[C_PRESSE] « Saturation » de Nantes Atlantique : la solution se trouve toujours dans l’optimisation de l’existant.

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De nouveau, les partisans du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes brandissent la prétendue « saturation » de Nantes Atlantique pour justifier son transfert. Ils espèrent par des chiffres ronds frapper les esprits : en 2002, la DGAC annonçait déjà la saturation de Nantes Atlantique… à 3 millions de passagers !

 

Certes, le cap des 4 millions de passagers à Nantes Atlantique est dépassé avec quatre ans d’avance sur les prévisions de 2006 mais le trafic reste modeste, stagnant depuis des années sous la barre des 50 000 avions par an. L’emport moyen (nombre de passagers par avion) est lui en avance de plus 10 ans sur les prévisions de la DGAC ! Avec presque 90 passagers par avion, il a encore des marges de progression : Bordeaux a un emport de 95.

« Vinci ne cesse de parler de « saturation » mais où se situe le problème ? s’interroge Jean-Philippe Magnen, président du groupe EELV du Conseil régional des Pays de la Loire. Pas sur la piste puisque l’aéroport de Genève, qui dispose lui aussi d’une piste unique et de la même emprise au sol, accueille chaque année près de 200 000 avions et plus de 14 millions de passagers annuels soit quatre fois le trafic de Nantes Atlantique. La saturation ne semble pas non plus concerner les comptoirs d’enregistrement, les postes de filtrage des passagers ou les passerelles d’embarquement, tous moins nombreux dans le projet de NDDL. Un projet dont le permis de construire ne respecte même pas les recommandations de la DGAC »

Il est urgent de réaliser les aménagements utiles à Nantes Atlantique en étudiant les possibilités d’agrandir l’aérogare, d’aménager une desserte ferroviaire (la voie de chemin de fer passant à 150 m du terminal) et de transformer les parkings en silo, ce qui permettrait également de récupérer du foncier.

« Pour toutes ces raisons, nous demandons qu’une étude sérieuse et objective de l’optimisation de l’aéroport de Nantes Atlantique soit engagée par Nantes Métropole, comme le lui a demandé la ville de Bouguenais. Cette étude montrera qu’il est possible d’améliorer les capacités d’accueil et de services de Nantes Atlantique dans le respect de l’environnement et pour un coût bien inférieur à la réalisation d’une nouvelle infrastructure aéroportuaire à Notre-Dame-des-Landes » concluent Pascale Chiron, Jean-Paul Huard et Marc Denis, co-présidents du groupe Ecologiste et citoyen de Nantes Métropole.

Une étude qui pourra notamment s’appuyer sur les travaux de l’atelier citoyen pour l’optimisation de l’aéroport de Nantes Atlantique qui a déjà présenté de nombreuses propositions constructives lors de son premier point d’étape, vendredi dernier.

 

Le groupe EELV du Conseil régional des Pays de la Loire

Le groupe Écologiste et Citoyen de Nantes Métropole

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