« Lutter contre les discriminations » : les lycéen-nes et apprenti-es s’engagent !
Un mois d’avril dense pour la 4ème année de restitution de l’action éducative « Les jeunes luttent contre les discriminations » mise en œuvre par la région, en partenariat avec le Rectorat. 23 établissements ont été concernés en 2013/14, avec un nombre croissant de jeunes : 4 000 engagés pour cette 4ème édition organisée en 3 demi-journées « décentralisées ».
C’est en effet une volonté forte de la région d’ouvrir les établissements sur leur environnement, et permettre d’être encore plus proche des territoires, en lien avec les partenaires et les équipes éducatives, très impliqués dans les projets. Trois rencontres départementales ont ainsi été proposées, avec des temps de restitution articulés autour d’ateliers en petits groupes, une innovation pour favoriser les échanges entre les différents acteurs.
Cette année l’audio-visuel était à l’honneur, puisque c’est ce support que de nombreux jeunes ont choisi pour parler des discriminations. A Angers le 1er avril, les élèves ont diffusé des extraits du film/documentaire « Jupe ou pantalon », à Laval le 8 avril et à Luçon le 22 avril, ils ont partagé les clips qu’ils avaient réalisés. Les participants ont aussi pu entendre de très beaux poèmes chantés ou slamés, et découvrir des reportages sur les actions menées. Des temps privilégiés pour l’échange, de l’émotion, et des retours de jeunes qui confirment leur réel engagement : « On a vraiment pu dire ce qu’on pensait, on était libre de donner notre avis, débattre sur nos opinions avec des formes ludiques, en travaillant des arguments ».
Les intervenant-e-s ont été très actifs pour animer et enrichir les débats à l’instar de l’association Contact, des Francas, de la journaliste et réalisatrice Brigitte Chevet, d’Emmanuel Graton, sociologue spécialisé sur les questions de genre à l’Université d’Angers, ou encore Paul Samanos, dessinateur et auteur de la BD « Fauteuils en état de siège »
Rejoints lors de la rencontre au lycée de Luçon par Claudie Boileau, élue à la Commission Solidarités, en charge de l’égalité hommes/femmes, Matthieu Orphelin et Joëlle Remoissenet, respectivement Président de la Commission éducation et élue en charge des discriminations, témoignent des trois journées de restitutions auxquelles ils ont participé :
Pour Matthieu Orphelin : « Nous assistons, cette 4ème année, à une vraie montée en puissance qualitative des projets menés par les jeunes. Des projets bien encadrés par les équipes éducatives et enseignantes, mais aussi par nos partenaires, qui s’inscrivent dans durée, et qui garantissent les conditions d’expression de chacun, dans le respect mutuel, tout en apportant des repères historiques, sociologiques, ou de droits ».
Pour Joëlle Remoissenet : « Les projets financés par la région engagent les jeunes, les mettent en action, dans des jeux de rôle, et leur permettent de mieux prendre en compte la réalité des discriminations et ce qu’elles génèrent comme souffrance. Une bonne manière, comme en attestent les jeunes, de lutter contre les préjugés, les stéréotypes, favoriser les prises de conscience, mais aussi et surtout, faire évoluer le regard ».
Ces journées démontrent, si nous pouvions en douter, que les jeunes se bougent, restent mobilisés sur les enjeux de discriminations. Les aides apportées par la région déclenchent l’envie de projets, libèrent la parole, confrontent les opinions qui suscitent débats et échanges collectifs. Une politique et des actions qui contribuent à donner du sens au projet éducatif des établissements, pour combattre le rejet de l’autre, l’exclusion sociale, et promouvoir, comme l’exprime souvent Philippe Meirieu le vivre, mais d’abord le faire ensemble !