Eolien off shore : L’arbre qui cache le forêt !

Emmanuelle BOUCHAUD, 6ème vice-présidente du Conseil régional. Membre de la Commission du développement et des activités économiques, de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.

Les échos peu positifs concernant le projet de parc éolien off shore des deux îles ont donc bien été confirmés hier par le président de la République lors de sa visite aux chantiers de St Nazaire.

Il était peu probable que la réponse fût positive mais la raison avancée est grotesque et ne trompe pas grand monde. 

La zone serait rejetée car elle ne fait pas consensus ?

Quel mensonge. Ce projet est celui qui justement remporte un vif engouement de la part des acteurs locaux.

Alors effectivement une porte est encore ouverte, qui consiste à prouver que ce consensus existe bien en s’appuyant notamment sur la position du nouveau président du conseil général de Vendée.

Mais au-delà de cet espoir, la sélection de ces zones est plus que bancale.

D’une part cette décision concernant le projet de deux îles a été prise sans aucune concertation et en contradiction totale avec le positionnement de la majorité des élus de droite du conseil régional qui je le rappelle avait approuvé ce projet en juin dernier lors d’un vote sur un amendement que j’avais proposé. D’autre part cela illustre bien la désinvolture et l’inconsistance avec lesquelles la question de l’émergence de la filière éolienne off shore est considérée par le président de la république.

 

Ceci dit cela est peu étonnant lorsque l’on reprend le discours qu’il a pu tenir mardi aux chantiers STX.

Au niveau de la politique industrielle, celle-ci, selon lui, doit rester sur ses fondamentaux à savoir la production d’avions, de bateaux, de voitures et de trains. Quant à la politique énergétique nationale, son objectif est que la France reste leader dans le nucléaire d’où la nécessité d’investir dans ce secteur qu’il considère comme une énergie propre.

La messe est donc dite.

 

Alors parallèlement le gouvernement pourra toujours nous faire croire qu’il souhaite faire de l’écologie mais quand un président dit « j’en ai marre que l’on dise que les usines ça pollue » (texto dans le discours) non seulement il démontre encore une fois son mépris pour l’environnement mais surtout il montre à quel point il reste sur le vieux cliché comme quoi l’écologie s’oppose à l’activité économique. Il est vrai que politiquement il a tout intérêt à cantonner les écolos dans cette opposition. Or, dommage pour lui, nous prouvons chaque jour et cela depuis des années que l’écologie est justement un espoir pour une économie nouvelle respectueuse de l’environnement, des hommes et des femmes.

 

Emmanuelle BOUCHAUD

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