Dans le cadre du débat d’orientation budgétaire, Sophie Jozan, pour l’UMP, a mis en cause les élus écologistes qui refusent les liaisons ferroviaires, et qui sont responsables du chômage… Cette intervention malhonnête se basait sur les échanges du 27 novembre lors d’une réunion nantaise du débat public sur LNOBPL (Liaisons Nouvelles Ouest Bretagne-Pays de la Loire).

Michel Perrier a répondu ainsi :

Je ne pensais pas intervenir ce matin, mais l’intervention de Mme Jozan m’y oblige. Celle-ci, au lieu d’huer hier les opposants à NDDL, aurait dû écouter les interventions, celà lui aurait évité cette déclaration fausse et mal venue…

Chacun connaît les problèmes de l’axe ferroviaire Nantes/Rennes : temps de trajet non attractif par rapport à la route, fréquence insuffisante de la desserte, coût élevé pour le voyageur. Et des réponses doivent être apportées sur chacun de ces points.

Dans ce contexte, l’importance de la vitesse est à relativiser. D’ailleurs, suite à des questions du public, M. DETERNE, un des experts de la CNDP, a indiqué que la fréquence avait un poids plus important pour un report modal, que la vitesse.

Plus globalement, des grands projets d’infrastructures s’additionnent les uns aux autres, sans grande cohérence, sans programmation réaliste, voire sans financement. LNOBPL, c’est ainsi plusieurs milliards, de 3 à 6, que personne ne sait où trouver…

Deux grands projets d’infrastructures posent problème dans la Région : l’aéroport de Notre Dame des Landes, et l’autoroute A831. Depuis près de quarante ans, ces projets n’avancent pas, que ce soit sous un gouvernement de droite ou d’un gouvernement de gauche. Et il y a des raisons…

Il faut, au contraire, avancer des alternatives à ces projets d’un autre temps.

Deux priorités émergent :

– la desserte ferroviaire de Nantes Atlantique. Celle-ci est facilement possible par différents moyens. Il faut avancer rapidement sur ce point, cela serait un vrai service pour les voyageurs

– la déviation routière de Marans (17). La région Poitou-Charentes a prévu une forte participation financière, la région Pays de la Loire pourrait en prévoir autant sur la modernisation de l’axe départemental vendéen.

Ces projets peuvent se concrétiser rapidement. Ils apporteraient ainsi du travail aux entreprises du BTP, notamment locales. Bien plus que des grands projets qui ne se feront pas (LNOBPL est prévu pour 2030/2050).

NB : plus d’info sur le projet LNOBPL et nos positions : http://elus-pdl.eelv.fr/debat-public-lnobpl-le-groupe-eelv-du-conseil-regional-des-pays-de-la-loire-prend-position/