Pollution, trafic étouffant, bruits de circulation permanents, la voiture accapare littéralement l’espace collectif urbain et mette à mal le bien-vivre dans notre ville.
Nous voulons mener une révolution urbaine pour que le prochain mandat puisse enfin transformer nos modes de déplacement en ville, pour plus de confort, de tranquillité et de sécurité, en s’attaquant aux origines des bruits et de la pollution par une régulation de la voiture.
Les chiffres dans notre arrondissement : les espaces verts dans lesquels nous pouvons profiter collectivement de la ville, ne représente que 5,6% de l’espace total du 17e, alors que la voiture représente près de 19% de l’emprise foncière sur le territoire.
A Paris, 100% des écoles sont polluées et 6 000 morts prématurées sont estimées chaque année à cause de la pollution. Il est urgent de prendre des mesures fortes pour libérer les parisiens de la voiture individuelle et de proposer des alternatives adaptées tout en décongestionnant le trafic dans les transports en commun, notamment sur la ligne 13.
Réguler la place de la voiture
Rétablir un service efficace d’auto-partage voiture électrique
La mandature de la maire sortante a notamment été celle du fiasco d’autolib. Parce que ce service apportait une solution alternative de transports importante, notamment pour les parents ou encore pour le transports ponctuels d’objets volumineux (véhicules utilitaire en partage pour proposer une alternative au métro ou au taxi), un nouveau service d’autopartage sera mis en place.
Mise en place de bornes de recharges électriques dans l’arrondissement
Avec l’arrêt du service Autolib, un coup d’arrêt a également été porté au déploiement et au fonctionnement des bornes de recharge électrique dédiées, qui étaient pourtant une solution efficace enfin de promouvoir et faciliter le déploiement des véhicules électriques particuliers à Paris (scooter et voiture).
L’installation de nouvelle bornes sera réalisée dans l’arrondissement, et des places de parking classiques seront réservées aux véhicules électriques. Par ailleurs, nous nous engageons à soutenir avec l’Etat, la Région et la Métropole un guichet unique pour les aides financières à l’acquisition de véhicules électriques.
La suppression progressive d’une partie des places de stationnement sur voirie
Afin de rendre l’espace public aux vélos et aux piétons et éviter les frais liés à l’entretien de ces surfaces sanctuarisées au seul bénéfice des voitures, nous voulons réduire progressivement le nombre de places de stationnelement sur voirie, de 5 % par an.
Nous voulons libérer nos rues des places de stationnement en surface (environ 120 000 places à Paris), et les réaménager pour des rues plus accueillantes. Elles laisseront place à des arbres quand cela est possible, à des bancs publics, des fontaines, des poubelles de tri, des boîtes à dons, des toilettes publiques gratuites, etc. Seules des zones de livraison et de stationnements dédiés aux professions en ayant réellement la nécessité (médecins, artisans transporteurs de personnes en situation de handicap, etc.) subsisteront. Les parkings souterrains de la ville sont suffisamment nombreux pour accueillir les voitures des habitant·e·s.
Pour libérer l’espace public de la voiture nous renégocierons les contrats de concession de parking pour réserver aux résident.es des places de stationnement à prix préférentiel.
Grâce aux places libérées nous créerons un réseau de stations d’autopartage de véhicules utilitaires électriques, gaz ou hydrogène.
Amélioration du service de transport en commun
Créer des lignes de minibus de quartier
Pour permettre fluidifier le déplacement à taille humaine, notamment des personnes âgées et ainsi facilité l’accès aux autres liaisons modales (tram, métro).
Des transports gratuits pour les moins de 26 ans
Entre la ville de Paris et la région Île-de-France, de nombreuses mesures de gratuité des transports en commun existent déjà (séniors sous conditions de ressources, pour les enfants de maternelle et de primaire, pour les personnes en situation de handicap, pour les bénéficiaires du RSA et des remboursements conséquents existent pour les moins de 18 ans et pour les personnes au chômage)
Pour favoriser l’utilisation des transports en commun, nous mettrons en place leur gratuité pour tou.te.s les Parisien·ne·s de moins de 26 ans.
