Je serai samedi 31 mars à Toulouse à la manifestation pour la défense des langues régionales.
Pour des raisons personnelles d’abords : Mes grands parents, ouvrier  agricole et métayère, ne pouvant plus vivre dans leur Lot et Garonne natal, sont montés à Paris après la première guerre mondiale pour trouver du travail. Petit, je les entendais parler entre eux un langage « étrange », qu’ils appelaient patois ou gascon. Ma mère,  née en région parisienne, ne le parlait déjà plus couramment ! C’est donc, en premier lieu,  pour leur mémoire et la perte de leur identité que je serai là .
Plus politiquement, la richesse des cultures régionales passe aussi par le maintien des langues des peuples. La reconnaissance de ces langues par l’état français mais aussi par l’Europe est une nécessité. De nombreux pays européens l’ont compris et la France, pétrie de culture jacobine, qui gangrène toute la gauche (J’ai entendu Jean-luc Mélanchon, sommer François Hollande de ne pas signer le manifeste pour les langues régionales), est un des pays les plus réticents à cette reconnaissance. Il faut une loi pour que toutes les langues régionales aient leur place dans le vie publique, à l’école, dans les médias et dans le milieu culturel !
Faisons nous entendre !