signes de mortalité de poissons de l'année
semblent apparaître (Loue et Dessoubre), le déni des conséquences
des élevages intensifs sur le milieu naturel est un véritable
scandale.
Quels
outils restera-t-il aux élus et aux acteurs de l'eau pour parvenir
au rétablissement de la qualité de nos cours d'eau, s'ils ne
peuvent plus contrôler le nombre et la taille des élevages
intensifs sur le territoire ?
Nous
regrettons, par ailleurs, que cette décision est été prise
subrepticement et en dehors de tout débat à l'Assemblée Nationale,
alors même que les parlementaires débattent sur le projet de loi
d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt.
Eric DURAND, conseiller régional, délégué eau et milieux naturels
Marc BORNECK, président du groupe des élus EELV
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire