[C_PRESSE] Aides au maintien de l’agriculture biologique : des producteurs sauvés par la mobilisation mais une manière de faire du gouvernement qui inquiète

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Les élu-es EELV du Conseil Régional des Pays de la Loire étaient présent-es ce mardi 17 mars à Nantes devant la Direction Régionale de l’Alimentation de l’Agriculture et de la Forêt (DRAAF) pour manifester leur soutien aux agriculteurs/trices biologiques en colère.

En cause, un arrêté ministériel du 7 mars, pris discrètement en plein salon de l’agriculture, qui instaure une coupe franche de 25 % sur les aides au maintien de l’agriculture biologique pour la récolte 2014. Traduisez, en moyenne, un manque à gagner d’un mois de revenu par producteur bio.

Pourtant, pour Claudie Boileau « soutenir l’agriculture biologique c’est investir pour l’avenir et non une dépense supplémentaire pour les finances publiques ». Baisse des coûts de dépollution de l’eau, protection de la biodiversité, sauvegarde des sols, santé des agriculteurs et des consommateurs, diminution des émissions de gaz à effet de serres : autant de coûts qui sont évités à la collectivité.

En réponse à la mobilisation (voir le courrier adressé par EELV au Ministre), Monsieur Le Foll a annoncé hier soir son intention d’instaurer une « aide complémentaire à l’agriculture biologique ». Si les élu-es écologistes se félicitent de ce revirement, « il reste regrettable que le manque de concertation préalable et l’annonce brutale de cette baisse aient nécessité de passer par le rapport de force. C’est une décision qui aurait dû être prise dès le début » déclare Sophie Bringuy. Surtout que, pour l’instant, aucun montant n’a été annoncé par le Ministre et que ces aides ne valent que pour l’année 2014.

Concernant la demande de relèvement du plafond de 7 500 € des aides au maintien, les élu-es se veulent plus rassurant-es. Les négociations avec le Conseil Régional avaient déjà permis de réelles avancées, avec l’ouverture de l’aide au maintien pour tous et une augmentation de l’enveloppe des aides bio. «Rien n’est définitif et nous cherchons la solution la plus satisfaisante possible, sachant que si nous sommes autorité de gestion des fonds européens, nous n’avons pas la main sur les budgets de l’Etat qui complètent ces fonds mais des marges de manœuvre restent possibles » rappelle Jacques Cochy.

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