Mobilisés le 30 juin pour l’enseignement agricole public

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Un an après le vote de la loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt, il est nécessaire de faire le point sur la situation de l’enseignement agricole public. Si celui-ci a pu bénéficier, comme à l’éducation nationale, de la remise en route d’une formation des enseignants, cet enseignement, fortement dégradé du fait des suppressions de postes opérées durant dix ans de droite, demeure dans un état critique.

Les inquiétudes sont importantes

– l’incapacité des lycées agricoles publics à répondre à la hausse démographique des élèves en raison du maintien des plafonds de recrutement, d’ouvertures de classes quasi nulles, d’offre d’options facultatives devenues des variables d’ajustement, ou encore d’une baisse continue des crédits d’individualisation et des remplacements partiels des enseignants en congé formation…

– la demande d’un réexamen de la réforme de la voie professionnelle afin d’envisager la mise en place de parcours diversifiés pour les élèves en ayant le plus besoin, sur fond de renoncement à des dispositifs orignaux de transition pour les élèves décrocheurs bénéficiant d’une année supplémentaire pour reprendre confiance dans l’école, acquérir un diplôme de niveau V et espérer ainsi élever leur niveau de qualification

– la rémunération des assistants d’éducation (AE) pour lequel les crédits budgétés ne permettent toujours pas de les rémunérer sur 12 mois. A l’Eduction Nationale, le budget réservé à un AE est de 26 598 euros par an contre 23109 dans l’enseignement agricole. Le complément étant pris sur les budgets des établissements, ce qui conduit souvent à minimiser les embauches et donc à poser des problèmes d’encadrement et de sécurité

C’est pourquoi une journée d’action a eu lieu le 30 juin organisée en régions à l’appel du Snetap-FSU , de FO, du Syac-CGT et de SUD Rural-Equipement afin de mettre en lumière ces problématiques, d’autant que, rappelons que l’enseignement agricole public n’accueille plus qu’un tiers des élèves scolarisés dans cette filière. A Laval, les débats ont rassemblés plusieurs élus dont Brigitte Gonthier-Maurin, sénatrice des Hauts de Seine, Véronique Mahé et Michel Perrier, conseillers régionaux ligériens qui ont notamment précisé les efforts financiers importants effectués dans la création et la rénovation de différents locaux des EPL.

Un appel national a été publié, signé entre autres par Sophie Bringuy, que vous pouvez retrouver ici : http://www.snetap-fsu.fr/Tribune-Mobilise%CC%81s-le-30-juin.html

 

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