Les Contrat d’insertion menacés : Procédé scandaleux

Christelle CARDET, conseillère régionale.  Membre de la commission de l’emploi, de la formation professionnelle et des métiers de demain.

Une nouvelle fois, notre gouvernement nous montre l’étendu de son talent pour supprimer le social de sa politique. Depuis des mois, nous assistons à une baisse de tous les moyens de l’état.

Et aujourd’hui c’est au tour du contrat unique d’insertion (CUI) qui a pour objet de faciliter le retour à l’emploi des personnes rencontrant des difficultés sociales et professionnelles.

 

Dans un contexte tendu de crise et de chômage, c’est une aberration d’annoncer la suspension, pour raisons budgétaires, du renouvellement des CUI et l’arrêt des nouveaux contrats d’ici le 31 décembre (pour 2011, les critères d’attribution devraient être plus sélectifs).

 

C’est autant de possibilités d’emplois qui disparaissent. Des contrats qui sont pour les gens, une possibilité de retrouver leur dignité, de se reconstruire.

 

Plutôt que d’offrir un contrat de travail et un parcours de réinsertion professionnelle, les gens seront renvoyés aux allocations chômage.

 

Mais c’est aussi Les associations, les collectivités territoriales et les administrations qui prennent à nouveau un sacré coup.

La réforme de l’organisation et du financement des collectivités territoriales a déjà entraînée une réduction de l’autonomie financière ainsi que la capacité d’action des collectivités, alors que celles-ci jouent un rôle économique et social essentiel dans un contexte de crise.

 

Les associations voient leurs ressources publiques diminuées, alors que la crise accroît les besoins d’initiatives associatives. De nombreuses associations sont fragilisées, en difficulté ou en cessation d’activité. Et les Contrats d’insertion étaient aussi de l’activité qui devait être créée, développée ou pérennisée au sein de ces associations.

Les secteurs les plus touchés seront ceux du social (associations d’aide aux personnes âgées), les associations d’insertion par l’activité économique et tout le secteur culturel déjà mis à mal par la baisse drastique des subventions.

 

Aujourd’hui ces services à la population n’auront plus les effectifs nécessaires pour être achevés et risquent de s’arrêter de fonctionner.

A-t-on pris la mesure de l’impact de cette décision scandaleuse ?

 

Il faut donc croire qu’il est plus facile de mettre 176 millions d’euros sur le nouvel avion présidentiel « Air Sarko One » ou des milliards d’euros pour aider les banques responsables de la crise que quelques millions pour maintenir la tête hors de l’eau à des personnes victimes de la même crise.

 

Il faut alerter l’opinion publique sur ces décisions budgétaires qui creusent les déficits, renforcent les inégalités, accentuent le chômage et se mobiliser pour que le gouvernement revoie sa décision afin de sauvegarder les milliers d’emplois directement menacés, qui s’avèrera catastrophique pour l’ensemble de l’activité locale et nationale.

 

Christelle CARDET,

Conseillière régionale, membre de la commission de l’emploi, de la formation professionnelle et des métiers de demain.

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