C’est la confiance des français qu’il faut reconquérir

Mercredi 16 septembre, le premier ministre Manuel Valls a présenté aux députés sa déclaration de politique générale correspondant à la formation de son nouveau gouvernement, dit « Valls 2 », six mois après la formation du premier après les élections municipales.

Les députés devaient à cette occasion exprimer leur avis par un vote, et répondre ainsi à la question « avez-vous confiance en mon nouveau gouvernement et en ses orientations »? Les députés écologistes se sont ensemble abstenus, rappelant que leur confiance était nécessairement liée à la mise en oeuvre du programme présenté en commun aux français en 2012 lors de leur élection (voir la déclaration de Barbara Pompili, co-présidente du groupe des députés écologistes).

Le résultat du vote est 269 députés « pour », 244 « contre », et 53 se sont abstenus.

« Depuis deux ans, lors de mon travail de parlementaire concentré sur les questions sociales, et plus particulièrement liées à l’emploi, la formation, l’économie sociale et solidaire, les obstacles rencontrés ont fait l’objet de compromis, amendements par amendements, car écologistes et socialistes ne sont évidemment pas d’accord sur tout. Les socialistes entre eux non plus d’ailleurs quand aux écologistes, nous sommes traversés de multiples débats à l’image des contradictions du monde d’aujourd’hui, multipolaire. Il y a donc des discussions, des confrontations, puis des choix. 

Nous essayons de convaincre, en faveur de la transition énergétique, des libertés et des droits fondamentaux, de l’éducation, de la culture et des intermittents du spectacle, de la démocratie de proximité, de l’agriculture pour une alimentation de qualité… beaucoup de sujets portés avec ferveur par les écologistes dans une majorité au sein de laquelle ils travaillent beaucoup. 

Des désaccords trouvent aujourd’hui leur source dans des déclarations récentes, telle que le contrôle accru des chômeurs, que nous devons pourtant plutôt soutenir que stigmatiser, ou encore sur les orientations budgétaires qui conduisent à restreindre l’investissement public et la justice sociale. La formation Valls 2 s’est faite dans des conditions peu propice à la confiance alors que des Ministres tel que Benoît Hamon ont été congédiés. Nous avions ensemble mené un travail sérieux et fructueux lors de la préparation de la loi pour l’économie sociale et solidaire.

Lors du vote de confiance envers le gouvernement « Valls 1 » le 8 avril dernier, je m’étais abstenu (voir mon explication), il était donc cohérent que je m’abstienne à nouveau cette fois-ci, à défaut de changement positif. »

Pour autant cette abstention s’appuie sur la volonté d’être entendus dans un sens constructif, nous voulons participer, non pas nous opposer par principe là ou nous ne découvrons pas aujourd’hui la teneur et l’origine de nos différences. Il s’agit donc pour nous, simplement, de dire ensemble que nous voulons appliquer le programme pour lequel nous avons été élus…

 

Remonter