Son soutien à Europe Ecologie Basse-Normandie :

« Il n'est plus possible de jouer à des réflexions politiciennes, il n'y a plus de temps pour des calculs de partis. Un rassemblement nouveau, au-dessus du productivisme économique classique droite-gauche, doit se faire jour. Voilà pourquoi je soutiens Europe Écologie. Le défi qui nous unit est plus important que toutes les guerres, car c'est la première fois de l'Histoire que nous sommes aussi nombreux sur Terre, et que nous avons autant épuisé nos ressources naturelles. Nous modifions le climat et la biodiversité comme jamais, nous sommes en pleine sixième extinction des espèces. Nous avons contaminé le moindre kilo de chair vivante sur la planète par des substances industrielles inconnues avant la seconde guerre mondiale, jusque sur les gènes des bébés, où l'on trouve pesticides, gaz de voitures polluants et plastifiants. Nous constatons une explosion des pathologies environnementales qui peuvent être provoquées sur des animaux de laboratoire par ces produits mal réglementés. Mais l'espoir est à la mesure de ce que nous provoquons. La transparence sur les organismes de contrôles est une exigence première, favoriser une écomédecine et un environnement durable sont les conditions indispensables au développement de nos enfants, des générations futures, mais d'abord des générations présentes. L'équité sociale ne peut pas être générée par un monde auto-destructeur où nous devenons les uns après les autres victimes d'un pouvoir égoïste s'enrichissant des détresses mondiales. Construisons le plus grand défi de l'histoire humaine, tous ensemble. »

Pr. Gilles-Eric Séralini, Caen.

 SA BIO :

Professeur de biologie moléculaire et chercheur à l'Institut de biologie fondamentale et appliquée (IBFA) de Caen, Gilles-Eric Séralini est également président du conseil scientifique du Comité de recherche et d'information indépendantes sur le génie génétique (CRIIGEN) de CAEN. Il est par ailleurs connu pour son combat contre la firme Monsanto, ses travaux sur le Round Up rencontrent une large audience dans la communauté scientifique, ce qui lui attire tantôt de la sympathie, tantôt du mépris de la part de cette communauté. Il a été nommé membre de deux commissions gouvernementales sur les OGM en 1998. En 2003, il a été nommé expert à la Commission Européenne pour préparer le dossier défense dans l'affaire qui oppose Etats-Unis/Argentine/Canada (qui produisent 95% des OGM) à l'union Européenne à l'OMC. Il a publié en novembre 2003 "Génétiquement incorrect" Ed. Flammarion et en 2004 "Ces OGM qui changent le monde", (collection Champs, éd. Flammarion) et dernièrement "Après-nous le déluge?" (Ed. Flammarion/Fayard).

SON ACTU :

OGM : trois maïs Monsanto toxiques pour la santé 

Pour la première fois au monde, les tests confidentiels de Monsanto qui ont permis les autorisations internationales de trois OGM commercialisés ont été contre-expertisés par des chercheurs du Crii-Gen, de l'Université de Caen et Rouen. Gilles-Eric Séralini, à la tête du laboratoire, pointe dans son étude trois maïs OGM de la firme américaine. Dans son étude, il prouve leur toxicité.

« Cette publication internationale montre des effets particuliers liés à la consommation de chaque OGM, différents selon le sexe et la dose. Ils sont associés aux foies et aux reins, les principaux organes réagissant lors d'une intoxication alimentaire chimique. D'autres effets touchent le coeur, les surrénales, la rate et les globules sanguins ", atteste Gilles-Eric Séralini, à la tête du CRIIGEN, à propos des MON810, MON863 et NK603, trois maïs génétiquement modifiés commercialisés par la firme Monsanto. Dans cette étude, publiée dans la revue International Journal of Biological Sciences, le professeur montre leur nocivité. Mais pour beaucoup de scientifiques, des tests aussi courts et avec si peu d'animaux étudiés par groupe ne peuvent pas apporter de preuves finales de toxicité ou d'innocuité.

Des avis contradictoires

Selon un avis du Haut Conseil des biotechnologies, publié le 6 janvier , l'étude du Criigen à propos des 3 maïs OGM " n'apporte aucun élément scientifique recevable susceptible de leur imputer une quelconque toxicité hématologique, hépatique ou rénale ".

" Ils sont cependant assez inquiétants pour réclamer que des études soient refaites sur une durée plus longue, sur plusieurs espèces et générations avec un nombre d'individus garantissant une puissance suffisante des tests statistiques. En attendant les résultats de telles études, l'importation et la culture de ces OGM doit être fermement interdite ", prévient le Criigen.

Parallèlement, le Comité de recherche et d'information indépendant sur le génie génétique dénonce les avis précédents de l'EFSA, de l'AFSSA et de la CGB, comités européen et français de sécurité des aliments, " qui se sont prononcés sur l'absence de risques sur ces tests de 90 jours seulement, pour lesquels ils n'ont pas analysé eux-mêmes dans le détail les statistiques ".

Le Criigen souligne " le conflit d'intérêt et l'incompétence de ces comités pour contre expertiser la présente publication ; parce qu'ils se sont déjà prononcés positivement sur les mêmes tests en négligeant les effets secondaires. "

 http://www.dailymotion.com/video/xbqnd0_le-point-de-vue-de-marc-fellous-sur_news