Pau-Auloron: Lo monde qu’a cambiat que’s cau desvelhar

La proposicion de har ua via rapida de Puèi-de-Lescar dinc a Gurmençon (Pau-Auloron) qu’ei a l’imatge de la dificultat qu’an uns responsables politics entà sortir deu monde de ger e entrar dens lo monde de doman. Los transpòrts de las annadas qui vienen non seràn pas los deu sègle passat. Aqueth projècte qu’ei vielh. Que’n parlavan dejà per las annadas 80 .

Lo projècte de uei que’s vòu mei respectuós de l’environament mes qu’ei de la medisha natura.

Que vienem de víver quauques eveniments qui an provat que lo trin èra fragile en Bearn e que calèva adobar d’urgéncia las vias enter Baiona e Pau.

Que disem adara que cau prumèr tornar obrir la linha de Canfranc, modernizar las vias existentas e organizar un gran debat, coratjós, suus transpòrts en Bearn, dab tot lo monde.

Qu’avem lo sentiment que lo projècte de Pau a Auloron qu’ei sonque la seguida de l’autororota de Lengon a Pau e que lèu que’ns diseràn que cau seguir de bastir l’autorota dinc au Sompòrt. Se n’i a qui saunejan d’aquò que cau que’s desvelhin lèu lèu. Lo monde qu’a cambiat.

Pau-Oloron : réveillons-nous !

Nous avons changé d’époque.

La proposition d’une voie rapide entre Poey-de-Lescar et Gurmençon (Pau-Oloron) est une illustration parfaite du fait qu’il est bien difficile de sortir du monde d’hier pour rentrer dans celui de demain.

Les transports des années qui viennent ne seront pas ceux du siècle dernier et ce projet est un projet des années 1980. On nous en parlait déjà il y a trente ans. Il est devenu aujourd’hui plus cher sur le plan économique et écologique. En clair il est vieux, dépassé

Aujourd’hui le projet se prétend plus modeste et plus respectueux de l’environnement. Il s’affiche ainsi. Mais sa nature est la même.

Pourquoi ne pas accepter que les conditions ont radicalement changé ?

Nous savons tous aujourd’hui que ces kilomètres de bitume ne règleront pas les problèmes économiques du Haut-Béarn. Il faut chercher autre chose et prendre en compte les réalités économiques, écologiques et sociales du moment.

Alors que l’on vient de vivre plusieurs épisodes qui montrent que les voies de chemin de fer en Béarn sont fragiles et mal entretenues on nous propose de dépenser 400 millions d’euros pour faire une nouvelle route.

Alors que l’argent public est rare en raison de la crise, on se prépare à engager une étude pour encourager un peu plus la circulation automobile et celle des camions.

Un débat courageux, avec tout le monde.

Réglons les questions de sécurité de la N 134 au plus vite. Améliorons cette route là.

Modernisons la voie ferrée et réouvrons le chemin de fer de Canfranc. Et puis engageons un grand débat sur les transports de demain en Béarn ; avec tout le monde ; et que ce soit un débat courageux qui traitera des questions d’urbanisme, de l’avenir du monde rural, de la gestion de l’espace et des surfaces agricoles à proximité des villes.

S’il s’agit peut-être de profiter de la crise, de s’appuyer sur l’argument de l’emploi pour tenter de prolonger l’autoroute venant de Bordeaux. Alors, très vite, on nous dira qu’il faut la prolonger jusqu’au tunnel du Somport. Si certains caressent encore ce rêve, qu’ils se réveillent. Nous avons changé d’époque.

David Grosclaude (tête de liste Pyrénées-Atlantiques)
per Euròpa Ecologia eleccions regionaus 2010
pour Europe Écologie élections régionales 2010