Quand avez-vous contemplé la dernière fois les étoiles ?

A Paris, le halo lumineux rend impossible l’observation du ciel étoilé. La pollution lumineuse fait disparaître l’obscurité. Pourtant c’est au cœur de la nuit noire que se rêve le monde, que se rêve l’amour, que se rêve la vie.

Fatigués, fatigués, nous sommes tous fatigués.

Au cours des cinquante dernières années, le niveau d’illumination a été multiplié par dix, créant des journées et des fêtes plus longues, mais aussi, de nombreuses perturbations. Sur notre santé d’abord : Trop de lumière retarde la synthèse de la mélatonine, l’hormone de l’endormissement… Et ce décalage horaire permanent augmente notre pression artérielle, notre stress, notre irritabilité et donc notre fatigue. La lumière bleue, celle de nos écrans, est particulièrement nocive. Certains chercheurs font même le lien entre pollution lumineuse et certains cancers.

Des oiseaux qui tournent en rond

Tout le vivant est impacté : la faune, la flore et donc la biodiversité ne sait plus non plus à quel astre se vouer. L’alternance de la nuit et du jour régulent également les biorythmes des plantes, des insectes et des animaux. Certains oiseaux migrateurs, perdus, volent autour du halo lumineux jusqu’à l’épuisement, parfois jusqu’à la mort ? Vous y voyez une allégorie de nos vies frénétiques ultra connectées ?

Poétique de l’infini

L’observation du ciel étoilé reste depuis nos origines, une expérience existentielle et universelle. Observer la voie lactée, dormir à la belle étoile, faire un vœu en voyant une étoile filante … Toutes ces expériences nous connectent à la terre mère et nous redonnent notre place dans l’infini : celles de poussières d’étoiles. La beauté des constellations, ces lumières de mondes disparus, nous aident à ressentir notre attachement à notre planète perdue dans l’immensité. Cette expérience nous pouvons tous la ressentir. Elle est gratuite et universelle. Elle nous rappelle aussi notre vulnérabilité.   Or, de nombreux parisiens, jeunes et moins jeunes n’ont plus accès à ces expériences. Même en vacances, les endroits où la pollution lumineuse deviennent rares.

Alors que proposons-nous ?

Nous ne voulons pas en finir avec l’éclairage artificiel. Comment abandonner nos vies nocturnes, nos dîners, nos balades en amoureux dans la ville ? Mais juste nous poser une question : De quoi avons-nous vraiment besoin ? L’éclairage est un besoin légitime mais nous devons faire des arbitrages en termes de consommation et donc de production. On ne peut plus éclairer sans penser aux répercussions. Alors comment baisser la pollution lumineuse ? A quel niveau ? Peut-on sanctuariser un premier espace, par exemple dans le parc Martin Luther King avec des règles pour limiter au maximum le halo lumineux autour ? Les riverains vont-ils jouer le jeu ?

Merci de nous donner votre avis et vos idées pour que nous avancions ensemble sur ce sujet !

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