Une brigade contre le harcèlement dans les transports
100 % des utilisatrices de transports en commun ont été victimes au moins une fois de harcèlement sexiste selon le Haut conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes. Il est impensable que la moitié des usager·e·s du métro ne s’y sentent pas en sécurité. Sans compter toutes les autres sources d’insécurité dans les transports : les vols à l’arraché, les pickpockets, le sentiment d’insécurité dû au manque de propreté, etc.
C’est pourquoi, nous proposons que la ville de Paris et la région IDF travaillent main dans la main pour créer des brigades de lutte contre les incivilités et le harcèlement dans les transports en commun. Des agent·e·s seront spécifiquement formé·e·s aux problématiques du harcèlement et seront présent·e·s dans les stations et les rames pour sensibiliser les usager·e·s aux comportements incivils ou agressifs.
Simplifier la vie des usagers
Nous négocierons la mise en place le ticket intermodal pour permettre aux usagers de passer du bus au métro/tramway sur un même trajet (comme cela existe partout sauf à Paris), ainsi que le paiement par CB sans contact dans les bus ou les tramways pour les usagers occasionnels.
Paris vélopole
Unréseau vélo métropolitain sécurisé
Nous aménagerons nos rues pour que les déplacements à vélo soient simples et sécurisés. Le Plan Vélo développé durant ce mandat est un premier pas, mais nous sommes encore loin du but, surtout que seuls 31% des équipements ont été réalisés. C’est tout le Grand Paris que l’on doit penser comme une Vélopole où les habitant·e·s pourront circuler en utilisant des voies express pour se déplacer rapidement. Nous soutiendrons le projet du “Vélopolitain” en déployant des pistes cyclables bidirectionnelles sécurisées, permettant aux cyclistes de se déplacer rapidement et en toute sécurité car séparées du reste de la route par de la végétation lorsque cela est possible où par des bandes surélevées. Dans ce plan, nous doublerons certaines voies de métro particulièrement saturées comme la ligne 13 par des voies cyclables bidirectionnelles.
Développement des équipements dédiés au vélo dans la ville
Afin de faciliter la vie des cyclistes et d’organiser une cohabitation harmonieuse des modes de mobilité :
- multiplier par 10 les points d’attache pour les vélos
- prévoir des points prêts, avec consigne, de casques et de gilets fluos dans les kiosques, tabacs, stations de métro à proximité des stations velib afin d’assurer la sécurité des cyclistes
Enfin, à chaque rénovation d’immeuble, nous veillerons, via le Plan Local d’Urbanisme, à ce qu’un local à vélo soit mis à disposition au rez-dechaussée de chaque bâtiment.
Lutter contre le vol des vélos
Le vol de vélo est le premier frein à l’achat à Paris. Rien de surprenant lorsqu’on se penche sur les chifres des vols de vélos : 4610 vols ont été déclarés à Paris en 2018 – soit 12 par jour -, et beaucoup ne sont pas déclarés !
Pour sécuriser le stationnement, nous installerons des vélo-box fermés et sécurisés dans chaque quartier qui seront proposés sur des places de parking actuelles. Des caméras de surveillance seront installées afin de sécuriser ces parking.
Atelier de réparation vélo
Nous voulons encourager les réparateurs à s’installer dans notre arrondissement, pour assurer l’entretien des vélos de particuliers. Nous soutiendrons l’installation d’ateliers de vélos solidaires pour avoir dans tous les quartiers des solutions pour réparer et entretenir son cycle à bas coût et / ou apprendre à réparer par soi-même son vélo.
Nous proposons de mobiliser des lieux vacants pour installer des ateliers de réparation.
Subventionner l’achat des vélos électriques
Nous proposons un coup de pouce pour l’achat des vélos électriques et aussi pour les vélos classiques en développant les partenariats avec des structures de l’économie sociale et solidaire pour favoriser le réémploi et la réparation de vélos.
Priorité aux piétons !
