Changer d’agriculture c’est une question de santé publique !

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Manger sain, c’est une question de santé publique. Non seulement pour les consommateurs, mais aussi pour les agriculteurs. Un décret vient d’acter le fait que la maladie de Parkinson est une maladie professionnelle pour les agriculteurs et que le taux de cancers est supérieur à la moyenne dans ce secteur. Les coupables ? Tous ces produits chimiques mis sur le marché sans évaluation sérieuse et qu’on encourage les agriculteurs à utiliser… au détriment de leur santé et de la nôtre. Des noms ? Gaucho, Régent, Cruiser, Chlordécone, qui ont mis des années à être interdits malgré les alertes des apiculteurs, de certains paysans et des écologistes.

 

Une question de santé publique, mais aussi un choix de société. La manière de nous nourrir influe très directement sur notre aménagement du territoire, les emplois agricoles, la qualité de notre environnement. Alors, face à une agriculture conventionnelle et productiviste qui accroit les inégalités, rémunère mal nos agriculteurs, pollue nos eaux et nos terres et en plus, nous nourrit mal, nous souhaitons donner les moyens à un autre système d’émerger. Agriculture biologique, système herbagé, agro-écologie… autant d’expériences qui font chaque jour leurs preuves. Alors même que ces types d’exploitations reçoivent beaucoup moins de subventions publiques et d’aides à la recherche…

 

Alors oui, au Conseil régional des Pays de la Loire, nous œuvrons résolument pour soutenir et développer les filières biologiques et de qualité. Pas pour exclure qui que ce soit ou faire de l’élitisme. Mais pour accompagner le changement de système. Restauration collective bio et de qualité, projets pilotes dans des bassins versants, soutien à l’agriculture biologique, développement des circuits-courts et de proximité en lien avec les territoires. Autant de dispositifs que nous soutenons fermement.

 

Le dernier en date : la charte pour les circuits alimentaires de proximité et de qualité, adoptée par le Conseil régional la semaine dernière. Elle traduit notre ambition : faire évoluer notre modèle agricole vers un système relocalisé et durable. Elle n’exclut personne, et vise, par des contrats de progrès, à accompagner tout professionnel le souhaitant vers une autre manière de produire.

 

Sommes-nous des utopistes ? Devons-nous nous résoudre à détruire notre santé pour pouvoir espérer nourrir demain une planète de plus en plus peuplée ? Il est important de tordre le coup à cette idée reçue, selon laquelle seule l’agriculture conventionnelle et productiviste peut répondre aux enjeux de sécurité alimentaire. Le bio peut tout à fait nourrir la planète, c’est l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) qui le dit depuis 2007 – et c’est même le seul système qui pourra à terme nous nourrir toutes et tous !

 

Sophie Bringuy, vice-présidente en charge de l’environnement

Matthieu Orphelin, vice-président en charge de l’éducation et de l’apprentissage

Joëlle Remoissenet, conseillère régionale en charge de la restauration collective

Christophe Dougé, conseiller régional en charge de l’eau et des actions territorialisées en faveur de nouveaux modèles de production et de distribution de l’agriculture biologique

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