Remise du rapport d’évaluation « emplois d’avenir » à Claude Bartolone

Mercredi 18 septembre 2013, le rapport d’évaluation de la mise en oeuvre de la loi d’octobre 2012 créant les emplois d’avenir a été remis à Claude Bartolone, Président de l’Assemblée nationale. Christophe Cavard, membre de cette mission d’évaluation créée par la commission des affaires sociales en juin dernier et composée de 5 députés, a par ailleurs réuni les acteurs gardois en charge de la mise en œuvre des emplois d’avenir, en présence de Nathalie Hanet, conseillère technique auprès du Ministre du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle.
 
La lutte contre le chômage est une priorité de notre majorité, tous les moyens doivent être mis en œuvre pour permettre l’accès à l’emploi des personnes qui ont le plus de difficultés, notamment les jeunes avec peu ou pas de diplômes. La loi instaurant les emplois d’avenir est une réponse ciblée sur ce public, mais les parlementaires ont souhaité s’assurer de son utilité et de ses résultats, pour proposer, si nécessaire, des actions pour « corriger le tir ». 
 
L’évaluation conduite par la mission parlementaire s’est faite sur le terrain, à travers 5 visites en région qui ont permis de rencontrer l’ensemble des acteurs chargés de la mise en œuvre du dispositif au plan national et local, mais aussi des jeunes qui ont bénéficié de cet accompagnement.
 
Le dispositif, qui a reçu un écho largement positif des acteurs de terrain, a aujourd’hui trouvé son rythme de croisière après un retard au démarrage : 500 emplois sont signés par jour depuis le mois de juillet, contre 100 par semaine au mois de décembre. Le taux de chômage des jeunes est le seul qui diminue aujourd’hui, grâce notamment aux emplois d’avenir. L’évaluation a permis de montrer que le public ciblé est bien celui qui bénéficie aujourd’hui des emplois d’avenir. 
 
Si le rythme a atteint ses objectifs, les parlementaires ont fait 5 recommandations, qui se déclinent en 27 propositions concrètes, pour renforcer l’efficacité du dispositif et lui permettre de jouer pleinement son rôle de levier sur l’emploi des jeunes :
– Donner des moyens pour réduire les inégalités territoriales en terme d’atteinte des objectifs, notamment en zone urbaine ou les résultats sont encore parfois trop éloignés des objectifs.
– Les propositions concernent aussi bien le renforcement des moyens, du rôle, et de la mise en réseau des missions locales, 
– Donner la priorité aux jeunes habitants en Zones Urbaines Sensibles (ZUS). 
– Progresser sur les contrats à durée indéterminée, en expérimentant un système de « bonus-malus » en fonction de la durée des contrats. 
– Mobiliser les employeurs du secteur marchand et non marchand, tout en veillant à limiter les effets d’aubaines dans le secteur marchand.
– Mobiliser tous les acteurs, en 2014 et 2015, sur la  formation et le tutorat, pour assurer la plus-value du contrat d’avenir.
 
 
S’engager pour la réussite des emplois d’avenir dans le Gard
 
Emplois d'avenir Nîmes
 
Le 24 septembre 2013, Christophe Cavard a souhaité rencontrer plusieurs acteurs institutionnels en charge de la mise en œuvre des emplois d’avenir, en présence de Nathalie Hanet, conseillère technique auprès du Ministre du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle.
 
Si au niveau national, le rythme de signature des contrats s’est fortement accéléré depuis le mois de juin, le Gard, et particulièrement le territoire de Nîmes Métropole, sont très en deçà des objectifs fixés. A ce jour la ville de Nîmes et l’agglomération de Nîmes Métropole ne sont toujours pas rentrés dans le dispositif. 
 
La MLJ, l’ARML, la DIRECCTE, Pôle emploi, la Chambre de Commerce et d’Industrie, la Chambre des Métiers, la Ville de Saint Gilles et le MEDEF ont répondu présents afin de trouver collectivement des solutions pour dynamiser ces embauches. Plusieurs pistes ont été évoquées notamment le développement de la communication à destination des entreprises privées ou la poursuite de la mobilisation du tissu associatif. « Les collectivités territoriales ont aussi un rôle de levier essentiel pour la réussite du dispositif , insiste Christophe Cavard. Seuls 11% des contrats sont signés par des administrations, contre près d’un tiers au niveau national. L’enjeu est important. Les contrats d’avenir sont aujourd’hui une vraie opportunité pour les jeunes de s’insérer durablement dans le monde du travail. Tout doit être étudié, et chaque collectivité doit envisager la manière dont elle peut participer. Ce ne sont pas forcément des embauches directes, cela peut passer par une aide aux employeurs (associations) pour payer le reliquat des salaires, ou via les entreprises titulaires d’une délégation de service public ».
 
Jusqu’à la fin de l’année, Christophe Cavard restera mobilisé et continuera de rencontrer des partenaires employeurs potentiels.
 
 

Remonter