Des grandes zones piétonnes dans notre arrondissement
Nous aménagerons, en concertation avec les habitants et les organisations de quartiers, au moins une grande zone piétonne d’ici la fin du mandat. Fini de penser nos rues en fonction des voitures, fini les places de parking toujours occupées par des voitures la plupart du temps immobiles, remettons les piétons au coeur de la ville.
Nous repenserons l’espace public pour qu’il soit agréable à parcourir à pied mais aussi pour qu’on s’y sente bien : avec des bancs qui permettent d’en profiter, des fontaines à eau pour se désaltérer, suffisamment d’espace pour laisser nos enfants jouer, et évidemment laisser à la nature la place de se développer.
Les places de stationnement seront transformées et remplacées par de nouveaux usages et aménagements : végétalisation, jardinières, arbres, terrasses, etc. Dans ces futures zones piétonnes, voitures, scooters et motos seront bannis.
Nous assurerons une largeur de 2 mètres des trottoirs pour que toute personne puisse se déplacer aisément. Si la rue est trop étroite pour accueillir de larges trottoirs, alors elle doit être transformé en une rue piétonne ou une zone de rencontre.
Piétoniser les abords des établissements scolaires pour protéger la santé de nos enfants
La pollution parisienne touche particulièrement nos enfants. La carte publiée par l’association Respire est criante : 100% des écoles parisiennes sont polluées ! Et un tiers d’entre elles atteint des niveaux de pollution extrêmement préoccupants. Alors que la pollution de l’air est un facteur extrêmement important de maladie – responsable de plus de 6000 morts prématuré·e·s à Paris chaque année- nous ne pouvons rester sans rien faire.
C’est pourquoi, nous fermerons les rues adjacentes des établissements scolaires que compte l’arrondissement, à la circulation pour rendre les abords des écoles aux enfants et à leurs parents. Nous en profiterons pour les végétaliser, pour qu’à côté de chaque établissement scolaire, nos jeunes puissent profiter de nature dans la ville. Conséquence, dans tous les coeurs de quartiers se trouveront ces espaces de tranquillité.
Dans ce cadre, nous nous engageons à repenser la ville pour créer des îlots de nature dans lesquelles les enfants peuvent jouer sans danger, notamment aux abords des écoles, en concertation avec les parents d’élèves et les riverains.
Protéger les habitants en luttant efficacement contre les pics de pollution
Pour nous, la protection les habitants, c’est la priorité. En cas de pics de pollution, nous demanderons la mise en place de la circulation différenciée dès le seuil d’information dépassé, pour éviter au maximum les périodes de pics très élevés.
Mieux réglementer nos rues pour retrouver du calme
Non au régime d’exception pour les deux-roues motorisées Aujourd’hui les deux-roues motorisées ne payent pas pour se garer dans les rues de Paris.
Les scooters et les motos ont souvent des comportements extrêmement dangereux, ils n’hésitent pas à circuler et stationner sur les trottoirs, dans les zones piétonnes et les espaces réservés aux vélos, font un bruit démesuré, roulent à une vitesse excessive, sans compter la pollution de l’air très importante qui est générée. Une tolérance zéro doit s’appliquer aux infractions commises par les motards et scooteristes ! Nous porterons d’ailleurs une attention particulière au bruit qu’ils produisent. Car à Paris, le bruit, c’est jusqu’à 11 mois d’espérance de vie en moins et des troubles de l’audition, du sommeil, des retards dans le développement cognitif des enfants, des maladies cardiovasculaires. Pour y répondre, nous généraliserons les systèmes de “capteurs méduses” qui permettent de capter les nuisances sonores en temps réel pour mieux limiter ces nuisances sources de pollution quotidienne.
Nous mettrons également en place le stationnement payant pour les deux-roues motorisées, sous un format forfaitaire (1 jour, 1 mois, 1 an). Il existe 50 000 places de stationnement pour les deux roues motorisées dans Paris, nous proposerons un système de stationnement résidentiel à 1 euro par jour accompagné d’une carte à 30 euros par an et un stationnement à tarif normal pour les visiteurs occasionnels. Cette mesure permettra un gain de 35 millions d’euros annuel pour la ville et permettra de financer des mesures pour la mobilité douce.
