Le logement abordable au centre des Etats généraux du logement.

Etats généraux du logement 13 janvier 2012

Le 13 décembre 2012, les acteurs de l’habitat ordinaire,  social, et de la construction se sont réunis à l’occasion des « États généraux du logement 2013 » à Nantes. Le thème de cette troisième édition : l’accès au logement abordable. Un enjeu majeur quand on connaît les difficultés croissantes des ménages à acquérir un logement ou même à payer un loyer.

Lors de cette rencontre la réflexion et les échanges se sont concentrés autour des leviers à actionner, notamment politiques, pour contribuer à atteindre l’objectif national de 500 000 logements, dont 150 000 sociaux d’ici à 2017. Un objectif ambitieux quand on sait que seulement 320 000 logements en moyenne ont été construits depuis 25 ans. C’est dire l’ampleur de la tâche pour pallier durablement au manque d’offre de logements.

 

Parmi les difficultés évoquées qui contraignent le développement de logements abordables : le foncier, les coûts de construction et l’application des normes et réglementations.

Vincent Dulong, conseiller régional en charge du logement est intervenu en soulignant que: « Certes, le foncier n’est pas l’alpha et l’oméga du logement » et a ajouté : « mais la création d’un etablissement public foncier que nous portons et les réflexions autour de la stratégie de l’aménagement des territoires sont des éléments incontournables pour le développement des logements abordables. N’oublions pas qu’il est aussi fondamental de porter une politique volontariste en matière de rénovation thermique, d’accompagnement des bailleurs sur les économies d’énergie, comme nous le faisons ici à la Région ». 

 

La seconde table ronde de l’après-midi fût consacrée à la question du coût de construction, élément prépondérant en matière de logement abordable.

Pour Claudie Boileau, conseillère régionale, membre de la Commission Solidarité qui a assisté aux débats : « La question du coût de construction ne doit pas être abordée seulement sous l’angle du prix des matériaux. Il est essentiel d’innover en matière de logement et réfléchir à notre façon de vivre l’habitat, je pense à l’habitat partagé notamment. » Elle précise : « L’habitat partagé ou co-habitat permet par exemple de réaliser une économie de matériaux et de surface en mettant en commun pour plusieurs logements les pôles techniques (garage, buanderie, chaufferie…). Au-delà du coût, ce type de logement permet de développer l’entraide, de créer du lien social, autrement dit de favoriser le vivre ensemble. »

 

L’encadrement des équipes et l’organisation des chantiers ont également été abordés lors des échanges comme étant des clés pour maitriser les coûts de construction.

Le logement abordable doit rimer avec logement de qualité. Il doit en effet répondre à un certain nombre de critères de qualité en matière de performance énergétique. Sans cela la facture énergétique augmentera et les économies réalisées à l’achat ou sur le loyer s’envoleront.

Face à cette crise du logement, à la crise économique et au regard de la nécessaire transition énergétique, il nous faut développer collectivement des outils capables d’accompagner les filières, les bailleurs à construire des logements abordables et à rénover l’existant.

La formation joue un rôle crucial en la matière pour accompagner les salariés aux économies d’énergie, des matériaux, en d’autres termes à l’évolution des besoins des habitants et du secteur du bâtiment.

Le mix entre construction et la réhabilitation de logements déjà construits est sans doute une des clés de l’accession au logement pour tous. Cette mixité entre le neuf et l’ancien doit aussi permettre de limiter l’étalement urbain, l’artificialisation des terres et ainsi préserver des surfaces agraires.

Economie financière, d’énergie, accessibilité du bâti…. Il nous faut repenser aujourd’hui l’habitat pour répondre aux besoins de demain.

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