Assemblée Plénière du 24 juin 2005
Intervention de Marc Borneck,
Président du Groupe VERT
Comme le président l’a rappelé ce matin, la participation régionale au projet LGV a triplée et ce dossier a été mal ficelé depuis le départ.
L’idée première était bien de considérer cette infrastructure comme un outil de désenclavement du nord Franche-Comté et de soutenir l’industrie symbolisée par Alstom.
Nous appartenons à une majorité régionale qui a construit un projet et nous en respecterons de part et d’autre, tous les objectifs.
Mais les coûts de cette infrastructure s’envolent, et avec eux les engagements de certains partenaires : Etat, RFF, Europe, voir de certains départements ; et, en ce qui concerne plus particulièrement les agglomérations, celles-ci risquent rapidement d’atteindre le plafond de leur capacité de financement. Seul le Conseil Régional ne faiblit pas et le risque de voir les régions porter à elles seules le surcoût semble se profiler.
En matière de TGV ce contrat de majorité portait sur trois conditions principales :
- Que les connexions avec les gares et le réseau existant soient efficientes
- Que les contraintes environnementales et de cadre de vie soient respectées
- Que les financements tels qu’ils étaient prévus à l’époque soient honorés.
Si sur les deux premières conditions, aucun élément nouveau ne peut nous laisser penser qu’elles ne seraient pas respectées ; en revanche, sur les financements, l’envolée des coûts mobilise toute notre vigilance et nous amène à nous interroger de plus en plus.
Ce n’est pas l’éventuelle récupération que l’Etat pourrait faire à son seul profit des aides de la Suisse et de l’Europe qui est susceptible de nous rassurer.
Quel crédit peut-on accorder à l’Etat, qui recule régulièrement le moment de s’engager.
C’est cette incertitude pesant sur le désengagement récurant de l’Etat, qui nous fait sérieusement douter du bien fondé de voler à son secours par la signature de cette convention relais. Devons nous « avancer » de telles sommes sur un projet alors que l’Etat lui – même refuse d’anticiper ces dépenses ? Etat exceptionnellement représenté dans notre assemblée, cet après midi par Monsieur le Préfet et les chefs de service, mais aussi de façon plus régulière par les parlementaires - conseillers régionaux.
Et c’est à eux que je voudrais dire qu’il ne suffit pas de clamer « TGV TGV », mais qu’ils doivent prendre leurs responsabilités quant au désengagement des différents gouvernements de la majorité actuelle dans le domaine des transports (comme dans de nombreuses politiques d’ailleurs, nous l’avons vu tout à l’heure).
Parce que sur ce dossier, nous émettons de sérieux doutes sur les promesses de l’Etat, le groupe des élus Verts s’abstiendra sur ce rapport.
25 juin 2005
Convention relais TGV Rhin-Rhône
Publié par Les Conseillers Régionaux Europe Ecologie-Les Verts à 11:24
Sujets : Marc BORNECK, Transports
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