Communiqué de presse
Après le Rhône et la Saône, c’est au tour du Doubs et de certains de ses affluents de voir sa pêche réglementée par un arrêté préfectoral PCB.
Eric Durand, Conseiller Régional et Vice Président de l’EPTB Saône Doubs, comprend et approuve la mesure attendue du préfet pour préserver la santé de nos concitoyens, mais observe avec amertume que les pouvoirs publics restent dans le constat de la pollution accomplie.
Le PCB largement utilisé comme lubrifiant dans l’industrie entre1930 et 1970 et comme isolant dans les transformateurs électriques, est interdit depuis les années 1990, et depuis 1976 aux Etats-Unis. Il constitue donc une pollution ancienne dont nous subissons aujourd’hui les conséquences sanitaires. C’est le résultat d’une gestion déficiente des années précédentes des contrôles des entreprises et des installations.
Quel constat d’échec !
L’homme est obligé de ne plus consommer de produits naturels parce qu’il les a rendu impropres à la consommation pour des décennies.
Apres les injonctions aux personnes sensibles de ne plus sortir pendant les pics de pollutions, après les conseils pour limiter la consommation de champignons trop chargé en césium 237, nous ne pouvons que nous résoudre à ne plus consommer certains poissons de nos rivières.
A quand l’interdiction de consommer des légumes, des fruits ? de se baigner ?
Quels seront les PCB de demain ? Quelles seront les substances lâchées en ce moment dans la nature qui empesteront nos rivières dans 10 ans ?
Grâce au « Programme de restauration de la vallée du Doubs » en cours d’élaboration, piloté par l’EPTB Saône-Doubs (Etablissement Public Territorial du Bassin Saône-Doubs), avec les collectivités adhérentes dont le Conseil Régional de Franche-Comté et le Conseil Général du Doubs, ainsi que l’Agence de l’Eau et l’Etat, plusieurs mesures de prévention devraient êtres mises en place. On sait déjà que les efforts devront porter sur les pesticides très présents dans le Doubs. D’autres substances comme les métaux lourds et les HAP qui s’accumulent aussi dans les sédiments et témoignent du mauvais « état chimique »de notre rivière, nous obligeront à résorber les friches industrielles et assainir les sols pollués.
Pourtant, les PCB ne font toujours pas partie des substances dont les mesures permettent de déterminer « l’état chimique » des eaux. Nos rivières pourront donc être classées en « Bon état chimique » alors que leurs sédiments resteraient contaminés aux PCB !
Eric Durand, qui travaille sur ce « Programme de restauration de la vallée du Doubs » au sein de l’EPTB Saône-Doubs, alerte sur l’urgence d’agir dans ce domaine. Il souhaite que la préfecture et la DRIRE communiquent les éventuelles sources de PCB qui pourraient persister dans notre région (il subsiste encore quelques transformateurs au pyralène et d’autres appareils contaminés sur notre territoire) et que des mesures soient prises rapidement pour traiter ces points noirs. Concernant les polluants d’aujourd’hui que nous laissons s’accumuler pour demain, il demande un contrôle accru des rejets dans les milieux aquatiques et la mise en œuvre rapide d’une gestion des sites et de campagnes de sensibilisation , afin de réduire la dispersion de ces substances.
Tous les efforts, de toutes les collectivités et des pouvoirs publics devront porter sur l’évitement des pollutions plutôt que le constat de l’impuissance.
31 juillet 2009
PCB : La précaution c’est bien, la prévention c’est mieux
Publié par Les Conseillers Régionaux Europe Ecologie-Les Verts à 13:39
Sujets : Environnement/Agriculture, Eric DURAND
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