Encadrer le free-floating, fixer des règles pour les trottinettes, vélos et scooters en libre service
Par manque de moyens juridiques, les villes n’ont pas pu réagir pour encadrer ces nouvelles pratiques. Résultats : ces services ont suivi un développement désordonné dans la ville au détriment des piétons, qui ont dû subir les incivilités d’usager·e·s et d’entreprises privées peu précautionneuses des autres usagers de l’espace public.
Depuis peu, la loi d’orientation des mobilités (Lom) donne aux collectivités quelques moyens pour réglementer leur usage. Nous allons nous en saisir pour créer un véritable service public de ces nouvelles mobilités.
Notre objectif est à la fois de mieux réglementer et de rendre ces nouvelles mobilités plus efficaces, pour garantir la tranquillité de toutes et de tous. Nous organiserons des appels d’offre avec les acteurs sur le marché, qui permettront de mieux encadrer les services proposés (nature des engins, rangement, conditions sociales et environnementales…). Nous lancerons un audit complet sur le fonctionnement du Vélib’ 2, qui est un échec.
Il est essentiel de garantir le bon stationnement de ces engins en libre service, avec la mise en place de bornes multimodales (où pourront être rangés trottinettes, vélib, vélo cargo, etc) ainsi qu’une gestion coordonnée des différents opérateurs exerçant sur le territoire parisien.
Pour assurer une meilleure lisibilité aux multiples offres de transport, nous proposerons une application au nom de la ville de Paris dont l’objectif sera que chaque usager·e puisse faire dans Paris le trajet porte à porte le plus facile, rapide, bon marché et écologique possible.
Cette application centralisera et connectera tous les moyens de transports parisiens (trottinettes, vélos, scooters, mais aussi transports publics métro, bus et RER, ainsi que certains trajets taxis et VTC).
Transport et économie, de nouvelles proposition pour Paris
En finir avec les livraisons par camions polluants
Chaque semaine ce sont 1,1 millions de mouvements de marchandises tous produits compris qui incluent toutes les réceptions-expéditions par des transports véhiculés qui se font.
C’est une remise à plat de la logistique du dernier kilomètre que nous devons mettre en place, pour enfin réussir une livraison Zéro pollution dans Paris. Nous ferons évoluer le transport dans la ville avec des modes peu polluants (vélos-cargos, remorques électriques, véhicules au gaz, électrique, à hydrogène) en renforçant les aides à la transition pour les TPE et PME, tout en mettant en place une infrastructure urbaine adaptée. En effet, pour limiter les déplacements et centraliser la logistique, nous aiderons au développement d’espaces logistiques urbains pour les artisan·e·s et commerçant·e·s. Dans ces hubs, le stockage au plus près des zones de travail et des axes de livraison (ports, portes de Paris et gares) permettra de limiter les déplacements entre la petite couronne et Paris intra-muros.
Enfin, nous supprimerons les exceptions Crit’air pour les livraisons qui existent encore pour les camions de livraisons d’approvisionnement des marchés ainsi que les camions réfrigérés transportant des denrées alimentaires. Aujourd’hui des solutions existent, nous devons nous en saisir pour réduire la pollution dans la ville.
Des horaires décalés et du télétravail pour désengorger les transports
Pour éviter les effets de saturation en heures de pointe, nous développerons pour tous les services municipaux le permettant le télétravail ainsi que des horaires légèrement décalés, afin de participer à désengorger les transports en commun en heure de pointe. Nous inciterons les employeurs de la région parisienne à mettre en place les mêmes dispositifs.
Des offres de transports privés, taxi et VTC électriques
Nous négocierons avec les flottes de taxi et vtc 100 un transfert vers le 100% électrique d’ici la fin de la mandature afin d’encourager les transporteurs à sortir du moteur thermique. Nous négocierons avec les tour opérateurs un accord pour arriver à l’objectif de zéro bus de tourisme diesel dans Paris.
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